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Un baume pour les familles des disparus

Un baume pour les familles des disparus

La Presse5 days ago
Le véhicule de Robert St-Louis a été retrouvé dimanche dernier dans la rivière des Mille Îles par Exploring With a Mission.
PHOTO TIRÉE DE LA PAGE FACEBOOK DE EXPLORING WITH A MISSION
Après deux semaines de plongées dans les lacs et rivières du Québec, le groupe Exploring With a Mission rentre aux États-Unis en ayant résolu pas une, mais deux disparitions qui n'avaient pas été élucidées depuis des années. Leur travail est salué par toutes les parties concernées.
« Quand on fait cela, les remerciements et les accolades qu'on reçoit veulent tout dire. On est juste deux pères qui veulent voir le monde tout en aidant les gens. La vie est un cadeau et on fait tout notre possible pour réaliser quelque chose qui a de l'importance. »
Bill McIntosh, ex-militaire originaire de Boston, est propriétaire et entraîneur d'un programme de hockey mineur où jouent 210 jeunes, au Rhode Island.
Mais dès qu'il en a l'occasion, Bill prend le large pour se consacrer à une passion atypique en compagnie de son collègue Dan Pritchard, ex-policier australien.
Sous la bannière d'Exploring With a Mission, les deux hommes ont identifié 200 véhicules au fond de différents lacs et rivières. Ils ont résolu 17 disparitions en Australie, aux États-Unis et au Canada, grâce à des techniques modestes, mais précises.
Bill et Dan ne sont équipés que de deux petits bateaux, deux sonars et une roulotte. « On a appris qu'en se déplaçant sur l'eau à une vitesse de 4 à 8 km/h, contre le courant et en plaçant dans l'eau un bâton du sonar, on était en mesure d'identifier sur nos images les cubes qui sont en fait des voitures. À force de le faire, on voit l'eau différemment. C'est ce qui fait notre réussite », explique Bill McIntosh.
À partir des indications des familles qui font appel à eux, ils créent une carte des habitudes de la personne disparue en traçant deux cercles : celui des lieux qu'elle fréquentait et celui du lieu où elle a été vue pour la dernière fois.
Le secteur où les cercles se chevauchent est presque toujours l'endroit où le corps se trouve. C'est là qu'il faut chercher.
Donner des réponses
Dimanche dernier, Exploring With a Mission a retrouvé dans la rivière des Mille Îles le Jeep Cherokee Chief de Robert St-Louis, un homme de Laval disparu en 1988. Ses ossements s'y trouvaient aussi.
Une semaine plus tôt, l'organisme avait découvert le véhicule et le corps d'Yvon Guévin, disparu depuis 2014. La dépouille de l'ancien conseiller municipal se trouvait dans les eaux de la rivière Saint-François, près de l'endroit où il habitait, à Pierreville, dans la région du Centre-du-Québec.
Il y a tellement de gens qui n'ont pas de réponses. Ces découvertes leur donnent de l'espoir.
Bill McIntosh, fondateur d'Exploring With a Mission
« En retrouvant une personne, on disait aux familles [de disparus] qu'elles avaient une chance. Avec cette deuxième découverte, leurs chances étaient doublées. Tout ce qu'on peut faire pour aider les gens du Québec et du Canada à retrouver leurs êtres chers, on le fera », lance M. McIntosh avec conviction, signifiant son intention de revenir dans la province.
« Quand on a trouvé Robert St-Louis, j'ai eu des frissons. Dan est allé sur le quai et il a dit à sa fille, qui n'avait jamais cessé d'espérer : 'Je viens de trouver ton père.' »
PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE
Quatre véhicules ont été retrouvés dans la rivière des Mille Îles à Deux-Montagnes.
À Deux-Montagnes, les recherches se sont terminées mardi en soirée, après une trentaine d'heures de plongées réparties sur trois jours, indique Jean-Philippe Labbé, porte-parole de la Régie de police du Lac de Deux-Montagnes.
Bilan : en plus du Jeep de Robert St-Louis, les autorités ont repêché un Nissan Pulsar des années 1990, un Ford Escort 1995 volé en 2003 et une camionnette GMC Sierra dont le numéro de série reste à trouver.
« Il n'y a plus de raison de croire qu'il reste d'autres véhicules dans l'eau. Les estimations initiales d'une dizaine de véhicules étaient trop élevées. Ce qu'on a constaté, c'est un amas de pièces d'auto détachées », explique Jean-Philippe Labbé.
Comment y sont-ils arrivés ?
Un groupe américain, de passage au Québec pendant deux semaines, résout des affaires vieilles respectivement de 11 et 37 ans. Que faisait la police, depuis tout ce temps ?
« C'est une question que les gens se posent avec raison. Mais la réponse n'est pas nécessairement très complexe », avance Arold Bernatchez, enquêteur de la Sûreté du Québec (SQ) à la retraite.
« On part d'un principe de base : le mandat de la police, c'est la protection de la vie, l'application et le respect des lois et règlements, l'enquête criminelle. Une fois que des gens à la direction se disent qu'éthiquement, logiquement et moralement, on a tout fait… ils arrêtent les recherches. »
Au Québec, le territoire est immense, on a énormément de plans d'eau. Si les policiers n'ont pas d'indication ou d'information, au prix que ça coûte, ils ne peuvent pas chercher au hasard.
Arold Bernatchez, enquêteur de la Sûreté du Québec à la retraite
Comment se fait-il que plusieurs véhicules se soient retrouvés au même endroit ? Stéphane Luce, président fondateur de Meurtres et disparitions irrésolus du Québec (MDIQ), estime que l'endroit était « connu » comme une zone où l'on peut faire disparaître des véhicules.
« Un trou de 70 pieds, c'est profond. J'imagine que ceux qui voulaient faire des coups [d'argent en fraudant les] assurances ou se débarrasser de voitures volées pouvaient le faire ici », évoque-t-il.
PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE
Stéphane Luce, président fondateur de Meurtres et disparitions irrésolus du Québec
« J'ai parlé à des gens de la SQ ce matin, ils admettent qu'ils ont quelque chose à apprendre. Je les ai sentis sincères, ils disaient : 'Exploring With a Mission, ils ont scoré. Ils sont bons dans leur domaine' », dit Stéphane Luce.
Dans le cas de Robert St-Louis, des enquêteurs et des techniciens en scène de crime du Service de police de Laval poursuivent l'enquête.
Les trois autres véhicules relèvent des policiers de Deux-Montagnes. « Nous sommes en contact avec le module des disparitions et enlèvements de la Sûreté du Québec. Mais pour l'instant, on n'a pas de raison de croire que les véhicules sont liés à de tels cas », affirme Jean-Philippe Labbé.
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Bêêêêêêtes de vignes : le pari vert d'un vignoble
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Bêêêêêêtes de vignes : le pari vert d'un vignoble

