
Cette chaussure d'Adidas irrite tellement au Mexique que le gouvernement réclame un dédommagement
Les autorités locales de Oaxaca avaient dénoncé au lancement du modèle baptisé « Oaxaca Slip-On », conçu par le designer américain d'origine mexicaine Willy Chavarria, qu'Adidas n'avait ni autorisation ni exprimé de reconnaissance envers ses créateurs authentiques.
Le gouvernement mexicain a annoncé vendredi 8 août qu'Adidas a accepté de rencontrer les autorités de l'État de Oaxaca. Celles-ci affirment que le design sur le modèle de sandales provient de la communauté de Villa de Hidalgo Yalalag.
« C'est une propriété intellectuelle, collective, il doit y avoir réparation, il faut respecter la loi sur le patrimoine et nous verrons si cela se résout dans la discussion. Nous étudions également la voie légale », a déclaré la présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, lors de sa conférence de presse matinale habituelle. Le gouverneur de Oaxaca, Salomon Jara, a également menacé d'engager des poursuites contre Willy Chavarria.
Le Mexique a déjà dénoncé l'utilisation non autorisée de l'art de ses communautés indigènes par de grandes marques tels la chinoise Shein, l'espagnole Zara ou la vénézuélienne Carolina Herrera.
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29 minutes ago
- Le Figaro
Trump somme les sans-abri de partir «loin» de Washington
Le président américain s'est fixé comme objectif de rendre la ville «plus sûre et plus belle» et assure que le gouvernement fournira un hébergement aux nécessiteux à bonne distance de la capitale américaine. Donald Trump a exhorté dimanche les sans-abri à partir «immédiatement» de Washington, assurant que le gouvernement leur fournirait un hébergement mais que celui-ci serait «loin» de la capitale américaine. Le président américain doit donner une conférence de presse lundi sur son projet pour rendre la ville «plus sûre et plus belle qu'elle ne l'a jamais été». «Les sans-abri doivent partir, IMMEDIATEMENT. Nous vous donnerons des endroits où dormir, mais LOIN de la capitale», a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social, avant de s'adresser aux «criminels». «Vous, vous n'avez pas besoin de partir. Nous allons vous mettre en prison, là où vous devriez vous trouver», a lancé le républicain. Publicité Selon le rapport annuel du ministère du Logement, Washington se classait en 2024 au 15e rang des grandes villes américaines comptant le plus de sans-abri, avec plus de 5.600 personnes recensées. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a menacé à plusieurs reprises de replacer Washington sous le contrôle des autorités fédérales. La ville possède en effet un statut particulier aux États-Unis. Établie après la guerre d'Indépendance pour servir de capitale, elle n'est rattachée à aucun État américain, et la Constitution prévoit que le Congrès ait compétence sur ses affaires. Depuis une loi de 1973, les habitants peuvent cependant élire un conseil municipal, même si ses décisions sont toujours contrôlées par le Congrès. Fin février, le milliardaire républicain avait assuré qu'il soutenait un projet législatif visant à revenir sur cette loi, notamment pour améliorer la lutte contre la criminalité. Un probable «afflux de forces de l'ordre fédérales» «Il y a trop de crimes, de graffitis, trop de tentes (de sans-abri, ndlr) sur les pelouses, ces magnifiques pelouses», avait-il alors déclaré à la presse, en insistant sur l'importance de l'apparence de la capitale américaine où viennent régulièrement de hauts dignitaires étrangers. Et fin mars, il avait signé un décret pour accroître la supervision de son gouvernement sur la municipalité, notamment en matière de lutte contre l'immigration clandestine. Washington vote historiquement démocrate, et la rivale de Donald Trump lors de l'élection de novembre, Kamala Harris, y avait récolté plus de 90% des voix. La maire de Washington, Muriel Bowser, a adopté une stratégie de conciliation avec Donald Trump. L'édile démocrate a notamment décidé en mars d'effacer une fresque peinte en 2020 aux couleurs du mouvement antiraciste «Black Lives Matter», et qui se trouvait dans le viseur des républicains depuis. Interviewée sur la chaîne MSNBC, avant les déclarations de Donald Trump, la maire a affirmé dimanche que la conférence de presse du président le lendemain porterait probablement sur «un afflux des forces de l'ordre fédérales» dans la ville. Muriel Bowser a également démenti une hausse de la criminalité à Washington, soulignant que les statistiques montraient «des tendances dans la bonne direction pour chaque catégorie.» Publicité Le ministère de la Justice avait annoncé début janvier que les faits de criminalité violente à Washington avaient atteint en 2024 leur niveau le plus bas en plus de 30 ans. «Toute comparaison avec un pays ravagé par la guerre est exagérée et erronée», a-t-elle ajouté, répondant à Stephen Miller, proche conseiller de Donald Trump à la Maison Blanche, qui avait affirmé jeudi que Washington était «plus violente que Bagdad».


