Vingegaard, Almeida, Ciccone... : où en sont les favoris de la Vuelta à moins de deux semaines du grand départ ?
Course de rattrapage pour les malheureux des deux premiers grands Tours ou opportunité de surfer sur la dynamique d'une Grande Boucle réussie, la Vuelta réserve toujours une grande part d'incertitude quant à l'état de forme de ses principaux acteurs.
Immense favori, Jonas Vingegaard (Visma-Lease a Bike) n'aura par exemple pas couru entre sa 2e place à Paris (le 27 juillet) et le Grand Départ du Tour d'Espagne à Turin (Italie), le 23 août. À l'inverse, Giulio Ciccone (Lidl-Trek) enchaîne les bonnes performances depuis sa reprise de la compétition en Espagne, mais ces gloires éphémères ne sont pas l'assurance d'une régularité sur trois semaines.
Vingegaard, repos et discrétion
Il l'avait indiqué à Paris au soir de sa 2e place au général de la Grande Boucle : « D'abord je vais faire une semaine plutôt tranquille. » De retour au pays pour se reposer quelques jours loin de toute sollicitation, Jonas Vingegaard a repris l'entraînement dans la même discrétion la semaine dernière autour d'Annecy (Haute-Savoie), où il vit avec sa famille.
Avec les nombreux stages en altitude d'avant-Tour et le volume accumulé jusque-là, la priorité est à la récupération, avec seulement deux semaines et demie d'entraînement. « Ce n'est pas beaucoup, a-t-il concédé, mais je l'ai fait il y a deux ans et ça s'était plutôt bien passé (2e derrière son coéquipier Sepp Kuss). »
Discret aussi depuis son forfait au Tour pour une infection gastro-intestinale, Richard Carapaz (EF Education-EasyPost) a pu reprendre l'entraînement chez lui en Équateur. Il a même participé à une course réservée aux amateurs organisée par son ex-coéquipier Rigoberto Uran, fin juillet. Pas certain, en revanche, qu'il aborde le Tour d'Espagne dans l'optique de jouer le général, lui qui voulait courir le Tour de France pour le maillot à pois et les étapes.
Un double-jeu dans l'incertitude chez UAE-XRG
L'équipe UAE-XRG a pu surprendre par sa décision d'emmener deux leaders plutôt incompatibles sur le papier, au vu de leur brouille dans le Galibier l'an dernier (3e étape du Tour de France). La formation dirigée par Mauro Gianetti a voulu jouer la sécurité car Joao Almeida et Juan Ayuso s'avancent chacun avec un état de forme incertain.
Contraint à l'abandon sur la 9e étape du Tour à cause d'une chute qui lui a causé plusieurs brûlures et la fracture d'une côte, le Portugais est revenu chez lui pour se soigner. Il y a deux semaines, son entourage faisait état d'une convalescence plutôt lente, mais il lui restait encore un petit mois pour retrouver des forces.
Pogacar : « Je compte les années jusqu'à la retraite »
À l'annonce de sa composition, UAE a d'ailleurs précisé qu'Almeida revenait « pour mener l'équipe après sa blessure ». Un désaveu pour Ayuso, compensé par les nuances de leur manager sportif Matxin Fernandez juste avant la reprise de l'Espagnol à la Clasica San Sebastian : « Avec l'absence de Tadej (Pogacar a renoncé à la Vuelta), sa sélection est devenue naturelle, un leader remplace un leader. »
D'ordinaire réticente à envoyer ses jeunes coureurs sur deux grands Tours la même saison, la formation émiratie fait une entorse pour celui qui n'a pas pu terminer le Tour d'Italie, rendu d'abord compliqué par la prise de pouvoir de son jeune équipier Isaac Del Toro mais surtout par une chute suivie d'une piqûre d'insecte. Après quelques semaines d'entraînement en Andorre et en Espagne, Aysuo est passé au travers au Pays basque (39e) et a été battu par son coéquipier-rival mexicain au Circuit de Getxo (2e).
Ciccone, enfin son Tour ?
Giulio Ciccone a déjà évacué toute pression en indiquant qu'il « verra jour après jour » à la Vuelta, car l'Italien de 30 ans n'a pas été épargné par les pépins ces dernières années. Touché au quadriceps lors d'une chute sur la 14e étape du Giro, le leader de Lidl-Trek n'a pas pu finir la course et n'a donc toujours pas pris le moindre top 10 sur un grand Tour.