(Brigham) Simon Naud avance tranquillement entre deux rangs de vignes luxuriantes. Tout au fond du couloir de verdure, des agneaux broutent des graminées, du trèfle et des fleurs de manière nonchalante. « C'est comme un aspirateur de piscine ! », décrit en riant le vigneron au sujet de ses pensionnaires pour l'été. Ces 42 moutons sont le plus récent morceau d'un grand casse-tête écologique qui se met en place au Vignoble de la Bauge depuis plusieurs années. Les bêtes accomplissent le sarclage et la tonte de l'herbe tout en fertilisant naturellement le sol avec leur fumier. Leur présence permet d'éviter jusqu'à 15 passages de tracteur par saison entre chaque rangée de vigne. « Je trouve ça tellement logique et symbiotique, observe Simon Naud. C'est un milieu de vie que j'ai créé. » PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Les moutons se déplacent toujours en groupe. Simon Naud compare leurs mouvements à celui d'un aspirateur de piscine. Le plus jeune d'une fratrie de six enfants, M. Naud a repris les rênes de la ferme familiale en 1996. Ses parents, Alcide et Ghislaine, ont planté les premières vignes en 1986 après avoir exploité leur ferme laitière de la vallée de Brome-Missisquoi pendant 33 ans. Inspiré par ses voyages en Europe et dans l'Ouest canadien, Simon Naud décide de planter deux hectares de vignes Frontenac blanc, cultivées sans pesticides ni engrais chimiques. Depuis 2022, les 10 hectares du vignoble sont tous certifiés bio. Le fait qu'on n'a pas d'herbicide, ça a amené beaucoup de mécanisation du travail, explique-t-il. Puis là, j'ai constaté que je brûlais à peu près quatre fois plus de pétrole que quand j'étais en conventionnel, et que je faisais énormément de compaction dans mon sol. Je trouvais que ça n'avait pas de sens. Simon Naud, propriétaire du Vignoble de la Bauge Le virage biologique a été accompli par souci pour la santé de l'humain et de l'environnement, dit le vigneron. « Mais il faut aussi écouter notre écosystème, l'environnement dans lequel on travaille, et il faut le respecter. C'est là où je me suis dit : il faut trouver d'autres solutions. » Agriculture de régénération C'est alors que Simon Naud s'est intéressé à un nouveau mouvement : l'agriculture de régénération. « Je trouvais que ça cadrait vraiment avec ce que j'essaie de faire, dit-il. C'est une production biologique, mais avec une réflexion écologique encore plus intégrée. » Une approche environnementale PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE À terme, Simon Naud aimerait avoir entre 100 et 120 moutons dans son vignoble. 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Les animaux collaborent aussi à l'épamprage du tronc : ils mangent les tiges inutiles qui sont énergivores pour la vigne. Ils effectuent également le rognage, qui consiste à élaguer les branches latérales, ce qui permet une meilleure aération et favorise l'ensoleillement sur les grappes de raisin. PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE Les moutons collaborent de différentes façons au bien-être des vignes. Mais pour que cela soit possible, il faut que les raisins soient hors de leur portée. Cépages nordiques En 1998, le Conseil des vins du Québec a créé un comité « recherche et développement » dont Simon Naud fait partie. « Notre mandat était d'aller dans les pays nordiques de la planète pour trouver des variétés de vins qui pourraient être adaptées chez nous », explique-t-il. C'est alors qu'il découvre le programme d'hybridation de vignes nordiques de l'Université du Minnesota. C'est là que la variété Frontenac a été créée à la fin des années 1990. 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Lisez l'article « Viticulture de régénération : des vins plus que bios »

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