Le Figaro
29 minutes ago
- Le Figaro
Mali : vague d'arrestations dans l'armée pour tentative de «déstabilisation»
Une vingtaine de militaires soupçonnés de vouloir renverser la junte auraient été arrêtés, selon les autorités maliennes. Les autorités maliennes ont procédé depuis plusieurs jours à «au moins une vingtaine d'arrestations» de militaires soupçonnés de vouloir renverser la junte, elle-même arrivée au pouvoir par deux coups d'État successifs en 2020 et 2021, a appris l'AFP de sources sécuritaires et politiques ce dimanche 10 août. Ce pays d'Afrique de l'Ouest, coutumier des troubles politiques, est dirigé par des militaires souverainistes dans un contexte de restrictions sévères des libertés par la junte et de violences djihadistes meurtrières sur le territoire. «Depuis trois jours, il y a des arrestations liées à une tentative de déstabilisation des institutions. Il y a au moins une vingtaine d'arrestations», a confirmé à l'AFP une source sécuritaire malienne. Publicité Une autre source au sein de l'armée confirme une «tentative de déstabilisation»: «Nous avons procédé aux arrestations nécessaires». Le général Abass Dembélé, ancien gouverneur de la région de Mopti (centre) et figure respectée au sein de l'armée, fait partie des militaires arrêtés. «Des militaires sont venus tôt ce matin (dimanche) pour arrêter le général Abass Dembélé à Kati (en banlieue de Bamako). On ne lui a pas dit pourquoi il est arrêté», a raconté à l'AFP un proche du général. «Une cinquantaine d'arrestations» Un membre du Conseil National de Transition (CNT), l'organe législatif mis en place par la junte, parle «d'une cinquantaine d'arrestations». «Tous sont des militaires. Ils sont accusés de vouloir déstabiliser les institutions de la République. L'objectif était de renverser la junte», poursuit cette source. Le Mali est en proie depuis 2012 à une profonde crise sécuritaire nourrie notamment par les violences de groupes affiliés à al-Qaïda et à l'organisation État islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires. Elle s'ajoute à une grave crise économique. Les militaires au pouvoir se sont détournés des partenaires occidentaux, notamment l'ancien colonisateur français, pour se tourner politiquement et militairement vers la Russie au nom d'un souverainisme. L'armée malienne et ses alliés, les mercenaires russes d'Africa Corps, chargés notamment de traquer les djihadistes, sont régulièrement accusés de commettre des exactions contre des civils. Pour le sociologue malien Oumar Maïga, «cette histoire est la preuve que les militaires ont du mal à maîtriser la situation. Dans les rangs de l'armée il y a une grogne.» «Des soldats ne sont pas d'accord avec le traitement qui est fait aux mercenaires russes au détriment des militaires maliens», abonde Oumar Maïga.


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Les évêques de France invitent à «reconsidérer» la promotion d'un prêtre condamné pour viol
«Nous avons engagé un dialogue constructif avec l'archevêque de Toulouse, l'invitant à reconsidérer la décision qu'il avait prise quant à la nomination du chancelier de son diocèse», ont indiqué les évêques de France dans un communiqué. Les évêques de France souhaitent que l'archevêque de Toulouse revienne sur sa décision de promouvoir un prêtre condamné pour viol sur mineur en 2006, estimant que cette nomination ne peut que «raviver des blessures» et «déconcerter» les fidèles. «Nous avons engagé un dialogue constructif avec Mgr Guy de Kerimel, archevêque de Toulouse, l'invitant à reconsidérer la décision qu'il avait prise quant à la nomination du chancelier de son diocèse» indique ce dimanche 10 août la présidence de la Conférence des évêques de France dans un communiqué. «En effet, une telle nomination à un poste aussi important, canoniquement et symboliquement, ne peut que raviver des blessures, réveiller des soupçons et déconcerter le peuple de Dieu», souligne l'organisation. Publicité Une promotion qui a suscité la «colère» de victimes Début juin l'archevêque de Toulouse a nommé au poste de chancelier le prêtre Dominique Spina, condamné en 2006 à cinq ans de prison dont un avec sursis pour le viol d'un lycéen de 16 ans en 1993. L'archevêque a expliqué avoir «pris le parti de la miséricorde» pour nommer ce prêtre à qui il n'a «rien à reprocher» dans une «fonction administrative» - le chancelier établit les actes administratifs et a un rôle de conseil. Une décision qui a suscité l'incompréhension. En réaction, plusieurs collectifs de victimes d'établissements catholiques dont Notre-Dame de Bétharram ont fait part de leur «colère» face à une situation «inacceptable». «Nous avons appris à regarder ces faits d'abord du point de vue des personnes qui en ont été les victimes et qui en subissent les conséquences à longueur de vie. Ce déplacement du regard, l'écoute bouleversante de leur détresse et de leur douleur, l'accueil de leur invitation à poursuivre humblement avec elles un chemin de vérité, ont amorcé, pour notre institution ecclésiale, un long et exigeant travail de conversion, que nous sommes résolus à poursuivre», affirme la Conférence des évêques de France (CEF), présidée par le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille.