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Chambres vides, grandes surfaces… Un quart des ménages vivent dans un logement sous-occupé

Chambres vides, grandes surfaces… Un quart des ménages vivent dans un logement sous-occupé

Le Parisien09-07-2025
Des chambres qui restent vides après le départ des enfants, des surfaces importantes… Selon une étude de l'Insee publiée mardi, un quart des ménages français vivent dans un logement considéré comme largement sous-occupé, c'est-à-dire avec au moins trois pièces de plus que nécessaire.
Ce phénomène concerne 7,6 millions de résidences principales, qui sont pour 93 % des maisons individuelles. Trois quarts de ces
logements largement sous-occupés
ont une superficie d'au moins 100 m². Alors que
les Français peinent à se loger dans de nombreuses villes
et zones tendues, l'Insee calcule ainsi que 41 % des maisons et 4 % des appartements sont largement sous-occupés.
Les habitants de ces résidences principales en partie vides sont majoritairement des personnes âgées de 60 ans et plus et occupant ce logement depuis plus de vingt ans. « Leurs logements ont pu devenir trop grands avec le départ des enfants du domicile familial », analyse l'Insee.
Le taux de résidences principales largement sous-occupées est passé de 22 % en 2006 à 25 % en 2022, affirme l'institut qui lie cette évolution au vieillissement de la population.
« Parmi les ménages en activité, les agriculteurs, qui vivent presque exclusivement en maison individuelle, sont les plus concernés par la sous-occupation très accentuée (44 %) », explique l'Insee dans son étude. « Pour les autres, le taux va de 16 % pour les ouvriers et les employés, à 27 % pour les cadres et 28 % pour les artisans, commerçants et chefs d'entreprise. Sur le champ des maisons individuelles, celles habitées par des cadres sont encore plus souvent largement sous-occupées que celles habitées par des agriculteurs », détaille l'institut de statistiques.
La Bretagne est la région la plus concernée par la sous-occupation, où près de la moitié des
logements disposent d'au moins cinq pièces
, note l'Insee, qui ajoute que la sous-occupation est plus répandue dans les couronnes des villes.
Seuls 36 % des ménages habitant un logement largement sous-occupé considèrent que le nombre de pièces est effectivement supérieur à leurs besoins et une très large majorité d'entre eux est satisfaite de leurs conditions de logement. Uniquement 9 % souhaitent déménager.
L'Insee définit une résidence principale largement sous-occupée comme un logement comportant au moins cinq pièces d'habitation pour une personne seule ou un couple sans enfant, six pièces pour ménages avec un enfant.
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