
Avant le budget de François Bayrou, le FMI fait ses recommandations
Dans un rapport annuel que l'institution de Washington rend public pour presque chacun de ses pays membres, elle rappelle que « malgré les efforts pour contrôler les dépenses, l'orientation budgétaire a de nouveau été expansionniste en 2024 »: le déficit de la France s'était porté à 5,8 % du PIB, bien plus que les 4,4 % initialement anticipés.
Le gouvernement français a depuis indiqué à de nombreuses reprises vouloir dégager des économies pour ramener le déficit public sous les 3 % du PIB à l'horizon 2029, sans dévoiler pour l'heure de pistes d'économies concrètes pour 2026. Ce que le Premier ministre François Bayrou devrait le faire ce mardi 15 juillet.
« Assainissement budgétaire »
Un projet dont le FMI soutient le principe : il souligne « le besoin urgent de renforcer les finances publiques » françaises et « de poursuivre les réformes structurelles ».
« L'ajustement budgétaire à moyen terme envisagé par les autorités est adéquat pour renforcer les finances publiques et doit être soutenu par (...) un ensemble de mesures crédibles et bien conçues », écrit-il. Pour le FMI, la « priorité » de cet « assainissement budgétaire » devra être « la rationalisation des dépenses courantes » aussi bien de « l'administration » que de la « Sécurité sociale ».
L'institution reconnaît que les « compromis » sont « difficiles dans le contexte national et international », une référence notamment à l'absence de majorité absolue pour la coalition gouvernementale à l'Assemblée nationale.
Parmi les possibles pistes d'économies qui pourraient être dévoilées mardi figure celle de « l'année blanche », un gel en 2026 des dépenses et de pensions de retraite au niveau de 2025, sans revalorisation liée à l'inflation. Pour le FMI, « l'économie française a fait preuve de résilience » en 2024 face à la « forte incertitude ».
Le Fonds a salué « la désinflation qui progresse bien » - l'inflation s'est portée à 1 % en juin contre 2,5 % en juin 2024 - et un « marché du travail qui reste robuste, » avec un nombre de demandeurs d'emploi en baisse au premier trimestre 2025.
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