« Ca n'a pas été facile de continuer avec le même moral » : Ciccone renaît à San Sebastian
« Mentalement, ç'a été vraiment difficile, pour moi et pour l'équipe, a-t-il raconté. J'ai tout arrêté pendant deux semaines, jusqu'au moment où j'ai réalisé que je devais revenir plus fort qu'avant. » Il l'a déjà prouvé à sa reprise en s'imposant à San Sebastian puis en prenant la dernière étape et la 5e place du général au Tour de Burgos. En grande forme, l'Italien a l'inconvénient de toujours rencontrer un coup de mou sur une course de trois semaines mais il « arrive à maturité », selon son directeur sportif Markel Irizar.
Landa-Gaudu, le grand flou
Mikel Landa (Soudal-QuickStep) et David Gaudu (Groupama-FDJ) cristallisent le plus de mystère. Tombé dès le premier jour du Giro, victime d'une fracture de la onzième vertèbre dorsale, le Basque de 35 ans a coupé trois mois jusqu'à sa reprise au Tour de Burgos, terminant 18e du général. Il se fixe pour l'instant comme seul objectif de pouvoir participer au Tour d'Espagne.
Gaudu, à la suite d'un Giro compliqué terminé à la 66e place, a renoncé au Tour pour se reconstruire tranquillement. Après un stage en altitude à Tignes (Savoie), le 6e de la dernière Vuelta a repris en beauté avec une 2e place derrière son coéquipier Tom Donnenwirth sur la 1re étape du Tour de l'Ain, la semaine dernière.
Mais de façon incompréhensible, il était déjà en difficulté après 70 km de course le lendemain, puis a carrément sauté dans la montée de Giron (8 km à 6 %), à près de 50 km de l'arrivée. « Il n'y a pas d'explication claire pour l'heure, c'est un vrai jour sans », a réagi son directeur sportif, Yvon Caër. Pas de quoi tirer de conclusion hâtive puisque les performances du Breton font les montagnes russes depuis quelques saisons.
Au rang des outsiders, Giulio Pellizarri (RedBull-Bora) et Antonio Tiberi (Bahrain-Victorious) surfent sur une dynamique bien plus positive. À 21 ans, le premier a terminé 4e à Burgos et son compatriote italien de 24 ans a pris la 2e place du Tour de Pologne.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
11 minutes ago
- Le Figaro
Basket : renversants, les Bleus couchent l'Espagne et restent invaincus en préparation
Menés durant quasiment toute la rencontre, les Tricolores ont finalement eu le dernier mot face à la Roja ce samedi, à l'Accor Arena, à 11 jours du début de l'Euro. Renversants ! Après avoir souffert le martyr en première période, les Bleus ont retourné l'Espagne (78-73) ce samedi, à l'Accor Arena, pour leur quatrième match de préparation avant l'EuroBasket (27 août-14 septembre). Quatre matchs et quatre victoires pour cette équipe de France en reconstruction puisque privée de plusieurs éléments majeurs (Wemby, Fournier, Gobert, Lessort) et de l'expérience des retraités internationaux Nicolas Batum et Nando De Colo, honorés avant la partie. Il s'agit du huitième succès comme sélectionneur pour Freddy Fauthoux, toujours invaincu dans ce costume, et de la deuxième victoire de suite face à l'Espagne, déjà battue jeudi à Badalone (75-67). Du jamais vu depuis 1995 ! Les deux équipes se rendaient coup pour coup d'entrée de jeu (7-8), mais il n'y avait bientôt plus que les Espagnols pour en donner (7-20). Entre le forfait de Poirier et les deux fautes rapides de Jaiteh, Sarr avait du mal. Surtout, les Bleus multipliaient les pertes de balle (7) et les tirs ratés (1/5 à 3 pts) dans un premier quart compliqué (12-21 fin 1er QT). Non utilisé jusque-là, comme Cordinier, Francisco relançait la machine. Caviar pour Hoard, triple dans le corner, numéro de funambule jusqu'au cercle (17-23, puis 28-36)… Il fallait au moins cela pour maintenir les Bleus à flot. Mais c'est tout ce qu'il pouvait faire pour des Bleus toujours aussi maladroits et en manque d'inspiration face à une Roja qui a fait ses devoirs depuis jeudi (28-44 MT). 