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États-Unis: les tomates mexicaines visées par 17% de droits de douane

États-Unis: les tomates mexicaines visées par 17% de droits de douane

Le Figaroa day ago
Les États-Unis ont annoncé lundi la mise en place de droits de douane de 17% sur les tomates importées du Mexique, après l'annulation d'un accord de libre-échange entre les deux pays pour ce produit. Washington avait annoncé mi-avril sa volonté de mettre fin à l'accord, signé en 2019 durant le premier mandat de Donald Trump, l'annonce entraînant une période de 90 jours avant la sortie effective de l'accord, laps de temps qui s'est achevé lundi. Le gouvernement américain avait initialement menacé les tomates mexicaines d'une surtaxe de 21%, avant de finalement décider d'appliquer 17% de taxe douanière sur le fruit. Mexico a aussitôt dénoncé une surtaxe «injuste» qui va «à l'encontre des intérêts des producteurs mexicains mais aussi de l'industrie américaine», selon un communiqué des ministères mexicains de l'Agriculture et de l'Économie publié lundi.
«Étant donné que deux tomates sur trois consommées aux États-Unis sont récoltées au Mexique, la mesure (...) n'affectera que les poches des consommateurs américains, puisqu'il sera impossible de remplacer les tomates mexicaines», ajoute le document. Le ministère américain du Commerce accuse les producteurs mexicains de pratiques anticoncurrentielles et assure que les droits de douane ont été calculés afin de compenser ces pratiques. «Le Mexique reste un de nos principaux alliés mais depuis trop longtemps nos agriculteurs ont été écrasés par les pratiques commerciales déloyales qui abaissent artificiellement le prix (de production, ndlr) sur des produits tels que la tomate», a justifié dans un communiqué le ministre du Commerce, Howard Lutnick.
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Avant l'annonce de ces nouveaux droits de douane, la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, avait assuré «travailler afin de réduire les effets» de cette surtaxe. «Il est très difficile de cesser d'exporter des tomates vers les États-Unis car leur production nationale ne répond pas à la demande» américaine, a-t-elle ajouté. Au total, 90% des tomates importées aux États-Unis viennent du Mexique, avait rappelé en avril le ministre de l'Agriculture Julio Berdegué en anticipant des risques concrets de hausse des prix de l'autre côté du Rio Bravo/Rio Grande. Premier partenaire commercial des États-Unis, le Mexique se trouve sur la ligne de front des guerres commerciales lancées par Donald Trump depuis son retour à la Maison Blanche en janvier. Les États-Unis ont finalement exempté le Mexique et le Canada de droits de douane «réciproques» imposés à d'autres économies mondiales. Les trois pays sont unis par un traité de libre-échange.
La Maison Blanche a par ailleurs en partie reculé sur la surtaxe imposée dans le cadre de la lutte contre le trafic de fentanyl, un puissant opioïde causant une grave crise sanitaire aux États-Unis, en exemptant les produits mexicains et canadiens importés dans le pays dans le cadre de l'accord de libre-échange Canada-Etats-Unis-Mexique (ACEUM), qui couvre une majorité des échanges. Malgré le traité, le Mexique et le Canada sont touchés par les droits de douane sur l'acier, l'aluminium et l'automobile également décrétés par Donald Trump.
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Aéroports parisiens: le trafic du 1er semestre en hausse de 4,5% sur un an

