
Marine Le Pen renvoyée à son soutien à Donald Trump après sa dénonciation de l'accord UE-USA
La cheffe de file de l'extrême droite française déplore une perte de souveraineté, mais aussi des conditions trop favorables à l'Allemagne au détriment de la France : « La Commission a accepté des clauses asymétriques que jamais la France elle-même, gouvernée par un exécutif patriote, n'aurait acceptées (...) C'est une capitulation en rase campagne pour l'industrie française, et pour notre souveraineté énergétique et militaire. Un fiasco moral, enfin, car une fois de plus les agriculteurs français ont été sacrifiés sur l'autel des industries d'outre-Rhin ».
Si l'accord est globalement dénoncé par la classe politique française, d'autres élus dans la foulée d'Aurore Lalucq, ont profité de l'occasion pour rappeler à Marine Le Pen qu'elle s'affichait elle-même régulièrement en soutien à Donald Trump. « Souvent RN varie », ironise ainsi le député macroniste Jean-René Cazeneuve ajoutant : « La raison du plus fort est de retour, c'est ce que vous vouliez, et votre ami Trump nous l'a mis à l'envers ». Quand l'élu de Saône-et-Loire, Sébastien Martin, issu de LR, fait mine de s'interroger : « Il me semble pourtant que Marine Le Pen est le premier soutien officiel de Donald Trump, non ? ».
Prise en tenaille
Plus virulent encore, Clément Beaune, le Haut-commissaire au plan, a rappelé au micro de franceinfo dans la matinée que « les alliés de Marine Le Pen sont allés au congrès du parti républicain soutenir Donald Trump ». « Monsieur Zemmour, madame Le Pen, monsieur Bardella, [ils ont pris] Trump comme modèle », a-t-il cinglé. En février dernier, le président du RN Jordan Bardella s'était effectivement rendu à la CPAC de Washington, un grand raout ultra-conservateur, alors que Louis Aliot, maire RN de Perpignan était présent lors de l'investiture de Donald Trump en janvier.
Même dans le camp réactionnaire, la critique de Marine Le Pen n'a pas fait consensus. Son ancien conseiller Florian Philippot, partisan du Frexit, a jugé ces critiques « vaines » tant que le RN ne proposerait pas la sortie de l'UE. Une sorte de prise en tenaille pour celle qui a finalement renoncé à sortir de l'Europe, tout en persistant à prôner un modèle économique incompatible avec l'état actuel de l'intégration européenne, et à soutenir des dirigeants hostiles à l'affirmation politique de l'UE.
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