
Une autre occasion de tester la finition contre le Fire
Simon Servant
La Presse Canadienne
Alors qu'il accuse 17 points de retard sur le neuvième rang dans l'Association Est, avec 11 parties à disputer, les chances de voir le Bleu-blanc-noir participer aux séries sont plutôt minces – et le mot est même généreux. Le club a toutefois offert quelques performances intéressantes depuis un mois, marquant huit buts à ses six dernières sorties.
Ce n'est pas la mer à boire, mais pour une équipe qui n'avait inscrit que 12 buts à ses 16 premiers matchs de la saison, c'est quelque peu encourageant. Surtout, elle aurait pu en ajouter beaucoup plus à son total si elle avait été plus précise dans la surface de réparation.
L'exemple le plus flagrant est survenu mercredi soir. Contre l'Union de Philadelphie, la meilleure formation de la MLS, les hommes de Marco Donadel se sont heurtés au gardien Andre Blake, mais ils ont également gaspillé plusieurs occasions de marquer pour éventuellement s'incliner 2-1.
Personne au sein du CF Montréal ne se réjouit des défaites, mais ces créations offensives donnent l'espoir que tout n'est pas perdu.
« Nous devons créer des occasions de marquer et beaucoup de situations positives comme nous l'avons fait à Philadelphie si nous voulons gagner. Je crois que nous l'avons fait lors de chaque match. Nous avons créé plusieurs occasions et nous devons maintenant améliorer notre finition », a exprimé Donadel, vendredi, avant un entraînement au Centre Nutrilait.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, ARCHIVES COLLABORATION SPÉCIALE
L'entraîneur-chef du CF Montréal, Marco Donadel
Si les joueurs du Bleu-blanc-noir veulent trouver un modèle pour améliorer leur finition, ils n'ont qu'à regarder dans leur cour.
L'attaquant Prince Owusu a touché la cible six fois à ses six dernières parties en MLS et deux autres fois lors d'un duel en Championnat canadien contre le Forge FC, la semaine dernière. L'Allemand a atteint le plateau des 10 buts en une saison pour une première fois en carrière.
Après des débuts difficiles à Montréal au début de la campagne et des critiques plutôt virulentes des partisans, Owusu a continué à travailler et il en reçoit maintenant les dividendes. Il se retrouve à égalité au 14e rang des meilleurs marqueurs de la MLS et il a inscrit la moitié des buts de son club cette saison.
« Pour être honnête, je n'ai pas entendu les critiques. Je dirais que je suis le plus critique envers moi. Même quand je marque, je sais exactement si j'ai connu un bon match ou non. J'aime marquer des buts, mais j'aime aussi bien jouer pour aider l'équipe. C'est ça, mon objectif », a-t-il affirmé.
« Prince est un joueur qui est motivé chaque jour à s'entraîner et à s'améliorer, a ajouté Donadel. Sa motivation est une inspiration pour les autres joueurs et il aide aussi en défense. Je suis heureux de ses succès parce qu'il possède beaucoup de qualités. »
Une chose est sûre, Owusu est devenu la cible de choix de ses coéquipiers et il est énormément sollicité sur le terrain. Plusieurs attaques passent par ses pieds et elles se terminent régulièrement par une tentative de tir de sa part.
« Ça fait du bien d'avoir un attaquant de pointe comme Prince, a insisté le milieu de terrain Fabian Herbers. Il est très bon pour marquer des buts, mais aussi pour maintenir les attaques et nous donner le temps de nous placer dans les endroits dangereux. Il traîne l'équipe sur ses épaules en ce moment et c'est à nous de l'aider. »
Herbers fera sûrement la file d'attente pour aider Owusu contre le Fire de Chicago (8-9-5) samedi soir, au stade Saputo, alors qu'il affrontera l'équipe avec qui il a joué pendant six saisons.
Et du point de vue du CF Montréal (3-14-6), s'il devait rater les séries, pourquoi ne pas jouer les trouble-fêtes ? C'est ce qu'il aura l'occasion de faire contre le Fire, qui n'est qu'à trois points du Charlotte FC et de la neuvième position dans l'Est.
Donadel a dirigé son premier match dans la MLS contre le Fire, le 29 mars dernier, et ses joueurs étaient venus de l'arrière pour soutirer un match nul de 1-1. Il s'attend à une rencontre assez ouverte, au cours de laquelle la finition de son club sera encore mise à l'épreuve, alors que la troupe de Chicago se trouve dans le top 6 de la ligue pour les buts marqués et les buts encaissés.
« Le Fire marque beaucoup parce qu'il possède plusieurs armes offensives. Ils peuvent marquer en driblant, en tirant et lors des coups de pied arrêtés. Ils sont également très bons en transition. Notre travail sera de limiter ces armes offensives. Et comme nous l'avons vu à Philadelphie, nous avons été capables de créer des occasions incroyables dans la surface. Il faut créer sans concéder », a analysé l'entraîneur-chef par intérim.
