
Campagnes du RN : une deuxième enquête ouverte depuis 2021 à Marseille
la perquisition menée mercredi au siège du Rassemblement national dans le XVIe arrondissement de Paris
,
une autre enquête visant
le parti d'extrême droite
revient sur le devant de la scène. Cette procédure, ouverte en 2021 à Marseille, porte sur des soupçons de financement illégal lors des municipales de 2020 et des régionales de 2021.
Révélée jeudi par Le Monde, l'information a été confirmée par le parquet de Marseille. « L'objet des investigations concerne les conditions dans lesquelles des prêts visant à financer les campagnes électorales de plusieurs candidats à des scrutins ont été accordés », indique-t-il.
À l'origine, les faits sont apparus « incidemment dans le cadre d'une procédure ouverte à Alençon (Orne), le 18 janvier 2021 », selon le parquet. Le dossier a ensuite été transféré à Marseille, qui a ouvert une enquête préliminaire pour « violation des règles relatives au financement de campagnes électorales concernant le financement de plusieurs candidats du parti
Rassemblement national
au scrutin des élections municipales 2020 de Marseille ».
Le périmètre des investigations a été élargi par la suite. Il concerne aussi les municipales de 2020 dans plusieurs villes dont Nice et Lyon, ainsi que les régionales de 2021 en Provence-Alpes-Côte d'Azur, en Normandie, en Occitanie et dans le Centre-Val de Loire. Des soupçons de blanchiment ou d'exercice illégal de la profession de banquier se sont ajoutés aux premières infractions visées.
Selon le parquet, le montant total des prêts concernés s'élève à 1,8 million d'euros. Parmi les personnalités interrogées dans cette affaire figure
Pierre-Édouard Stérin
.
Le milliardaire ultra-conservateur a été entendu le 11 juin 2024 « sous le régime de suspect libre », précise le parquet.
« J'ai pu, à cette occasion, apporter les réponses aux questions qui m'ont été posées », a déclaré M. Stérin au Monde.
Ces prêts sont autorisés par la loi, à condition qu'ils ne deviennent pas « habituels », ce qui pourrait être considéré comme des dons déguisés, rappelle la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Le RN, qui a eu largement recours à ce mode de financement ces dernières années selon la CNCCFP, dénonce un « flou » autour des règles encadrant ces prêts de particuliers aux organisations politiques.
Parmi les personnages concernés, Philippe Vardon, ancien membre du RN qui menait la liste du parti aux municipales de Nice en 2020. Il a assuré aux journalistes que « Je n'ai absolument rien à me reprocher, tout comme celles ou ceux qui ont bien voulu prêter à ma campagne (et ont été remboursés) pour faire vivre la démocratie et le pluralisme. » Il évoque une « volonté politico-judiciaire » visant le RN ajoutant que ses comptes de campagne ont été « intégralement validés ».
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le HuffPost France
an hour ago
- Le HuffPost France
Face à la guerre à Gaza, plus de 1 000 rabbins interpellent Netanyahu : « Nous ne pouvons plus nous taire »
INTERNATIONAL - Ils prennent la parole pour dénoncer l' « intolérable ». Plus de 1 200 « rabbins du monde entier » ont cosigné une lettre pour interpeller Benjamin Netanyahu sur la situation à Gaza. Ils pressent le Premier ministre israélien de permettre à davantage d'aide humanitaire d'entrer dans l'enclave palestinienne, où la population est en proie à la famine et largement privée d'accès aux soins. Dans leur lettre, les rabbins redisent leur attachement « au bien être d'Israël et du peuple juif », leur rejet de « la violence des organisations terroristes comme le Hamas et le Hezbollah » et appellent à la « libération immédiate de tous les otages » israéliens encore détenus à Gaza. Mais les signataires s'inquiètent aussi de la « grave crise morale » à laquelle fait face « le peuple juif ». « Nous ne pouvons pas nous taire face à cette situation », poursuivent-ils. Pourquoi les largages aériens à Gaza, auxquels la France va se joindre, sont aussi dangereux qu'insuffisants Les auteurs de la lettre à Benjamin Netanyahu fustigent « les massacres de civils » à Gaza – « dont un grand nombre de femmes, d' enfants et de personnes âgées » – ainsi que « l'utilisation de la famine