
Un élu montréalais insulte les Autochtones
Enrique Machado représente les citoyens de L'Île-des-Sœurs au conseil d'arrondissement de Verdun et siège sur différentes commissions à l'hôtel de ville de Montréal.
« Hahaha. Les Vénézuéliens sont comme les autochtones [indígenas], tu leur donnes des miroirs et des trucs qui brillent et ils sont émerveillés », a-t-il répondu à une internaute sur le réseau TikTok, dans les derniers jours.
La Presse n'a pas pu se procurer l'entièreté du contenu auquel M. Machado réagissait parce qu'il a rapidement changé les paramètres de confidentialités de son compte.
CAPTURE D'ÉCRAN DE TIKTOK
Capture d'écran d'une vidéo de l'influenceuse vénézuélienne Sofia Saavedra, qui dénonce les propos de M. Machado.
« Il y a quelques jours, j'ai fait un malheureux commentaire sur le réseau TikTok, en réaction à une vidéo », a écrit M. Machado sur Facebook, mardi en fin de journée.
« Je ne voulais en aucun cas être offensant ni méprisant. Je m'en excuse. Ces propos maladroits ne représentent pas ma pensée ni mes valeurs », a-t-il continué. « Cette situation m'amène à retirer ma candidature aux élections municipales le 2 novembre et à me retirer du caucus de Projet Montréal. »
La semaine dernière encore, Projet Montréal indiquait que c'est M. Machado qui porterait ses couleurs dans le district électoral qu'il représente depuis 2021.
« Les propos tenus par M. Machado sont inacceptables et incompatibles avec les valeurs défendues par notre administration, a affirmé Valérie Plante, dans une déclaration écrite transmise par son cabinet. Sa décision de quitter le caucus et de ne pas solliciter un autre mandat est la bonne dans les circonstances. Je souhaite tout de même le remercier pour avoir représenté les citoyennes et citoyens de son district au cours des quatre dernières années. »
Enrique Machado a émigré du Venezuela au Canada en 2010, à l'âge de 28 ans, selon sa biographie sur le site de Projet Montréal, récemment supprimée.
« Ce fier résident de L'Île-des-Sœurs est très impliqué dans sa communauté vénézuélienne », indiquait le site. « Depuis l'année 2017 et jusqu'à la fin de ses études en 2020, il agit en tant que coordonnateur général de l'association des étudiants vénézuéliens au Canada. »
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4 minutes ago
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Saint-Jean-sur-Richelieu reporte sa connexion au REM
Saint-Jean-sur-Richelieu reporte au mois de mai 2026 sa connexion au Réseau express métropolitain (REM). La municipalité dit vouloir attendre des ajustements « pour mieux affronter les conditions hivernales » et la livraison des tronçons nord et ouest du train léger. Jusqu'au 30 avril 2026, l'administration maintiendra ses services d'autobus actuels « aux mêmes conditions » sur la ligne 96 vers Montréal. L'utilisation du quai au Terminus Centre-Ville (TCV) est garantie par l'Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) pendant cette période. Après avoir prôné le statu quo dans ce dossier, la mairesse Andrée Bouchard avait annoncé l'automne dernier le lancement d'un appel d'offres pour se doter d'une ligne d'autobus qui permettrait à ses résidants de se connecter au REM. Initialement, l'objectif visé était de déployer un tel lien par autobus au mois de juillet 2025. Le tout a été repoussé à octobre vu les arrêts de service estivaux du train. Ce sera finalement sept mois plus tard, au début du mois de mai. Dans un communiqué de presse, la Ville a expliqué mercredi ce report de sept mois par sa « volonté d'offrir une expérience de transport efficiente et agréable pour tous ». « Avec les ajustements réalisés sur les équipements pour mieux affronter les conditions hivernales, ainsi que l'arrivée prochaine des antennes nord et ouest, le REM sera alors pleinement opérationnel et consolidé », justifie la Ville, qui dit s'attendre à « un service plus stable, à la hauteur des attentes des usagers ». La priorité, ajoute Saint-Jean-sur-Richelieu, « demeure le maintien d'un service de transport efficace et attrayant qui encourage la poursuite de l'utilisation du transport en commun ». Une « transition » devra être opérée d'ici le mois d'avril, ajoute la Ville. Nombreux ratés Une telle sortie n'est pas sans rappeler que le REM a connu de nombreux problèmes techniques dans les derniers mois, surtout pendant la saison hivernale. Entre la fin janvier et la fin février, dix journées ont été marquées par des interruptions, selon une compilation de La Presse. Cela représente tout près d'une journée sur deux, puisque le train ne circulait déjà plus les week-ends à ce moment. D'autres interruptions ont aussi eu lieu sporadiquement ces derniers mois. Dans la foulée, la performance hivernale du réseau avait été mise en cause, CDPQ Infra reconnaissant que « les systèmes hivernaux ont besoin d'un entretien plus fréquent ». Depuis, plusieurs aiguillages problématiques – ces pièces qui permettent au train de changer de voie – ont été remplacés et la communication en temps de panne a été revue. Contrairement à plusieurs autres villes du Grand Montréal, Saint-Jean-sur-Richelieu n'est pas soumise à la loi sur le REM, comme elle ne fait pas partie du territoire de l'ARTM. Cela signifie que ses autobus peuvent encore emprunter le pont Samuel-De Champlain vers Montréal en tout temps.