Le trafic des aéroports parisiens a crû de 4,5% au premier semestre 2025 par rapport à la même période en 2024, mais est encore resté inférieur aux niveaux d'avant la crise sanitaire, selon un bilan publié mercredi. Paris-Charles-de-Gaulle (CDG) et Orly ont accueilli 51,35 millions de passagers entre janvier et juin 2025, soit 98,1% du nombre de voyageurs des six premiers mois de 2019, dernière année pleine avant la pandémie de Covid-19, a indiqué dans un communiqué le groupe ADP, gestionnaire de ces infrastructures. Orly, surtout consacré aux vols court et moyen-courrier, ainsi qu'à l'outremer, a connu une hausse de 5% de sa fréquentation, qui a atteint 104,8% des niveaux de 2019. CDG, qui draine deux fois plus de voyageurs et dessert surtout des destinations lointaines, a progressé de 4,3% sur un an mais n'a retrouvé au premier semestre que 95,2% des passagers de la même période six ans plus tôt. ADP reste en avance sur ses prévisions, le groupe ayant promis au marché une hausse du trafic passager de 2,5% à 4% cette année à Paris par rapport à 2024. Parmi les faisceaux les plus dynamiques au départ ou à l'arrivée d'Orly ou de CDG: l'Afrique (121% du trafic du premier semestre 2019), l'Amérique du Nord (109,5%) ou encore l'UE hors Schengen et le Royaume-Uni (105,4%). Publicité En revanche, les liaisons intérieures françaises, hors DOM-TOM, ont confirmé leur déprime au premier semestre, s'effritant de 1,4% sur un an pour tomber à 69,6% du niveau de la même période de 2019, un phénomène attribué aux incitations à prendre le train et aux visioconférences. Autres faisceaux en retard sur la reprise, malgré des croissances vigoureuses: les axes depuis et vers l'Asie-Pacifique (91,1% du premier semestre 2019) et l'Amérique latine (91,4%). ADP, qui est contrôlé à 50,6% par l'État français, gère 24 autres infrastructures dans le monde, d'Amman à Santiago du Chili. Sur ce périmètre élargi, il a vu son trafic passager augmenter de 5,1% au premier semestre sur un an, malgré une faiblesse en juin sur certains aéroports du Moyen-Orient, due à la guerre entre Israël et l'Iran. Le trafic a ainsi chuté de 13,9% à Médine (Arabie Saoudite) et même de 16,6% à Amman (Jordanie). ADP, qui publiera ses résultats financiers semestriels le 30 juillet, a prévenu le 1er juillet que son résultat net serait affecté par des changes défavorables et une fiscalité alourdie, un manque à gagner qui pourrait aller jusqu'à 180 millions d'euros.

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Le président américain a soufflé le chaud et le froid sur l'avenir de Jerome Powell, déclarant finalement que celui-ci «fait du mauvais boulot» mais disant ne pas parler de le licencier. Licenciement ou non? Le président américain Donald Trump a soufflé mercredi le chaud et le froid sur l'avenir du président de la Réserve fédérale américaine (Fed), Jerome Powell, assurant réfléchir à le licencier avant de considérer la possibilité comme «très improbable». Lors d'un point presse à la Maison Blanche, en présence du prince héritier du Bahreïn Salmane Hamad ben Issa Al-Khalifa, Donald Trump a jugé que Jerome Powell «fait du mauvais boulot» mais ne «parle pas» de le licencier, après avoir assuré un peu plus tôt dans la matinée qu'il y réfléchissait, soulignant ensuite qu'il «n'écarte rien mais c'est très improbable». Il s'agit d'une forme de rétropédalage de la part du président américain, qui avait assuré un peu plus tôt à des journalistes qu'il estimait que le coût de la rénovation des bâtiments de la Fed, à Washington, pouvait être «une raison pour justifier un licenciement». Les travaux ont en effet d'ores et déjà coûté 2,5 milliards de dollars, selon le Bureau de gestion et du budget (OMB) de la Maison Blanche, Donald Trump y voyant une mauvaise utilisation de fonds fédéraux. «Je n'aurais pas imaginé qu'il allait dépenser 2,5 milliards de dollars pour construire une petite extension à la Fed», avait déclaré à la presse le président américain depuis la Maison Blanche plus tôt dans la journée. «Est-ce une raison pour justifier un licenciement? Je pense que ça peut l'être». Publicité «Trop tard Powell» Selon la Maison Blanche, le président américain a bien rencontré mardi soir des élus républicains afin de discuter avec eux du sujet, une source précisant que le président réfléchissait à le faire, même si ce n'est pas imminent. Donald Trump reproche depuis plusieurs mois à Jerome Powell, qu'il surnomme «Trop tard Powell», de ne pas avoir baissé les taux d'intérêt de la banque centrale alors que, selon lui, l'inflation n'est plus un problème. Il a ainsi appelé mardi la Fed à abaisser ses taux directeurs, actuellement situés dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%, de trois points de pourcentage. Interrogé sur le sujet lors d'une interview sur CNBC, le directeur général de Goldman Sachs, David Solomon, a estimé qu'il «serait très mauvais que le Président licencie celui de la Fed», ajoutant n'avoir pas d'éléments dans l'immédiat sur le sujet. Les marchés financiers ont mal digéré cette information. Le dollar est brièvement tombé de 1% face à l'euro avant de remonter. Sur le marché obligataire, le rendement de l'emprunt américain à trente ans s'est soudainement tendu à 5,07% contre 5,02% la veille, avant de retomber légèrement. L'or, valeur refuge par excellence, gagnait du terrain (+0,74%). Les indices vedettes de Wall Street ont aussi reculé dans la foulée, avant de quelque peu se reprendre après la volte-face de Donald Trump.