Donadel a affirmé que l'attaquant Giacomo Vrioni accompagnerait ses coéquipiers sur le banc contre le Fire, après avoir subi une blessure au coude. L'Italien n'a pas joué depuis le 31 mai.
Le CF Montréal a aussi confirmé le transfert du défenseur George Campbell au West Bromwich Albion FC, en deuxième division anglaise. L'Américain n'avait pas disputé les deux dernières parties de son club en MLS.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
an hour ago
- La Presse
« Il ne faut pas se satisfaire de ce qu'on a »
« Il ne faut pas se satisfaire de ce qu'on a » Le moment était sympathique. Chantal Machabée, vice-présidente des communications hockey du Canadien de Montréal, interviewait Jessica Campbell, entraîneuse adjoint chez le Kraken de Seattle, dans le cadre de la conférence Hors pair, organisée par Tennis Canada. Campbell, c'est bien connu, a brisé un plafond de verre quand elle est devenue la première femme à occuper un poste d'entraîneuse dans la LNH. Pendant la discussion, Machabée lui demande donc « What's next ? ». Quel est le prochain item à cocher sur sa liste ? « J'aimerais gagner la Coupe Stanley », répond Campbell, déclenchant aussitôt les cris du public. Et Machabée de rétorquer, quand les applaudissements diminuaient : « Moi aussi ! » Cette fois, des rires de bon cœur ont remplacé les clameurs. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Jessica Campbell et la vice-présidente des communications hockey du Canadien de Montréal, Chantal Machabée L'anecdote allait dans le sens des échanges qui ont ponctué cette conférence de près de deux heures, au cours de laquelle quatre panels se sont succédé pour réfléchir sur l'état du sport féminin. Campbell alternait entre les réflexions sur son rôle de pionnière et les anecdotes de sa carrière avec l'aisance d'une habituée à de tels évènements. Elle en avait d'ailleurs une bien adaptée à son auditoire du jour : son premier match derrière un banc de la LNH au Canada. C'était au Centre Bell, le 29 octobre 2024. « Mon français est mauvais, mais ma mère est francophone. J'ai grandi habillée avec des logos du Canadien de la tête aux pieds », a souligné la Saskatchewanaise. Or, au Centre Bell, le vestiaire de l'équipe visiteuse est situé du côté opposé du banc des joueurs. Avant le match, les entraîneurs doivent donc traverser en souliers la patinoire pour se rendre à leur poste. C'était un autre moment où j'ai dû me pincer. J'essayais surtout de ne pas tomber ! Mais j'ai été accueillie par des fans du Canadien – pas vraiment du Kraken, surtout du Canadien ! – de tous les horizons et j'ai réalisé que ce que je faisais allait au-delà du hockey. J'ai réalisé à quoi ressemble l'inclusivité pas seulement au hockey, mais dans la vie. Jessica Campbell, entraîneuse adjointe chez le Kraken de Seattle Elle a ensuite relaté le discours qu'avait eu son patron lorsqu'elle a été embauchée comme adjointe avec l'équipe nationale d'Allemagne au Championnat du monde masculin de 2022. « Il m'a dit : quand je monte à bord d'un avion et que je vois que la pilote est une femme, je ne fais pas demi-tour. Mais le hockey n'est pas encore rendu là. » À ce même tournoi, elle avait d'ailleurs eu droit à un bel exemple de ce dont cette personne parlait. C'était à sa première mêlée de presse, en début de tournoi. « Une femme a posé la première question, et elle m'a complètement pris de court. C'était : 'Qu'est-ce que ça fait d'être une belle femme qui coache de beaux hommes ? J'imagine que tu préfères certains joueurs à d'autres.' J'ai carrément figé, avant de lui demander de répéter et de répondre que je respectais les joueurs. » Quand le tennis aide le hockey Les exemples de succès du sport féminin foisonnent. Campbell incarne ce courant de pionnières qui s'invitent dans les organigrammes de la LNH. Toujours au hockey, la LPHF a suscité un engouement certain, notamment dans le marché de Montréal, où la Victoire a vite atteint les limites de l'Auditorium de Verdun, avant de migrer vers la Place Bell, trois fois plus grande. Et comment oublier ce qui se passe ici même cette semaine ? À mi-chemin dans le tournoi, Valérie Tétreault disait s'attendre à un total de 250 000 billets vendus pour la totalité de l'Omnium Banque Nationale. Très peu d'évènements peuvent écouler un tel nombre de billets sur 12 jours. Sauf que personne n'était venu au stade IGA pour claironner. Dans chacun des quatre panels, on s'est demandé quelle est la suite, quelles sont les prochaines avancées. Dans la discussion sur le sport féminin dans les médias, Shireen Ahmed, journaliste à CBC, a avancé que les femmes n'occupent que 2 % du marché des balados de sport. Dans le tour de table suivant, Portia Archer, cheffe de