
«Je couvrirai Pékin de bombes» : face à l'ambiguïté de Donald Trump, la Chine mise sur l'encerclement de Taïwan
RÉCIT - Le président américain aurait menacé Xi Jinping de représailles militaires en cas d'invasion de l'île. Pékin veut surfer sur l'incertitude trumpienne pour mieux isoler Taïpei.
Étouffer Taïwan en silence, sans provoquer le réveil de Donald Trump. La Chine ajuste sa stratégie de « réunification » de l'île démocratique rebelle, à l'heure du second mandat du champion de « l'Amérique d'abord ». Alors qu'elle négocie une fragile trêve commerciale avec la Maison-Blanche, la deuxième puissance mondiale met opportunément en sourdine son ambition déclarée d'annexer le territoire de 23 millions d'habitants au continent, afin de mieux l'isoler face à un président américain soufflant le chaud et le froid sur Taïpei.
Trump s'est vanté d'avoir menacé de « bombarder » Pékin si le président Xi Jinping tentait d'envahir l'île, lors d'une rencontre avec des donateurs durant la campagne électorale, selon un enregistrement audio tout juste diffusé par CNN. « J'étais avec Xi Jinping et je leur ai dit s'il allait à Taïwan, je couvrirai Pékin de p… de bombes. Je n'aurai pas le choix. Il m'a dit qu'il ne me croyait qu'à 10 %. Mais, assure le candidat, cela suffit »

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Le Figaro
4 hours ago
- Le Figaro
Donald Trump va adjoindre une vaste salle de bal à la Maison-Blanche
Donald Trump, continuant à remodeler la Maison-Blanche à son goût, va y adjoindre une vaste salle de bal pour les réceptions officielles, a annoncé sa porte-parole jeudi. Elle a précisé que le président lui-même et des donateurs privés, dont l'identité n'a pas été révélée, financeraient ce projet à 200 millions de dollars. «Depuis 150 ans, les présidents, les gouvernements et le personnel de la Maison-Blanche attendaient une grande salle de réception à la Maison-Blanche», a affirmé Karoline Leavitt. Le nouveau bâtiment doit avoir une capacité de 650 personnes, et les travaux doivent débuter en septembre de manière à se terminer «bien avant» la fin du second mandat de Donald Trump le 20 janvier 2029, a précisé la porte-parole. Publicité Les propriétés privées de Trump comme inspiration L'objectif est d'accueillir en particulier les grands dîners donnés en l'honneur de chefs d'État étrangers, jusqu'ici organisés dans un vaste pavillon temporairement planté dans les jardins. La salle de bal sera, selon des maquettes rendues publiques par la Maison-Blanche, un édifice blanc flanqué de colonnes et d'un frontispice rappelant l'entrée du bâtiment principal. Elle doit être construite à l'emplacement de l'actuelle aile orientale, ou East Wing, où se trouvent traditionnellement les bureaux de la première dame. Donald Trump évoquait depuis longtemps sa volonté de construire une salle de bal, disant vouloir s'inspirer de ses propriétés privées, en particulier de sa fastueuse résidence Mar-a-Lago en Floride. Cette dernière lui sert plus ou moins de modèle pour façonner la Maison-Blanche à son image. Le milliardaire républicain, s'inspirant des patios de Mar-a-Lago, a par exemple dallé la pelouse de la célèbre roseraie de la Maison-Blanche. Donald Trump, qui ne recule jamais devant l'ostentation, a aussi chargé le Bureau ovale d'ornements dorés et installé deux immenses drapeaux américains sur les pelouses de la Maison-Blanche.