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Corse-du-Sud : la préfecture place le département en alerte sécheresse

La préfecture vient d'annoncer que la Corse-du-Sud sera placée ce vendredi 18 juillet en alerte sécheresse, avec des restrictions d'arrosage, de remplissage des piscines et de lavage des voitures et bateaux. La Corse-du-Sud va être placée ce vendredi 18 juillet en alerte sécheresse, avec des restrictions d'arrosage, de remplissage des piscines et de lavage des voitures et bateaux, alors que la consommation d'eau potable «bat tous les records», a annoncé jeudi la préfecture. Le département était déjà en vigilance sécheresse depuis 15 jours après «un mois de juin exceptionnel en termes de sécheresse et de chaleur», a précisé lors d'un point presse le directeur de cabinet du préfet. Les données de la première quinzaine de juillet ont confirmé la tendance avec un mois de juillet «très chaud» et des températures «3,5 degrés au-dessus des normales de saison», a-t-il indiqué, précisant que seulement «11 millimètres de pluie» ont été enregistrés sur le département en moyenne et «en réalité, quasi aucune goutte sur le littoral». Publicité «La consommation en eau potable bat tous les records» La préfecture note une «sécheresse exceptionnelle dans le sud-est de l'île», avec l'assèchement de trois cours d'eau (Solenzara, Baracci et Ortolo) et une «réserve en eau faible et qui diminue», avec notamment le barrage de Figari à «58% de sa capacité maximale», contre «75% l'année dernière à la même époque». «La consommation en eau potable bat tous les records», a souligné le directeur de cabinet, à «+11% du record de 2017 et +27% de la moyenne des dix dernières années». Il faut donc freiner les usages non prioritaires, a-t-il insisté, indiquant que «les scénarios pessimistes pourraient nous amener à ce qu'on n'ait pas une quantité d'eau suffisante fin septembre, début octobre et pourraient induire des problèmes de qualité de l'eau». Une situation en France métropolitaine «déjà préoccupante» En conséquence, un arrêté préfectoral de passage en alerte sécheresse du département de Corse-du-Sud va être pris vendredi, prévoyant une restriction de l'usage de l'eau, avec l'interdiction d'arrosage par aspersion entre 11h00 et 18h00 (agriculteurs, particuliers et collectivités), l'arrosage au goutte-à-goutte restant autorisé. S'ajoute à cette mesure l'interdiction du remplissage et de la vidange des piscines et l'interdiction du lavage des voitures et bateaux à grandes eaux. Après des sécheresses historiques en 2022 et 2023, la situation en France métropolitaine est «déjà préoccupante» cette année, a précisé le gouvernement début juillet.

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