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an hour ago
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L'Ontario devrait réorganiser l'aide aux entreprises automobiles, selon un rapport
Les revenus des petites et moyennes entreprises du secteur automobile ont diminué de 13 % en moyenne, et la moitié d'entre elles ont dit avoir suspendu ou annulé des investissements en raison de l'incertitude causée par la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis. (Toronto) L'Ontario devrait remanier ses programmes destinés à soutenir les entreprises du secteur automobile concernant les répercussions des droits de douane et l'incertitude économique qui en découle. Leur structure actuelle laisse les petites entreprises dans l'embarras, affirme un groupe de défense dans un nouveau rapport. Allison Jones La Presse Canadienne La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) a publié mercredi un rapport basé sur un sondage mené auprès de 187 petites et moyennes entreprises du secteur automobile, allant des fournisseurs de pièces aux ateliers de réparation, et a constaté que les droits de douane ont déjà des répercussions. Leurs revenus ont diminué de 13 % en moyenne, et la moitié d'entre elles ont dit avoir suspendu ou annulé des investissements en raison de l'incertitude causée par la guerre commerciale entre le Canada et les États-Unis, ce qui pourrait entraîner des pertes de revenus de plusieurs milliards de dollars ou des investissements manqués, selon le rapport. « Il est impossible pour un propriétaire d'entreprise de savoir réellement ce qui se passe de nos jours », a affirmé Joseph Falzata, coauteur du rapport et analyste des politiques à la FCEI en Ontario, à propos de l'impact des nouvelles sur les politiques commerciales. « Je fais cela à temps plein, et c'est toujours difficile pour moi. On peut donc imaginer un entrepreneur qui travaille 50 à 60 heures par semaine et qui essaie de suivre. » Leurs revenus sont affectés en partie par la hausse des prix et la confusion quant aux produits touchés par les droits de douane, ainsi que par les coûts liés à la recherche de nouvelles chaînes d'approvisionnement, a expliqué M. Falzata. L'Ontario dispose de programmes destinés à soutenir les entreprises du secteur automobile, mais bien qu'appréciés, ils ne sont pas à la hauteur lorsqu'il s'agit de soutenir les petites entreprises, soutient le rapport de la FCEI. Dans son budget du printemps, le gouvernement provincial a annoncé l'investissement de 85 millions dans deux programmes : le Programme de modernisation pour le secteur automobile de l'Ontario, pour aider les fournisseurs de pièces à moderniser leur équipement, et le Réseau ontarien d'innovation pour les véhicules, pour la recherche et le développement. « Bien que ces programmes aient été créés avec de bonnes intentions, peu de petites entreprises prévoient y recourir, et plus d'un tiers d'entre elles ne sont pas admissibles », indique le rapport de la FCEI. « Ces programmes se concentrent sur l'innovation en recherche et développement et la fabrication à grande échelle, sans tenir compte du fait que la plupart (des petites et moyennes entreprises) du secteur automobile ne peuvent pas se permettre ces processus ou n'y participent pas. » Le nouveau fonds « L'Ontario, ensemble pour le commerce », doté de 50 millions et destiné à aider les entreprises à développer de nouveaux marchés et à trouver des chaînes d'approvisionnement nationales, exige que les entreprises démontrent une perte de revenus d'au moins 30 % et qu'elles investissent 200 000 $ de leurs propres capitaux, ce que le rapport qualifie de « luxe que la plupart (des petites et moyennes entreprises) ne peuvent pas se permettre ». Le gouvernement a déclaré