Le Figaro
6 hours ago
- Le Figaro
La décision de Donald Trump d'incinérer plus de 8 millions d'euros de contraceptifs en France provoque un tollé
Des stérilets et implants, entreposés en Belgique et destinés à des femmes vivant en Afrique, devraient être incinérés en France d'ici la fin du mois, dénoncent des associations, ONG et responsables politiques du monde entier. La colère monte après que les États-Unis ont annoncé la destruction prochaine de produits de contraception féminine - des implants et des stérilets - actuellement entreposés à Geel, en Belgique. Ces fournitures, d'une valeur de 9,7 millions de dollars (8,3 millions d'euros), devaient être distribuées à des femmes dans le besoin sur le continent africain. Sur décision des autorités américaines, elles s'apprêtent à être détruites «fin juillet» en France. Face à la montée de la polémique, le ministère de la Santé français a soutenu mercredi vouloir «trouver une solution pour éviter la destruction» de ces produits. Le département d'État américain a confirmé mi-juillet qu'une «décision préliminaire» avait «été prise pour détruire certains produits contraceptifs abortifs issus de contrats de l'USAID», une agence américaine pour le développement économique et de l'aide humanitaire dans le monde, passés sous la présidence de Joe Biden. Cette destruction s'inscrit dans la politique anti-avortement menée par Donald Trump depuis son premier mandat en 2017. À peine élu, il avait signé un décret rétablissant la «politique de Mexico» qui interdit le financement d'ONG étrangères pratiquant l'avortement ou militant activement en sa faveur. Elle était initialement entrée en vigueur sous la présidence du Ronald Reagan à l'occasion d'une conférence internationale à Mexico en 1984. Publicité Dès son retour à la Maison-Blanche en janvier, Donald Trump a décidé de démanteler l'USAID, créée en 1961, malgré les conséquences sur les populations vulnérables. D'après une récente étude publiée dans la revue The Lancet, la disparition de cette agence pourrait entraîner plus de 14 millions de décès supplémentaires d'ici 2030. Le «ministère de l'efficacité gouvernementale» (Doge), autrefois dirigé par Elon Musk, a supprimé 83% des programmes de l'USAID et l'ensemble de son personnel a été renvoyé. Les programmes d'aide étrangère doivent quant à eux être intégrés au département d'État. À ces mesures s'ajoute la récente décision du Congrès de réviser à la baisse l'aide internationale américaine de quelque 9 milliards de dollars. Ainsi, plutôt que de distribuer les dernières fournitures d'aide aux personnes dans le besoin, le président américain préfère les détruire, malgré les dépenses que cela entraîne. Cette opération devrait coûter 167.000 dollars aux contribuables américains, selon les révélations du Guardian . Rachat des fournitures par des ONG Ces différentes décisions ont provoqué l'indignation du camp démocrate, à travers la sénatrice du New Hampshire Jeanne Shaheen qui a dénoncé dans un communiqué un «gaspillage de l'argent des contribuables américains et d'une abdication du leadership mondial des États-Unis dans la prévention des grossesses non désirées, des avortements à risque et des décès maternels», cite le Guardian. La sénatrice et son collègue Brian Schatz, sénateur d'Hawaï, ont présenté un projet de loi pour mettre fin à cette destruction. Les deux élus ont été suivis par de nombreuses associations et ONG partout dans le monde. Aux États-Unis d'abord, avec le président de la branche américaine Médecins Sans Frontière, Avril Benoît, qui a pointé un «acte délibérément irresponsable et préjudiciable envers les femmes et les filles du monde entier». Le dirigeant a par ailleurs souligné que des organisations ont proposé de prendre en charge les frais d'expédition et de distribution des contraceptifs, «mais le gouvernement américain a décliné ces offres», a-t-il déploré. Le département d'État américain s'est défendu en avançant «qu'il ne pouvait pas les vendre», en partie à cause de la politique de Mexico, détaille le Guardian. Il avait également mis en avant la question des dates d'expiration des produits mais selon des informations de presse, les contraceptifs expirent en réalité entre avril 2027 