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Ce nouveau film sur Netflix est la bonne surprise de l'été

Ce nouveau film sur Netflix est la bonne surprise de l'été

24 Heures14 hours ago
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La comédie musicale animée salue la K-pop et le K-drama avec un enthousiasme non dénué d'ironie mordante. Netflix, 99 min. Publié aujourd'hui à 17h39
À croire qu'une intelligence artificielle dépêchée par un démon de la mythologie coréenne veille sur le film d'animation « K-pop Demon Hunters ». Produit par le géant Sony, ce récital de tubes K-pop se pimente de péripéties sentimentales et de retournements dramatiques dignes de la culture K-drama.
Tout en observant les codes de ce phénomène désormais mondial, «K-pop Demon Hunters», d'ailleurs très bien reçu sur la plateforme Netflix, s'aventure à lancer quelques piques acides à l'encontre de la culture de masse, cet opium du peuple qui étourdit les fans avides de réseaux sociaux.
La réalisatrice Maggie Kang y voit une lettre d'amour à ses racines coréennes mais mixe les répertoires avec une habileté qui lui évite d'être cataloguée dans un camp ou un autre. Ainsi de son héroïne Rumi, une reine de la pop à la tignasse d'une princesse de Walt Disney et à la voix perchée d'une choriste de Beyoncé.
Sortie d'un rêve à la mièvrerie douceâtre de bubble gum longuement mastiqué, la sylphide arrive à contenir dans son body sculptural un paquet de traumatismes et de contradictions qui remontent à ses origines hybrides.
La plastique parfaite de Rumi se révèle veinée d'une ascendance diabolique, que la jeune fille masque sous le maquillage et le lycra. Leader du groupe Huntr/x, la chanteuse perd sa voix sous la pression d'une force démoniaque. Or au hit-parade, un boys band talonne les filles, pressé de les éjecter des podiums.
Une romance se noue entre Rumi et Jinu, le meneur des Saja Boys, commentée en chansons évidemment. Le beau ténébreux a lui aussi quelques secrets honteux à partager. Sous la guimauve pointent des loyautés anciennes à des croyances ou des parents cachés, percent aussi des désirs inassouvis d'indépendance. Saillies drolatiques
Le thème de l'émancipation, qu'elle soit politique ou individuelle, reste toujours très actuel en Corée du Sud, comme la commercialisation culturelle à outrance, arme de consommation massive. Mais loin d'une machine de guerre porteuse de messages revendicateurs, «Demon Hunters» la joue soft.
Ainsi, les demoiselles de Huntr/X ne défendent pas seulement le monde des mortels du roi des démons en usant de stratégies sanglantes, les chasseresses soulignent la nécessité de traquer les signes de la faiblesse humaine et d'en prendre conscience.
Pour moralisateur, ce penchant permet surtout quelques saillies drolatiques, la moquerie par exemple des sodas censés apporter beauté et puissance. Au passage s'esquisse une critique du placement de produits chers à l'industrie sérielle. Salve contre le show-business
Façonnées pour cibler chaque type de groupie, les Huntr/X n'hésitent pas à tourner en dérision les fantoches qui peuplent le show-business et qui les a mises au pouvoir. Rumi et ses acolytes observent aussi l'hébétude de leurs publics faciles à conduire dans les salles de concert comme des moutons au pré, la futilité des télé-crochets aisés à manipuler, etc.
Leur mission? Apprendre à leurs disciples à dresser une barrière, le Golden Honmoon, pour empêcher les démons de pourrir la pureté du lien magique entre les fans et leurs idoles. Formée chez DreamWorks autant que dans les ateliers coréens de webtoons, la réalisatrice Maggie Kang se faufile entre les influences, passant de Tex Avery à Bong Joon-Woo.
L'humour léger reste sa marque, même si elle n'épargne pas plus les sémillants Saja Boys. Sous leur attirail macho, longs impers noirs de justiciers masqués, mèches longues gominées et autres artifices, les bellâtres finissent par se mettre à nu en pathétiques marionnettes.
Le soin apporté à la partition achève de donner à cette pochade musicale un petit air de parfait divertissement pour ados désœuvrés. Au royaume de la K-pop, cette totale adéquation pourrait paraître suspecte.
Dans «Demon Hunters» galope un gros chat tigré sorti d'une légende coréenne avec les yeux exorbités du matou d'«Alice au pays des merveilles» revu par Tim Burton. Personnifie-t-il une intelligence artificielle à l'œuvre, capable de sauter d'une culture à l'autre? À elle seule, la créature réussit à se moquer tendrement des fans tout en faisant patte blanche pour obtenir leur adhésion.
Notre note: 4 étoiles
Cécile Lecoultre, d'origine belge, diplômée de l'Université de Bruxelles en histoire de l'art et archéologie, écrit dans la rubrique culturelle depuis 1985. Elle se passionne pour la littérature et le cinéma… entre autres! Plus d'infos
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Le Figaro

