
« Au fond de moi, j'ai toujours refoulé ce désir de m'engager dans l'armée, mais, à 19 ans, je ne dois pas avoir de regret. Je veux vivre ma vie à 200 % »
Le 5 septembre, Seb, notre chef de groupe, Arnaud, le tireur, et moi, le pilote, avons pour mission de protéger une distribution de matériel scolaire dans les villages aux alentours. Cela se passe bien : les enfants sont heureux et notre patrouille est efficace. Sur le retour, on descend une colline en direction de notre base. Notre véhicule saute sur deux mines antichars et des kilos d'explosifs. La puissance de l'explosion fait décoller le blindé de plusieurs mètres. Nous sommes tous les trois éjectés. C'est le black-out.
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A la convention citoyenne sur les temps de l'enfant, le vertige des participants : « Changer les rythmes, ça va bouleverser notre économie »
Sur quoi va plancher la convention citoyenne sur les temps de l'enfant, lancée le 20 juin, qui vient d'achever son deuxième week-end de travail, dimanche 6 juillet ? Le dispositif, voulu par le président de la République, Emmanuel Macron, recouvre un sujet très vaste, qui touche aux rythmes scolaires et au temps d'écran, au sommeil et aux transports, à la cantine et à la lutte contre le harcèlement. Pour déterminer de quoi il va être réellement question, les 140 citoyens tirés au sort se sont réunis deux fois trois jours au Palais d'Iéna sous l'égide du Conseil économique, social et environnemental (CESE) : ces week-ends dits « d'acculturation », devaient permettre d'identifier les sujets à approfondir avant le deuxième temps, qui s'ouvrira en septembre : la phase de délibération. Au total, 42 sujets ont été identifiés, regroupés en neuf thématiques. Les citoyens approfondiront les questions de la « coordination entre les acteurs des temps de l'enfant », des « rythmes et temps scolaires », de la « complémentarité des temps et de la diversité des apprentissages », du « temps des parents et la parentalité », des « écrans et du numérique ». Ces grands thèmes sont traversés par quatre enjeux, des sujets si structurants qu'on les retrouve partout : le handicap, les inégalités sociales et territoriales, la santé, la violence et le harcèlement.

LeMonde
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- LeMonde
En Syrie, des incendies brûlent 10 000 hectares dans la province de Lattaquié
La Syrie a fait état dimanche 6 juillet d'environ 10 000 hectares partis en fumée, au quatrième jour de feux de forêt dans la province côtière de Lattaquié. Les pompiers font face à des conditions très difficiles : températures élevées, vents violents, relief escarpé et présence de restes explosifs dans un pays meurtri par des années de conflit. Un correspondant de l'Agence France-Presse (AFP) dans la région de Rabia a vu les secours lutter contre un incendie proche d'habitations, tandis que de vastes étendues de forêts et d'oliveraies étaient ravagées par les flammes. « Des centaines de milliers d'arbres forestiers, répartis sur environ 10 000 hectares dans 28 zones, sont partis en fumée », a déclaré sur X le ministre des urgences syrien, Raed Al-Saleh, ajoutant qu'environ 80 équipes étaient mobilisées. Il a parlé plus tard d' « un véritable désastre environnemental » lors d'une conférence de presse, soulignant qu'il faudrait plusieurs jours pour maîtriser ces incendies « catastrophiques ». La Turquie avait envoyé samedi deux avions et huit camions de pompiers en Syrie. Le ministère de la défense syrien a fait état de la participation de l'armée de l'air, publiant des images montrant un hélicoptère en train de puiser et de larguer de l'eau. De vastes zones boisées et des terres agricoles ont été ravagées, notamment près de la frontière turque, et plusieurs villages ont dû être évacués. Dans un message sur X, l'envoyée spéciale adjointe des Nations unies pour la Syrie, Najat Rochdi, a souligné que Damas avait « besoin de davantage d'aide internationale ». Adam Abdelmoula, coordinateur résident et humanitaire de l'ONU pour la Syrie, a affirmé de son côté que « des équipes des Nations unies sont sur le terrain pour (…) mesurer l'ampleur de la catastrophe et identifier les besoins humanitaires les plus immédiats ». Infrastructures ravagées Des équipes de défense civile venues de la Jordanie voisine se sont dirigées vers Lattaquié après avoir franchi la frontière dimanche matin, a déclaré le ministère des urgences et de la gestion des catastrophes syrien, ajoutant que des avions jordaniens étaient également attendus. Près de sept mois après l'éviction du président Bachar Al-Assad, la Syrie reste profondément marquée par plus d'une décennie de guerre qui a ravagé son économie et ses infrastructures. Alors que le changement climatique accroît la fréquence et l'intensité des sécheresses et des incendies à travers le monde, la Syrie a également été frappée par des vagues de chaleur, de faibles précipitations et d'importants feux de forêt. En juin, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a déclaré à l'AFP que la Syrie n'avait « pas connu de conditions climatiques aussi mauvaises depuis soixante ans ».

