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Pétrole: la crainte d'un déséquilibre entre offre et demande fait reculer les cours

Pétrole: la crainte d'un déséquilibre entre offre et demande fait reculer les cours

Le Figaro5 days ago
Le pétrole plonge, fragilisé par l'ombre d'un déséquilibre imminent entre offre et demande. Les cours ont reculé jeudi, minés par les nouvelles annonces douanières de Trump, qui font craindre une diminution de la demande dans un marché redoutant déjà une surabondance de l'offre. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a cédé 2,51% à 68,64 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en août, a perdu 2,65% à 66,57 dollars.
«Ce qui pèse sur ce marché, c'est le renouvellement des droits de douane de Donald Trump», commente auprès de l'AFP John Kilduff, d'Again Capital. Le président américain a envoyé, depuis lundi, une lettre à une vingtaine de pays leur annonçant les surtaxes douanières additionnelles qui devraient être appliquées à leurs produits entrant aux États-Unis à partir de début août. M. Trump a aussi ciblé le Brésil, lui infligeant des droits de douane de 50%, au nom de la défense de l'ex-président Jair Bolsonaro, jugé pour tentative de coup d'État. Il a également visé le cuivre en vue de protéger la «sécurité nationale» des États-Unis.
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Les surtaxes sur le métal rouge, en particulier, «vont droit au cœur de la demande industrielle», estime John Kilduff, ce qui inquiète le marché du pétrole. Les réfrigérateurs, les voitures mais aussi certains composants électroniques dépendent du cuivre pour leur fabrication. Les opérateurs étaient déjà inquiets quant à l'état de la demande après la hausse surprise des stocks commerciaux de pétrole brut aux États-Unis. Durant la semaine achevée le 4 juillet, ces réserves ont augmenté de 7,1 millions de barils, alors que les analystes s'attendaient au contraire à une baisse d'environ 1,6 million de barils, d'après la médiane d'un consensus établi par l'agence Bloomberg.
Sur le marché du pétrole, «le consensus, à savoir un excédent de l'offre, devrait s'imposer dans les prochains mois», affirme Tamas Varga de PVM, qui reconnaît néanmoins que la réalisation de cette prévision se fait attendre. Le marché pétrolier ressemble «à la célèbre pièce 'En attendant Godot', de Samuel Beckett», où le protagoniste – ici le surplus d'offre – n'arrive jamais.
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Pétrole: l'Opep maintient ses prévisions de la demande malgré le brouillard économique et commercial
Pétrole: l'Opep maintient ses prévisions de la demande malgré le brouillard économique et commercial

Le Figaro

time34 minutes ago

  • Le Figaro

Pétrole: l'Opep maintient ses prévisions de la demande malgré le brouillard économique et commercial

L'Opep, l'organisation des pays exportateurs de pétrole, a maintenu ses prévisions de la croissance mondiale de pétrole pour 2025 et 2026, malgré les incertitudes liées à l'entrée en vigueur des droits de douane américains au 1er août, selon son dernier rapport publié mardi. Le cartel estime que la demande en or noir devrait augmenter de 1,3 million de barils par jour (mb/j) en 2025 comme en 2026, pour s'établir respectivement à 105,1 mb/j et 106,4 mb/j au total sur chacune de ces années, selon son rapport, qui réévalue mensuellement ses projections en fonction des évolutions de la conjoncture. Ces prévisions sont «inchangées» par rapport à celles émises dans ses précédents rapports de mai et juin. Avant cela, dans son rapport d'avril, le cartel avait légèrement revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2025 et 2026, de 1,4 mb/j à 1,3 mb/j, notamment en raison des annonces de droits de douane américains. «L'économie mondiale continue de montrer des dynamiques sous-jacentes saines, avec une consommation privée solide et des ventes au détail résilientes soutenant la croissance dans les principales économies», indique l'Opep. Publicité Cependant, note l'organisation, «les incertitudes de nature commerciale refont surface», à l'approche de l'échéance fixée au 1er août pour conclure des accords avec l'administration américaine qui mène depuis plusieurs mois une bataille commerciale à coups de menaces de hausses de droits de douane. Le rapport de l'Opep anticipe toutefois que des «accords commerciaux raisonnables seront conclus avec la plupart de pays partenaires commerciaux des États-Unis», ce qui contribuerait à atténuer l'incertitude économique. L'Inde et la Chine porteront la croissance de la demande pétrolière L'Opep estime qu'en 2025 comme en 2026, l'essentiel de la croissance de la demande pétrolière sera tiré par les pays non-membres de l'OCDE, pour environ + 1,2 mb/j, notamment en Inde et en Chine, contre 0,1 mb/j pour les pays membres de l'OCDE, qui réunit essentiellement des pays développés. Du côté de l'offre, la production des pays hors Opep devrait croître de 0,8 million de barils par jour en 2025 et de 0,7 million en 2026, tirée par le quartet États-Unis, Brésil, Canada et Argentine, soit une production estimée respectivement de 54 mb/j et de 54,7 mb/j.

