
Un immeuble de l'avenue du Parc force de nouveau l'évacuation des immeubles voisins
Pour la deuxième fois en quelques mois, une quinzaine de personnes ont dû être évacuées des immeubles de logements adjacents à un bâtiment qui présente des risques d'effondrement depuis longtemps à Montréal, vendredi après-midi.
C'est un passant, peu après 14 h, qui a vu des briques tomber de la structure, et qui a alerté les autorités, selon le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM). Au total, 15 personnes se trouvaient à l'intérieur des deux immeubles voisins de l'édifice en question.
Un choc, pour Jérémy Perreault et Maude Brodeur, qui venaient tout juste d'emménager dans l'un de ces immeubles.
« Ça ne remet pas en question notre choix d'appartement, mais c'est certain que ça nous fait réfléchir à notre façon de faire nos recherches », raconte Jérémy Perreault, qui venait d'être pris en charge par la Croix-Rouge, avec les autres résidants.
Quand on choisit un logement, on ne pense pas choisir nécessairement l'immeuble à côté en même temps.
Maude Brodeur
En mars dernier, des morceaux de l'édifice en question, situé au 5990, avenue du Parc, s'étaient effondrés sur l'autre immeuble de logements voisin, causant d'importants dommages à certains appartements. Cet évènement avait forcé les locataires à évacuer les lieux pendant plusieurs semaines.
PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE
C'est un passant, peu après 14 h, qui a alerté les autorités, selon le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM).
Daniel Lalonde, le propriétaire du 5990, avenue du Parc, avait demandé une démolition en mai 2023, mais a cessé de répondre aux demandes de documents complémentaires de l'arrondissement. Malgré des efforts de l'administration pour le convaincre d'agir, il a arrêté de coopérer, ce qui a entraîné un retard dans la démolition.
En entrevue avec La Presse le mois dernier, Marie Plourde, conseillère municipale du Plateau-Mont-Royal, avait affirmé que la Ville avait beaucoup de difficulté à traiter avec M. Lalonde, qualifiant des échanges s'apparentant au « jeu du chat et de la souris ». Pendant ce temps, un périmètre de sécurité a été maintenu autour du bâtiment pour protéger les résidants.
Mais certains locataires n'ont même jamais pu réintégrer leur logement, faute de garantie d'une sécurité adéquate. C'est le cas de Chika Shori, qui s'est présentée sur les lieux de l'intervention vendredi, en soirée.
PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE
Daniel Lalonde, le propriétaire de l'immeuble en cause, avait demandé une démolition de celui-ci en mai 2023.
« Je garde toujours mon bail », a confié Mme Shori, qui espère récupérer un jour le logement qu'elle a tant aimé et habité pendant les six dernières années. Pour le moment, elle habite chez des amis, mais elle avoue devoir se résigner à trouver quelque chose bientôt, constatant l'impasse dans la situation.
Le SIM a procédé à une intervention d'analyse de la structure durant toute la soirée, vendredi, et a envoyé un drone pour observer l'édifice du haut des airs. À 20 h, l'avenue du Parc était toujours fermée à la circulation, de l'avenue Van Horne à la rue Bernard Ouest.
Deux immeubles
Selon Norm Gordon, le propriétaire de l'immeuble évacué à la fois en mars et dans la soirée de vendredi, le 5990, avenue du Parc se détériore depuis au moins 12 ans.
Mais vendredi, la situation a pris une nouvelle ampleur alors qu'un deuxième immeuble a été évacué.
PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE
Au total, 15 personnes se trouvaient à l'intérieur des deux immeubles voisins de l'édifice en détérioration.
« C'était une question de temps », commente Ian Cucurull, propriétaire de l'autre édifice voisin, rencontré par La Presse sur place. « La Ville dit avoir les mains liées, mais qui va arranger ça si ce n'est pas la Ville ? », explique-t-il. L'homme échange régulièrement avec les instances municipales, et s'assure de tenir au courant ses locataires du mieux qu'il le peut.
« J'ai vraiment un bon propriétaire, je ne compte pas déménager », assure Elisabeth Lafortune-Cook, locataire de M. Cucurull, qui a été évacuée. « Mais c'est certain que ça change les plans, nous avions un invité qui devait dormir chez nous ce soir », ajoute la jeune femme.
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