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Un nouveau départ inespéré pour Vicky

Un nouveau départ inespéré pour Vicky

La Presse2 days ago
Le 1er juillet, Vicky Laflamme pensait se retrouver à la rue. Mais à son plus grand soulagement, après la médiatisation de son histoire dans La Presse, elle a été relogée en l'espace de quelques heures par un organisme local à Lévis.
Relisez « Déménagement vers nulle part »
« On allait se retrouver à la rue, quand on a eu leur aide. Ils sont venus à mon secours. Ils nous ont bien aidés, et on est rendus entre de très bonnes mains. »
Il y a quelques jours, lors de son premier appel avec La Presse, Vicky Laflamme ne voyait pas le bout du tunnel. Elle qui avait déjà goûté à l'itinérance pendant trois semaines, en juillet 2024, craignait de devoir faire la même chose cette année.
Aujourd'hui, le contraste est frappant. Il s'entend dans sa voix. « C'est un soulagement, c'est l'anxiété qui descend. »
Finalement, je n'ai pas dormi une journée dans la rue.
Vicky Laflamme
Dès 6 h du matin, le mardi 1er juillet, l'Office municipal de l'habitation (OMH) de Lévis avait pris conscience de la situation de Mme Laflamme et de son conjoint, après avoir lu l'article de La Presse.
Vers 9 h, l'équipe avait réussi à la retrouver sur les réseaux sociaux. Vers midi, le couple avait visité plusieurs appartements, en compagnie d'un représentant de l'OMH de Lévis. Puis, vers 13 h, il avait un logement avec ses clés, le bail étant signé selon ses modalités.
PHOTO FOURNIE PAR L'OFFICE MUNICIPAL DE L'HABITATION DE LÉVIS
Vicky Laflamme (à gauche), son conjoint (à l'arrière) et Yves Labonté, de l'OMH de Lévis (à droite), en démarche pour trouver un logement, le 1er juillet
« Le couple est actuellement dans un trois et demie meublé pour environ un mois, explique Gérard Truchon, directeur général de l'OMH de Lévis. Le logement est temporaire, leur permettant ainsi d'acheter leur mobilier et d'intégrer ensuite le quatre et demie [appartenant au même propiétaire] dont le bail est signé pour un an et demi. »
« C'est sûr et certain que c'est encore une période anxieuse, poursuit Vicky Laflamme. Mais ça va bien. D'ici un mois, je serai dans un appartement normal et flambant neuf. C'est coulé dans le béton. Je ne peux pas demander mieux. Tout s'arrange. En quelques heures, on a été pris en charge et nos affaires sont en sécurité. »
Accompagnement
La nouvelle locataire fait maintenant ses démarches pour la suite des choses. Elle est accompagnée par l'OMH de Lévis pour son emménagement et pour la nourriture.
L'équipe prend vraiment sa mission à cœur. Nos gens veulent avoir la possibilité de donner et de changer des vies. C'est vraiment une vocation.
Gérard Truchon, directeur général de l'Office municipal de l'habitation de Lévis
Entre deux réponses, Vicky Laflamme se met à rire. « En fin de compte, j'ai vendu toutes mes affaires [encombrantes] pour rien, dit-elle. Mais que veux-tu, je n'avais pas le choix. »
Son ton le communique : le fait d'avoir dû vendre son climatiseur et ses pneus de voiture, c'est désormais le moindre de ses soucis.
Pas tous la même chance
Vicky Laflamme se considère comme chanceuse d'avoir trouvé aussi rapidement, alors que le nombre de personnes sans logement a augmenté.
Dans la Capitale-Nationale, la crise est accentuée par le fait que les loyers ont augmenté de plus de 75 % au cours des cinq dernières années.
« La crise du logement, je trouve ça socialement très difficile à accepter, lance Gérard Truchon. La hausse des loyers, ça cause un problème encore plus grand. Ce n'est plus nécessairement la disponibilité, mais l'abordabilité qu'il faudrait développer plus amplement. »
Sur son territoire, l'OMH de Lévis recense une hausse de demandes d'aide pour se reloger de 40 % depuis le mois de mars, par rapport à l'année dernière.
Depuis le début de l'année 2025, l'organisme a mené à bien plus de 60 dossiers de relogement, en plus de réaliser « des interventions pour le maintien du logement, ce qui a empêché des gens de se retrouver à la rue ».
Avec la collaboration d'Éric Martel, La Presse
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Elle prend ainsi le contrepied d'une cinquantaine de pays ayant interdit ce produit cancérigène de longue date, dont le Canada, qui a formellement pris position en 2018 après avoir longtemps défendu l'idée que son utilisation sans danger était possible. L'Asbestos Disease Awareness Organization (ADAO), qui lutte depuis des années contre de grands acteurs industriels pour faire interdire l'amiante sous toutes ses formes aux États-Unis, estime que la décision de l'EPA « va faire reculer la nation » en matière de réglementation et « mettre des vies à risque ». « C'est un sérieux revers pour la santé publique qui va créer du chaos et de la confusion », a indiqué la présidente de l'organisation, Linda Reinstein, dans un communiqué rappelant que 40 000 Américains meurent chaque année de maladies découlant de l'exposition à l'amiante. 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