que ses programmes ont déjà aidé des centaines d'entreprises : le Réseau ontarien d'innovation pour les véhicules a soutenu plus de 600 petites et moyennes entreprises depuis sa création en 2019, et le Programme de modernisation pour le secteur automobile de l'Ontario a soutenu 215 projets depuis 2021. « Face à une incertitude économique mondiale sans précédent, notre gouvernement protège et renforce les progrès que nous avons réalisés pour soutenir les petites entreprises du secteur automobile et de l'ensemble de l'économie », a écrit Jennifer Cunliffe, porte-parole du ministre du Développement économique de l'Ontario, Vic Fedeli, dans un communiqué. Selon la FCEI, la meilleure façon d'aider les petites entreprises serait de réduire leur taux d'imposition de 3,2 % à 2 %. Le gouvernement a abaissé ce taux qui était de 3,5 % en 2020.


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4 hours ago
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La SAQ change sa politique de retour
La SAQ a toujours été réputée pour sa politique de retour et d'échange très avantageuse pour ses clients. La Société des alcools du Québec (SAQ) resserre sa politique de retour et d'échange. Afin de freiner sa perte de revenus, elle exige désormais une preuve d'achat des produits et elle réduit considérablement le délai pour faire un échange. La SAQ a toujours été réputée pour sa politique de retour et d'échange très avantageuse pour ses clients. Ce temps est révolu. La société d'État a mis à jour sa politique de retour mardi. Elle exige maintenant une preuve d'achat pour tous les échanges et remboursements, et ce, même si ses magasins sont l'unique endroit où la vente de certains produits d'alcool est permise au Québec. La SAQ réduit également le délai pour retourner un produit. Il passe de 90 à 30 jours. Par l'entremise de sa porte-parole, Linda Bouchard, la société d'État explique qu'elle souhaite « limiter la fraude et les pertes financières ». Mme Bouchard ajoute par courriel qu'elle ne sait pas quelle somme la SAQ espère récupérer avec ces nouvelles règles. Cette mise à jour s'inspire des changements apportés l'an dernier par la LCBO, en Ontario, pour des raisons similaires. La société ontarienne a mis fin aux retours et aux échanges de produits sans reçu « pour protéger les revenus de la LCBO ainsi que la qualité et la sécurité des produits retournés », peut-on lire sur son site internet. Le vin nature dans la ligne de mire S'il n'est plus possible d'échanger une bouteille reçue en cadeau sans preuve d'achat, il est encore possible de la retourner sans facture si le produit est défectueux. La SAQ ajoute toutefois plusieurs contraintes. Sans nommer la catégorie des vins nature, la société d'État précise que « plusieurs vins possèdent naturellement des propriétés oxydatives, un aspect trouble ou de dépôt ». Ces bouteilles ne seront plus échangées ou remboursées. Des agents d'importation privée contactés par La Presse ont confirmé qu'un grand nombre de vins nature étaient retournés à la SAQ après l'ouverture. Le coût du remboursement n'est pas assumé par le vigneron, mais par la société d'État. « Le nombre de retours est sans doute proportionnel à l'engouement de ces produits, dit Julie Audette, fondatrice de l'agence Le vin dans les voiles. Si on introduit ces vins sur les tablettes, je pense que c'est important d'éduquer la clientèle sur les caractéristiques que peuvent avoir certains vins artisanaux. » Les vins « nature » sont arrivés en 2017 à la SAQ. Cette catégorie réunit aujourd'hui plus de 1000 produits. Les vins avec des défauts de fabrication comme le goût de bouchon sont encore admissibles au retour. La SAQ précise cependant que « le produit fera l'objet d'une évaluation en succursale ».