la direction de la WTA, a rappelé que son circuit a instauré en mars dernier un programme de congés de maternité, avec des traitements de fertilité pour celles qui en font la demande. « Pour les femmes, l'apogée de la carrière sportive coïncide souvent avec les années de fertilité et elles doivent faire un choix », a rappelé Archer. Laura Stacey, attaquante de la victoire, a pris la balle au bond, racontant que ce programme est vite devenu un sujet de discussion dans une conversation de groupe entre joueuses. Plus tard, elle ajoutera : « C'est tout nouveau, tout beau quand on obtient quelque chose pour la première fois, par exemple l'accès à des physiothérapeutes. Mais ça prend aussi du courage pour faire un autre pas et demander : quelle est la suite ? Le monde du tennis défriche d'ailleurs souvent le terrain pour les autres sports, avec des avancées qu'on ne retrouve pas nécessairement ailleurs. À ce sujet, on a souvent souligné cette semaine que l'Omnium Banque Nationale deviendra paritaire dans deux ans ; les bourses seront les mêmes pour les hommes et les femmes. « Le tennis a établi ce genre de standard il y a longtemps et fait souvent bouger l'aiguille avant les autres, comme avec le programme de congés de maternité, a noté Stacey, en mêlée de presse après la conférence. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être en raison du travail de quelqu'un comme Billie Jean King, qui fait maintenant partie de notre organisation. Elle a brisé des barrières dans son sport et ça transparaît dans les autres sports. » « Laura en a parlé dans sa conférence : il ne faut pas se satisfaire de ce qu'on a, a ajouté Campbell, elle aussi en point de presse. Maintenant, les joueuses peuvent gagner leur vie en jouant, c'est bien. Mais on ne peut pas s'arrêter là. On est les meilleures au monde, donc il faut continuer à demander plus de croissance, de ressources pour développer notre sport. »


La Presse
an hour ago
- La Presse
Victoria Mboko perd la première manche de la demi-finale
Elena Rybakina a remporté la première manche de la demi-finale de l'Omnium Banque Nationale qui l'oppose à la Canadienne Victoria Mboko, mercredi. Rybakina, 9e tête de série, l'a emporté 6-1. Mboko a gagné son seul jeu sur le service de Rybakina, et a donc été victime d'un bris à ses trois jeux au service. L'Ontarienne ne s'est pas aidée en commettant trois doubles fautes dans cette seule première manche. C'est la deuxième fois du tournoi qu'une manche échappe à Mboko. Elle avait aussi perdu la première manche 1-6 face à Marie Bouzkova, au troisième tour, avant de remporter les deux suivantes 6-3 et 6-0. La gagnante de ce duel affrontera en finale, jeudi, la vainqueure de l'autre demi-finale, qui opposera la Danoise Clara Tauson (no 16) à la Japonaise Naomi Osaka. Autres mises à jour à venir.


La Presse
2 hours ago
- La Presse
Coco Gauff et McCartney Kessler remportent la finale du double féminin
Les Américaines Coco Gauff et McCartney Kessler ont causé une surprise en remportant la finale du double féminin de l'Omnium Banque Nationale, mercredi après-midi au stade IGA. Michel Lamarche La Presse Canadienne Sous un soleil de plomb, Gauff et Kessler ont pris la mesure du duo composé de l'Américaine Taylor Townsend et de la Chinoise Shuai Zhang par un score de 6-4, 1-6, [13-11]. Kessler a mis fin au duel à la cinquième balle de match, grâce à un revers en parallèle qui n'a donné aucune chance à Townsend et à Zhang. Éliminée du simple féminin samedi soir dernier par la sensation canadienne Victoria Mboko, Gauff ne quittera donc pas Montréal les mains vides. Elle a récolté un 10e titre en carrière en double. Pour Kessler, il s'agit de son premier. Ce triomphe est survenu face à un tandem qui comptait, en Townsend, sur la meilleure joueuse de double au monde. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Coco Gauff et McCartney Kessler ont pris la mesure du duo composé de l'Américaine Taylor Townsend et de la Chinoise Shuai Zhang par un score de 6-4, 1-6, [13-11]. Townsend, qui a déjà fait équipe avec la Montréalaise Leylah Annie Fernandez, a remporté 10 tournois en double depuis le début de sa carrière, dont trois cette année. Son plus récent titre remontait à Washington, la semaine dernière, avec Zhang comme coéquipière, 6-1, 6-1 contre les Américaines Caroline Dolehide et Sofia Kenin. Zhang elle-même s'est présentée au match au 12e échelon du classement mondial en double et avec 15 titres à son palmarès. Townsend et Zhang étaient les troisièmes têtes de série du tournoi. À l'origine, ce match devait suivre la finale du simple, jeudi soir. Il a été déplacé à mercredi après-midi, car la première ronde du tournoi de Cincinnati commencera jeudi.