et septembre 2031. Publicité Interrogée par le quotidien britannique, la directrice de MSI Reproductive Choices, une organisation mondiale de planification familiale présente dans près de 40 pays, a indiqué qu'elle avait proposé «d'acheter, de reconditionner et de gérer la logistique» à ses frais «en veillant à ce que les produits parviennent aux personnes dans le besoin» mais «le gouvernement n'a accepté que le prix fort, ce que MSI ne pouvait pas se permettre». Même proposition faite - sans succès - par la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF) qui s'était dite prête à «collecter les produits à Bruxelles, les transporter et les reconditionner dans son entrepôt aux Pays-Bas, puis les distribuer aux femmes dans le besoin à travers le monde, tout cela sans aucun coût pour le gouvernement américain». Pétition signée par près de 6000 personnes Face aux vives critiques, le ministère belge des Affaires étrangères a indiqué avoir «engagé des démarches diplomatiques auprès de l'ambassade des États-Unis à Bruxelles» et a déclaré être en train d'«explorer toutes les pistes possibles pour éviter la destruction de ces produits, y compris des solutions de relocalisation temporaire». La France, aussi impliquée dans la polémique puisque c'est sur son territoire que les contraceptifs devraient être incinérés, a emboîté le pas de la Belgique. Des responsables politiques de gauche ont demandé à Emmanuel Macron d'intervenir en urgence pour empêcher la destruction. Dans une lettre ouverte publiée le 26 juillet notamment signé par la patronne des Verts Marine Tondelier, ils qualifient la décision américaine d'«affront aux principes fondamentaux de solidarité, de santé publique et de droits sexuels et reproductifs que la France s'est engagée à défendre». Ils exhortent le président à «ne pas se rendre complice, même indirectement, de politiques rétrogrades». Des associations féministes et des syndicats ont par ailleurs lancé mercredi une pétition - publiée sur la plateforme Change -, déjà signée par près de 6000 personnes. Le collectif «Avortement en Europe - les femmes décident» à l'origine de cette initiative estime que la décision américaine «renvoie à des grossesses non désirées, à des avortements non sécurisés et leurs cortèges de complications». «Nous ne laisserons pas cette décision inique et sexiste être appliquée, gâchis aussi bien économique qu'humain», prévient de surcroît le collectif qui regroupe aussi le Planning familial, la Fédération syndicale unitaire (FSU), Osez le féminisme ou encore la Ligue des droits de l'Homme. Le ministère français de la Santé a assuré mercredi soir suivre «avec attention la situation» et a soutenu «la volonté des autorités belges de trouver une solution pour éviter la destruction des contraceptifs», ajoutant que «la défense des droits et de la santé sexuelle et reproductive fait partie des priorités de la politique étrangère de la France».


Le Figaro
6 hours ago
- Le Figaro
Emmanuel Macron en passe de réussir son pari sur une reconnaissance de la Palestine
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Paris a fait naître un élan diplomatique et, comme le Canada et la Grande-Bretagne, d'autres pays pourraient suivre en septembre. Après la Grande-Bretagne, le Canada : Emmanuel Macron est peut-être en passe de gagner son pari. Dix jours après avoir annoncé que la France allait reconnaître l'État de Palestine en septembre lors de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, la Grande-Bretagne puis le Canada paraissent décidées à le suivre. Quitte à rendre Israël furieux et s'attirer des représailles de Donald Trump, farouchement opposé à une telle reconnaissance. « Le Canada a l'intention de reconnaître l'État de Palestine (….) en septembre 2025 », a déclaré mercredi soir le premier ministre, Mark Carney. Jusqu'à maintenant, Ottawa hésitait, mais « le niveau de souffrance humaine à Gaza est intolérable », a-t-il expliqué. Même Donald Trump reconnaît « une vraie famine » dans l'enclave palestinienne, ravagée par 21 mois de guerre menée par Israël, après l'attaque terroriste du Hamas, le 7 octobre 2023, qui coûta la vie à plus de 1150 Israéliens, en majorité des civils. En réaction à l'annonce…