
Accord Union européenne-États-Unis: l'industrie allemande dénonce un «signal fatal» pour le commerce bilatéral
Le gouvernement de Friedrich Merz avait poussé à la signature rapide d'un accord, pour éviter une escalade commerciale.
En Allemagne, seul le gouvernement de Friedrich Merz s'est félicité de l'accord commercial entre les États-Unis et l'Union européenne, pas tant en raison de son contenu que par le soulagement d'avoir évité un conflit commercial avec Washington. « L'unité de l'UE et le travail acharné des négociateurs ont porté leurs fruits », s'était réjoui le chancelier dans un premier temps, rappelant que l'économie allemande, adepte du libre-échange, était très orientée vers l'exportation.
Plus tard dans la soirée, le leader du conservateur a néanmoins corrigé son discours, ajoutant que les droits de douane «constituent une charge considérable pour les économies exportatrices» du pays. «Je ne suis pas satisfait de ce résultat dans le sens où je pense que c'est une bonne chose. Je dis simplement qu'il était évident qu'il n'était pas possible d'obtenir davantage compte tenu de la situation initiale avec les États-Unis», s'est-il amendé.
À la différence de Paris, Berlin s'était résigné depuis longtemps…
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Après la contamination, la polémique… et l'enquête. Le gouvernement a fait état mardi soir d'au moins 21 cas de listériose, dont deux mortels, en lien avec la possible consommation de fromages produits dans une usine fromagère de la Creuse. Mais des zones d'ombre persistent et le mystère persiste sur l'origine de cette contamination. « Aucune contamination des produits par la listeria » n'a été détectée dans le mois qui a suivi la première alerte mi-juin sur des fromages, mais des rappels massifs ont été engagés par précaution en août, a indiqué ce mercredi le ministère de l'Agriculture. Des associations avaient dénoncé le temps de réaction entre la première détection le 12 juin de la bactérie et le rappel massif des produits lancé en début de semaine. Les fromages actuellement vendus par l'entreprise sont « fabriqués et mis sur le marché sous haute surveillance de l'exploitant et des autorités, avec des hauts niveaux de contrôles microbiologiques quotidiens », a insisté le ministère, ce mercredi. La direction de la fromagerie Chavegrand avait précisé mardi que tous les fromages visés par le rappel étaient sortis d'une ancienne ligne de production, fermée le 1er juin, et remplacée par une nouvelle ligne de production le 8 juin, mise en service dans un nouveau bâtiment au sein de l'entreprise. [3/4] Cécile Vallin, les secrets d'une disparition Crime story raconte chaque semaine les grandes affaires criminelles. Écouter Une ancienne ligne de montage « Quand nous avons appris les décès, la fromagerie a évidemment transmis ses condoléances aux familles, a tenu a précisé le responsable communication de l'entreprise auprès du média local Ici, Guillaume Albert. Ce qu'il faut comprendre, c'est que beaucoup de gens qui travaillent à la fromagerie vont y travailler toute leur vie, donc c'est extrêmement bouleversant pour les équipes. » « En temps normal, dans une usine, on fait une dizaine d'analyses par semaine. Aujourd'hui, on en fait 1000, a continué le porte-parole auprès de la radio locale. Tout le monde est vraiment très mobilisé. Et là, quand on a des informations dramatiques comme ça, c'est un peu un coup de massue qui nous tombe sur la tête. » VidéoFromages contaminés à la listeria : comment reconnaître les symptômes Selon la société, les fromages rappelés en juin et août ont été produits sur une ancienne ligne de production, fermée début juin, remplacée par une nouvelle ligne et soumise à « un plan d'analyse très renforcé », « avec plusieurs milliers d'analyses » menées, qui n'a toujours pas permis de trouver de trace de listeria au sein de la fromagerie. « En fait, c'est comme dans une enquête criminelle, on travaille avec l'ADN. Et l'ADN de la listeria qui a été retrouvé dans le premier fromage signalé par Carrefour en juin a été séquencé. Sur la vingtaine de personnes atteintes de listériose, des analyses biologiques ont été réalisées. Et là, les ADN sont extrêmement proches », constate encore Guillaume Albert auprès d'Ici, expliquant que la possibilité de l'innocence de l'entreprise creusoise n'était pas exclue totalement. « Mais très vraisemblablement, on pense que ça vient de notre fromage », a-t-il relevé. À lire aussi Rappel de fromages : voici la liste des produits potentiellement contaminés à la listeria, ils ne doivent pas être consommés « On n'est pas encore capable de dire ce qui s'est passé, mais on a bon espoir d'ici quelques semaines de comprendre et d'être en mesure de l'expliquer », se projette également le responsable de la communication. L'entreprise a également annoncé travailler en étroite coordination avec nos autorités de tutelle, en connaissance des conséquences que pourrait subir l'entreprise fromagère. Le ministère de l'Agriculture a rappelé mercredi que « la responsabilité première de la sécurité des denrées alimentaires reposait sur les exploitants » et qu'en « cas d'alerte, les autorités supervisaient la gestion du risque par les exploitants ». « La communication des autorités sanitaires vient en renforcement » des mesures engagées par l'entreprise pour le rappel des produits « mais ne s'y substitue pas », a précisé le ministère.


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