time10 minutes ago

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Pour son cinquième jour consécutif sur les courts, Arthur Rinderknech, dernier Français en lice, a cédé face à Kamil Majchrzak (6-3, 7-6 [4], 7-6 [6]), au troisième tour. Il n'a pas cherché d'excuses et a tiré un bilan positif de son tournoi. Dominé par le Polonais Kamil Majchrzak (6-3, 7-6 [4], 7-6 [6]), 109e au classement ATP, le dernier des Bleus, Arthur Rinderknech, a mis en avant la performance de son adversaire, très solide ce vendredi : «J'ai perdu aujourd'hui, j'ai tout donné, je n'ai pas beaucoup de regrets, il m'a posé pas mal de problèmes. Il a très bien joué aussi. Il n'a vraiment pas raté grand-chose. Il a un jeu compliqué à lire. Il jouait de sa ligne et prenait tout en demi-rebond, comme s'il jouait en indoor sur un "greenset" parfait». Et d'ajouter : «On n'était pas sur les mêmes jauges physiques aujourd'hui. Parfois il y a des matchs gagnés par celui qui est peut-être un peu plus fatigué ou qui a passé un peu plus de temps sur le court donc, ce n'est pas une excuse du tout. Encore une fois, chapeau à lui. Quand j'ai réussi à mettre en place mes frappes, il a réussi à me contrer avec un revers assez bluffant, chez lui. Même en coup droit. Je pensais que son coup droit était un peu plus faible. Et de mon côté avec la fatigue, je n'ai pas réussi à servir suffisamment bien. C'était la bagarre et je suis fier de m'être battu pendant trois heures et d'avoir eu quand même balle des balles de set au 2e et au 3e. Les opportunités étaient là, et il a très bien joué sur ces points-là aussi.» Je n'avais pas 100% de mes capacités et de ma réactivité. Publicité Le Breton d'adoption confessant qu'il lui avait peut-être été moins lucide que lors des deux tours précédents. «À partir du moment où je joue un premier tour comme celui que j'ai joué, c'est extrêmement compliqué de tout de suite rebasculer et rester dans le tournoi, émotionnellement, mentalement, note-t-il. J'ai réussi à le faire au deuxième tour, non sans mal, parce qu'évidemment que c'était très compliqué, physiquement et mentalement, mais j'ai bien tenu mentalement. Aujourd'hui, physiquement, j'étais présent, évidemment, dès le début, mais je n'avais pas 100% de mes capacités et de ma réactivité. Mais j'avais ce qu'il fallait pour être capable de gagner le match. Mentalement, contrairement aux deux premiers tours, j'ai eu un ou deux petits passages où je me suis agacé et qui m'ont coûté quelques points par-ci, par-là. » À lire aussi Wimbledon : dernier Français en lice, Rinderknech éliminé au troisième tour À l'heure de bilan, et malgré l'occasion en or ratée, de disputer son premier 8e de finale en Grand Chelem à 29 ans, Rinderknech a tenu un discours très positif : «Il y a plein de choses extrêmement positives et je vais continuer à construire et définitivement lancer ma saison. C'est ma première victoire sur un top 5, qui plus est en Grand Chelem. Je ne peux évidemment pas la jeter la poubelle, parce que j'ai perdu au troisième tour, contre un joueur à ma portée. Ça fait quatre jours de suite que je joue comme un dingue toute la journée. Je ne peux pas me plaindre, C'était un superbe tournoi et j'ai eu la plus belle victoire de ma carrière, les plus belles émotions de ma carrière.» La suite, ce sera si le physique tient, les deux semaines sur terre battue à Gstaad et à Kitzbühel. Avec ou sans Lucas Pouille, son coach pour la saison son gazon ? «On va discuter tranquillement autour d'un bon petit dîner, ou d'un petit verre de vin avec Lucas, comme on aime le faire. Mon souhait serait de prolonger l'aventure tant qu'il le peut.»

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