La Bourse de Londres passe pour la première fois la barre des 9000 points
La Bourse de Londres passe pour la première fois la barre des 9000 points

Le Figaro

time5 hours ago

  • Le Figaro

La Bourse de Londres passe pour la première fois la barre des 9000 points

Portée par les valeurs minières et l'accord commercial entre le Royaume-Uni et les États-Unis, la place londonienne poursuit son ascension malgré les tensions commerciales entre Washington et l'Union européenne. Le FTSE 100, principal indice de la Bourse de Londres, est monté mardi matin pour la première fois au-dessus des 9000 points, dans un marché hésitant sur fond de négociations commerciales entre Washington et ses partenaires. Vers 8h GMT, le FTSE 100 progressait très légèrement (+0,05% à 9003,08 points), peu après avoir touché un nouveau sommet à 9016,98 points. La Bourse de Londres avait déjà battu des records en fin de semaine dernière, tirée notamment par ses valeurs minières, les inquiétudes sur de futurs droits de douane sur le cuivre faisant monter les prix du métal rouge. Elle avait continué sur sa lancée lundi, se distinguant en Europe, portée selon les analystes par l'accord commercial que le Royaume-Uni a signé avec les États-Unis, entré en vigueur fin juin, qui profite tout particulièrement au secteur automobile britannique. Publicité Droits de douane sur l'UE À l'inverse, Donald Trump a annoncé samedi l'imposition, à partir du 1er août, de droits de douane de 30% pour les produits de l'UE. Il a aussi prévenu lundi les Européens qu'en cas de riposte, il augmenterait d'autant les surtaxes américaines. Mardi, «les marchés européens progressent légèrement dans l'espoir d'un accord commercial entre les États-Unis et l'UE», note Victoria Scholar, analyste chez Interactive investor. Les investisseurs scruteront aussi, plus tard mardi, la publication de l'indice des prix à la consommation CPI aux États-Unis pour juin - car la politique d'augmentation des droits de douane du président américain Donald Trump est susceptible de favoriser la hausse des prix.

Ericsson consolide son retour au bénéfice net au 2e trimestre mais les ventes reculent de 6%
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Le Figaro

time7 hours ago

  • Le Figaro

Ericsson consolide son retour au bénéfice net au 2e trimestre mais les ventes reculent de 6%

L'équipementier suédois de télécommunications Ericsson a enregistré un bénéfice net de 4,6 milliards de couronnes (410 millions d'euros) au deuxième trimestre, après une lourde perte un an plus tôt, mais ses ventes ont encore reculé de 6%, a-t-il annoncé mardi. Le chiffre d'affaires a atteint 56,1 milliards de couronnes (5 milliards d'euros), souffrant d'un effet de changes négatif de 4,7 milliards, selon Ericsson. Il est nettement inférieur au consensus d'analystes communiqué par l'équipementier, à 59,1 milliards de couronnes. Les investisseurs sont en quête de signes d'une reprise des marchés des télécoms. La croissance a été «bonne» en Amérique du Nord, son premier marché, confirmant une tendance observée les deux trimestres précédents mais les investissements des opérateurs ont en revanche été «réduits» en Inde, ce qui se traduit par un recul de 28% des ventes dans la zone Asie du sud-est, précise le groupe dans son communiqué. Les ventes ont été stables en Europe. Ericsson parvient à absorber ce recul des ventes sur son résultat grâce à la réduction de sa base de coûts. Son bénéfice d'exploitation a atteint 6,4 milliards de couronnes au deuxième trimestre, nettement supérieur au consensus (6,1 milliards) recensé par l'équipementier. Publicité «Nous avons atteint notre plus haut niveau en trois ans en termes de marge EBITA ajustée, grâce à la poursuite de nos mesures d'efficacité», a dit le directeur général du groupe Börje Ekholm cité dans le communiqué. Le patron d'Ericsson dit «se concentrer résolument sur la réalisation de gains d'efficacité supplémentaires». Les résultats du deuxième trimestre 2024, base de comparaison, avaient été en perte, très lourdement affectés par une énorme dépréciation de son activité d'information dématérialisée Vonage pour 15 milliards de couronnes. Le cours de l'action Ericsson a reculé de 14% depuis le début de l'année.

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