
Sébastien Lecornu veut donner plus de compétences à l'armée de réserve, mais il reste un (gros) problème à régler
« Nous ne sommes pas là pour agiter les peurs ou les inquiétudes » mais pour « y apporter des réponses », a déclaré Sébastien Lecornu, pour qui la France est dans une « bascule stratégique » et affronte des menaces « étatiques », mais aussi « hybrides, cyber » et « informationnelles ». Pour y faire face, le ministre veut voir l'armée française gagner en importance, en s'appuyant notamment sur les réservistes. Ces civils, âgés de 17 à 72 ans, accordent chaque année entre dix et 120 jours aux armées.
L'enjeu, selon Sébastien Lecornu, est d'avoir une « réserve professionnalisée », « aux compétences durcies » et « spécialisée sur des compétences et des savoir-faire », explique-t-il dans La Tribune Dimanche. D'après le ministre, un réserviste ne doit pas être qu'un remplaçant pour un soldat de métier, mais s'intégrer « pleinement » sur « tout le spectre des missions ». L'objectif : une armée de 2030 au format « plus important » et « hybride », avec « une armée d'active et de réserve ».
Le ministère n'arrive même pas à traiter les candidatures
Un programme bien calé sur le papier… mais que le ministère semble avoir du mal à mettre en œuvre. Comme le rappelait Le Monde début mai, l'exécutif fait face à « une crise de croissance » de sa réserve militaire où les candidatures, dopées par le contexte géopolitique, arrivent en nombre. « Fin mars, selon le ministère, quelque 12 000 nouvelles candidatures avaient été enregistrées en ligne, contre 17 000 pour l'ensemble de l'année 2024 », rapportait le journal du soir.
Un succès qui pose évidemment la question des moyens alloués aux réservistes. Sébastien Lecornu dit les « augmenter », se félicitant que les réserves soient passées de « 36 000 en 2017 » à « 47 000 fin mai 2025 ». Pour autant, le ministre reconnaît l'existence d'une « crise de croissance avec un nombre important de candidatures ».
Les postulants ne sont « pas encore accueill[i]s comme il se devrait », a admis Sébastien Lecornu, déplorant que « quelques milliers » d'entre eux n'aient « pas encore eu de réponse à leurs dossiers ». « Ce n'est pas tolérable à l'heure du numérique de ne pas être en mesure d'offrir un débouché à chaque citoyen désireux de s'engager pour son pays », a martelé le locataire de l'hôtel de Brienne, assurant que « l'État-major travaille d'arrache-pied pour apporter des solutions ».
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