
Le gouvernement débloque 49 millions d'euros pour éviter l'effondrement de la filière du recyclage textile
Le ministère de la Transition écologique annonce une aide de 49 millions d'euros pour 2025 destinée à soutenir la filière de la collecte et du recyclage des textiles et chaussures, d'après un courrier. «L'objectif consiste à consolider l'économie de la collecte, du tri, du réemploi et du recyclage sur le territoire national tout en renforçant notre capacité de gestion des textiles usagés», précise la ministre Agnès Pannier-Runacher dans son courrier adressé aux acteurs de la filière daté de jeudi. Il ajoute prévoir pour 2026 un soutien «à hauteur de 57 millions d'euros».
Cette annonce fait suite à des protestations des entreprises du secteur, qui se disent menacées d'asphyxie. À Arras (Pas-de-Calais), l'organisme de tri Le Relais a déversé mardi 12 tonnes de vêtements devant un magasin Kiabi. Des actions similaires ont été menées devant d'autres enseignes. Selon le principe «pollueur payeur», qui rend les fabricants et distributeurs responsables de la fin de vie de leurs produits, une contribution est prélevée sur chaque article vendu pour financer la collecte et à la valorisation.
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Refashion, l'organisme qui collecte ces contributions, reverse ensuite aux acteurs de la filière du tri des vêtements une contribution qui s'élève jusqu'ici à 156 euros la tonne. Le Relais, principal acteur de la collecte et du tri textile en France, demandait une revalorisation de cette contribution à 304 euros par tonne de vêtement triés. Les aides annoncées jeudi par le gouvernement porteront ce montant à 223 euros par tonne en 2025, et 228 euros pour 2026. «Il nous faut structurer et massifier les plus de matière» textile et «sécuriser les investissements dans les outils industriels», reconnaît la ministre dans sa lettre.
Depuis l'été dernier, la France, bonne élève au niveau européen et mondial en matière de valorisation des déchets textiles, voit sa filière menacée par l'Asie, avec pour première conséquence visible la fermeture de nombreuses bornes de collecte de vêtements et de chaussures. L'éco-organisme Refashion - chargé par le gouvernement d'accompagner l'industrie de la mode vers une économie plus circulaire - soulignait mardi dans un communiqué «la brusque chute des cours à l'export des textiles usagés triés, en Afrique majoritairement», les clients africains se tournant de plus en plus vers des vêtements venant d'Asie. Chaque année, environ 270.000 tonnes de déchets textiles sont collectées en France et «60% des produits triés» sont revendus en fripe - dont 90% à l'étranger, selon le rapport 2023 de Refashion.
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