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Un mouvement d'opposition en exil condamne l'exécution de deux de ses membres

Un mouvement d'opposition en exil condamne l'exécution de deux de ses membres

La Presse28-07-2025
L'Iran applique la peine capitale pour plusieurs crimes et est le pays qui procède au plus grand nombre d'exécutions après la Chine.
(Paris) L'exécution en Iran de deux hommes pour leurs liens avec les Moudjahidines du peuple (MEK) est un « crime barbare » qui ne peut « qu'attiser la colère » de la population envers le pouvoir, a déclaré dimanche le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), vitrine politique du MEK.
Agence France-Presse
« Ce crime ne fait qu'attiser la colère et la haine du peuple iranien contre le fascisme religieux, et renforcer la détermination de la jeunesse vaillante d'Iran à renverser ce régime », a estimé sur X Maryam Radjavi, présidente du CNRI.
Les deux hommes exécutés, Mehdi Hasani et Behrouz Ehsani-Eslamloo, avaient été déclarés coupables de la fabrication de lanceurs et mortiers artisanaux ainsi que d'attaques ayant visé des civils, des habitations et des institutions publiques ou caritatives.
Le pouvoir judiciaire iranien, qui a annoncé dimanche leur exécution, a affirmé que leurs actions visaient à « perturber l'ordre public et mettre en danger la sécurité des citoyens innocents ».
Ils étaient présentés comme des membres de longue date du MEK, ou OMPI, considéré comme une organisation terroriste par Téhéran.
« Behrouz Ehsani, 70 ans, originaire d'Oroumieh (nord-ouest du pays, NDLR) et ancien prisonnier politique des années 1980, avait été arrêté à Téhéran en novembre 2022. Mehdi Hasani, 48 ans, natif de Chahr-e-Rey (près de Téhéran, NDLR), avait été arrêté en septembre 2022 à Zandjan. Tous deux ont été soumis à de terribles tortures dans la section 209 de la prison d'Evine, avant d'être condamnés à mort le 16 septembre 2024 », selon un communiqué du CNRI.
« Cette peine a ensuite été confirmée par la Cour suprême du régime, qui a rejeté à quatre reprises leur demande de révision de procès », ajoute l'organisation, qui précise que l'exécution a eu lieu dans la prison de Ghezel Hesar, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale.
« Nous appelons les Nations unies, leurs États membres, et tous les défenseurs des droits humains à prendre des mesures fermes contre ce crime barbare. Les condamnations verbales ne suffisent plus : il est temps de prendre des décisions concrètes et efficaces contre ce régime d'exécutions et de torture. L'inaction ne fait qu'encourager ce régime sanguinaire, plus vulnérable que jamais, à multiplier ses crimes et ses pendaisons », a ajouté Mme Radjavi.
Plusieurs ONG affirment que les autorités iraniennes ont arrêté des centaines de personnes et exécuté des dizaines d'autres dans une nouvelle vague de répression consécutive à la guerre de 12 jours avec Israël courant juin, accusant la République islamique de répandre la peur pour masquer ses faiblesses à l'issue de ce conflit.
L'Iran applique la peine capitale pour plusieurs crimes et est le pays qui procède au plus grand nombre d'exécutions après la Chine, selon des organisations de défense des droits humains telles Amnistie internationale.
« Outre Behrouz Ehsani et Mehdi Hasani, 14 autres prisonniers politiques ont été condamnés à mort pour appartenance à l'OMPI par la justice des bourreaux et risquent à tout moment d'être exécutés », selon le CNRI.
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