comme arme de guerre ». « Le massacre d'un grand nombre de Palestiniens à Gaza, y compris ceux qui cherchaient désespérément de la nourriture, a été largement rapporté par des médias respectacle et ne peut pas raisonnablement être nié », insistent-ils. Une lettre signée par plusieurs rabbins français Parmi la liste des signataires figurent principalement des rabbins américains, mais aussi grecs, israéliens, néerlandais et écossais. On compte par ailleurs quelques Français comme Ann-Gaëlle Attias ou Gabriel Fahri. La lettre a également été signée par plusieurs rabbins en formation. Le fait que ce texte est reccueilli autant de signatures, notamment de religieux américains, peut peser lourd selon Yonat Shimron, un spécialiste du judaïsme interrogé par la radio publique américaine NPR. Les rabbins « ont pu supporter beaucoup de choses concernant les actions d'Israël, mais la crise alimentaire à Gaza les fait réfléchir », explique-t-il. Selon lui, cette pétition est « importante dans la mesure où elle se concentre sur la famine et la crise humanitaire, et non sur la guerre », à un moment où le soutien à l'offensive israélienne à Gaza est encore fort parmi les Juifs américains. « Ils soutiennent fortement Israël, mais une part de plus en plus importante pense que les choses sont allées trop loin », surtout chez les plus jeunes. Un constat partagé par le rabbin Ron Kronish, qui a signé la lettre et s'en est expliqué dans une tribune au Times of Israel. Il estime que si la guerre a pu être considérée comme « juste » par certains « à ses débuts », « elle est devenue profondément injuste au cours des derniers mois ». Le religieux, qui dit appeller à la fin de la guerre « depuis de nombreux mois », exprime par ailleurs sa « profonde inquiétude face aux graves conséquences que cette guerre entraîne, non seulement pour l'Etat d'Israël, mais aussi pour les Juifs et le judaïsme partout dans le monde ».


Le Parisien
2 hours ago
- Le Parisien
ATSEM soupçonnée de viols et d'agressions sexuelles sur neuf enfants : dans l'Hérault, « c'est la sidération »
L'homme fait part de sa stupéfaction, teintée d'une once d'incrédulité. « C'est la surprise la plus totale », réagit ce voisin d'Annie F., l'ATSEM de Vic-la-Gardiole (Hérault) soupçonnée de viols et d'agressions sexuelles sur au moins 9 enfants âgés de 3 à 4 ans , inscrits en petite section de maternelle à l'école des Aresquiers. « Ma femme qui travaille à l'école est en état de choc. Comment on a pu ne rien voir ? » enchaîne le même, rencontré ce vendredi. Au lendemain des révélations de cette affaire, qui s'est soldée par la mise en examen et le placement en détention provisoire de cette femme de 59 ans le 29 juillet, la localité de 3 500 habitants reste sidérée. Les - rares - personnes qui acceptent de s'exprimer peinent encore à réaliser ce qui a pu se passer, aux heures de sieste, voire dans les toilettes, de l'école pendant l'année scolaire écoulée. Bien du mal à imaginer les actes graves et les gestes déplacés de cette quinquagénaire en poste depuis la rentrée 2024.


Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
Colmar : une dame de 91 ans portée disparue retrouvée morte dans sa résidence seniors
Une enquête pour recherche des causes du décès a été ouverte et une autopsie doit être pratiquée. Une dame de 91 ans qui était portée disparue depuis samedi a été retrouvée morte cinq jours plus tard dans la résidence seniors où elle vivait, à Colmar (Haut-Rhin), a-t-on appris vendredi de source policière. La vieille dame avait été vue pour la dernière fois le 26 juillet à la résidence seniors Les Jardins d'Arcadie, où elle vivait depuis le début de l'année, et d'où elle pouvait librement sortir. Ses proches avaient été avertis de son absence après un déclenchement de sa montre d'alerte connectée, qui n'est pas dotée d'un GPS, puis la police avait lancé un appel à témoins. La nonagénaire a été retrouvée par un veilleur de nuit jeudi vers 22h40, à l'intérieur d'une réserve, au rez-de-chaussée de la résidence. Publicité Le bâtiment avait pourtant été fouillé par le personnel, la famille, les enquêteurs et une équipe cynophile. Une enquête pour recherche des causes de la mort a été ouverte et une autopsie doit être pratiquée.