13 points pour Yusta, meilleur scoreur d'un premier acte à sens unique. Publicité Deux salles, deux ambiances Après «Batman» et De Colo, au tour de Vincent Collet d'être honoré avant la reprise. Et les deux démarraient fort, avec quatre points de Jaiteh (32-44)… qui écopait de sa quatrième faute. Mais les Bleus avaient changé de braquet en termes d'intensité. Le jour et la nuit ! Grâce à la vista de Strazel et l'incroyable coup de chaud à trois points de Coulibaly (44-46, puis 46-48), l'espoir revenait dans les rangs tricolores. Transfigurés ! Des Bleus agressifs, mais qui restaient tout de même permissifs défensivement (53-63, puis 58-64 fin 3e QT). Avec 10 minutes à jouer, et après un hommage rendu aux membres du club fermé des joueurs à 200 capes et plus, les Bleus sortaient les crocs, à l'image du guerrier Cordinier (63-64). Il y avait toujours une erreur, un lay-up raté, une perte de balle ou des lancers manqués pour permettre aux Espagnols de rester en tête. Un temps. La dynamique était française et les hommes de Fauthoux faisaient la bascule avec 4'56 à jouer, au cœur d'un 10-0 (63-67, puis 73-67). Ils n'ont plus jamais été inquiétés par la suite, avec le panier de Strazel avec 25 secondes à jouer en guise de coup de grâce (78-73 score final). Ils resteront encore deux jours à Paris avant de se retrouver vendredi à Athènes, où ils affronteront la Grèce le 24 août pour leur dernier galop d'essai.


Le Parisien
11 minutes ago
- Le Parisien
Majorque-Barcelone (0-4) : la vidéo du magnifique but de Lamine Yamal
Ce samedi 16 août, le Barça a disputé sa première rencontre à l'extérieur de la saison dans le cadre de la première journée de Liga. D'entrée de jeu, le FC Barcelone a donné le ton face à Majorque avec les buts de Raphinha (7e) et de Ferran Torres (23e). A onze contre neuf, les Catalans n'ont pas eu besoin de forcer leur talent pour s'imposer et soigner leur différence de buts. La rencontre s'est terminée de la plus belle des manières pour les hommes d'Hansi Flick, grâce à Lamine Yamal. À la 94e minute, le numéro 10 a inscrit son premier but de la saison, scellant la victoire des Blaugrana.


L'Équipe
11 minutes ago
- L'Équipe
L'équipe de France bat l'Espagne après un énorme come-back et reste invaincue en préparation à l'Euro
Assommée par l'Espagne en première mi-temps (28-44), l'équipe de France s'est révoltée dans le sillage de Sylvain Francisco et Bilal Coulibaly pour renverser son meilleur ennemi samedi soir à Bercy (78-73). Les Bleus restent invaincus en préparation à l'Euro avant leur dernier match amical en Grèce, le 24 août. Ils n'ont pas voulu gâcher la fête. Alors que le basket français rendait hommage à ses légendes - Nando De Colo, sept autres joueurs à 200 sélections ou plus et Nicolas Batum - la première mi-temps des Bleus contre l'Espagne samedi à Bercy avait plombé l'ambiance (28-44, 20e). Baladés en défense par les banderilles de Santi Yusta (19 points, 7 passes) et consorts, les Bleus offraient leur plus mauvais visage de l'été. Mais Frédéric Fauthoux et ses joueurs ont su trouver l'électrochoc dans le vestiaire pour revenir transfigurés. Bilal Coulibaly (13 points) a fait tomber la foudre à trois points et Matthew Strazel (10 points, 4 passes) a un peu plus réduit l'écart en acrobate dans la défense espagnole (46-48, 24e). Encore distancée par l'Espagne (52-61, 30e), l'équipe de France, privée de Vincent Poirier (forfait) et Zaccharie Risacher (préservé), avait gardé le meilleur pour la fin. Un dernier coup de poignard signé Strazel Un quart-temps étouffant en défense et le réveil de Mam Jaiteh (8 points), envoyé au dunk par Coulibaly pour égaliser (67-67, 34e). Jaylen Hoard (8 points, 5 rebonds), aux lancers et en force au cercle, a breaké dans la foulée pour les Bleus, jamais revus par leur meilleur ennemi ibérique après un dernier coup de poignard signé Strazel à trois points (78-72, 39e). Les hommes de Fauthoux restent invaincus en préparation alors que la liste finale des 12 joueurs pour l'Euro est attendue de façon imminente. Sylvain Francisco (9 points, 3 passes) a marqué de gros points au contraire de Nadir Hifi (0 point, 0 sur 3 au tir en 5 minutes). Plus d'informations à suivre...