Le Figaro
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- Le Figaro
Tribune cosignée par Retailleau sur l'énergie dans Le Figaro : du «populo-trumpisme», raille Glucksmann
Le ministre de l'Intérieur s'est attiré les foudres d'une partie du gouvernement, après avoir signé, en tant que président des Républicains, une tribune plaidant pour la fin des «subventions publiques» à l'éolien au photovoltaïque. Quatre jours après sa publication sur le site Le Figaro, la tribune cosignée par Bruno Retailleau, en sa qualité de président des Républicains (LR), appelant à «rebâtir un parc nucléaire» mais surtout à stopper les «subventions publiques» à l'éolien et au photovoltaïque, continue de faire des vagues dans la vie politique. Par son initiative, le ministre de l'Intérieur a fait bondir une grande partie de la macronie : du secrétaire général de Renaissance, Gabriel Attal, à la ministre de l'Écologie Agnès Pannier-Runacher - qui a dénoncé une démarche «populiste», «dangereuse» et relevant de la «petite politique» - en passant par premier ministre François Bayrou. Une vive passe d'armes qui a conduit le président de la République à recadrer Bruno Retailleau, lui enjoignant de ne pas «tout caricaturer» et à «sortir des lubies». À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro Politique avec Yves Thréard Désormais, c'est la gauche - qui a fait de l'écologie l'un de ses principaux chevaux de bataille - qui s'empare à son tour de la polémique. Dimanche soir, l'une de ses figures montantes en vue de la prochaine présidentielle est montée au créneau : Raphaël Glucksmann. Alors que l'eurodéputé PS-Place publique laisse de moins en moins planer le doute sur ses ambitions pour le scrutin élyséen - il a présenté il y a deux semaines sa «vision pour la France», véritable préprogramme présidentiel actant la rupture avec Jean-Luc Mélenchon - le voilà qui s'attaque à Bruno Retailleau, qu'il pourrait bien retrouver d'ici quelques mois sur la ligne de départ vers l'Élysée. À lire aussi Entre Raphaël Glucksmann et Jean-Luc Mélenchon, le match qui vient à gauche Publicité Invité dimanche soir de BFMTV, l'essayiste s'en est violemment pris à la position «populo-trumpisme» du Vendéen sur l'énergie, en référence à la politique du président américain dans la lutte contre le réchauffement climatique. En «embrassant la cause» du milliardaire Républicain, a-t-il lancé, l'hôte de la place Beauvau «dit qu'on cesse dans le renouvelable alors que la France souffre de sous-investissements dans le renouvelable par rapport à tous nos partenaires européens». Pour Raphaël Glucksmann, Bruno Retailleau incarne surtout «cette offensive anti-écologique» que «l'on voit partout en Occident», dénonçant «un backlash (contrecoup, NDLR), un retour de bâton anti-écologiste», qu'il juge être une «catastrophe culturelle et politique» face à la crise climatique. Et l'élu strasbourgeois d'étayer son raisonnement par une comparaison entre la France et le pays de l'Oncle Sam : «Aux États-Unis, on peut partir en guerre contre les renouvelables, parce que vous avez du pétrole et du gaz à foison - c'est mauvais pour la planète - mais le programme trumpiste 'drill, drill, drill (forer, forer, forer, NDLR)' ne peut pas marcher en Europe.» L'occasion aussi pour Raphaël Glucksmann de préciser la ligne de son parti sur le sujet : «On veut conforter le rôle du nucléaire, on n'est pas dans un esprit antinucléaire du tout. Mais le nucléaire seul ne suffit pas et donc il faut investir massivement dans les renouvelables.» Une position qui s'inscrit plus largement dans la «révolution énergétique» qu'il appelle de ses vœux, considérant qu'«on ne sortira pas de notre addiction aux énergies fossiles simplement par le nucléaire».