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Jean-Victor Blanc : «Notre fascination pour les souffrances des stars vient d'un mélange de jalousie et du sentiment qu'il leur arrive aussi des choses négatives»

Jean-Victor Blanc : «Notre fascination pour les souffrances des stars vient d'un mélange de jalousie et du sentiment qu'il leur arrive aussi des choses négatives»

Le Figaroa day ago
De Britney Spears se rasant le crâne en public à Selena Gomez révélant sans tabou sa bipolarité, le psychiatre Jean-Victor Blanc explore la façon dont les stars ont contribué à changer le regard de la société sur la santé mentale.
Certains moments de la vie des célébrités restent gravés, plus que d'autres, dans la mémoire collective. Retient-on leurs instants de félicité ? L'apogée de leur carrière ? Leur prospérité ? Pas toujours… Personne n'a oublié la rage désespérée de Britney Spears se rasant la tête devant une meute de paparazzi avant de massacrer le véhicule de l'un d'entre eux à coups de parapluie, peu avant d'être mise sous tutelle, en 2007, à 25 ans. Ou la descente aux enfers de Whitney Houston, retrouvée morte noyée dans sa baignoire en 2012, à l'âge de 49 ans, après des années d'addiction. Ou encore le destin brûlé d'Amy Winehouse rejoignant le funeste « club des 27 » en 2011, après des années à combattre dépression et boulimie à grands coups d'alcool et de drogues.
Autant d'histoires douloureuses, de traumas et de failles dévoilés au grand jour, mais accueillis de façon paradoxale par le public à l'époque : au mieux par un soupir navré ou une larme vite essuyée, quand il ne s'agissait pas carrément de sinistres moqueries. Comme s'il était alors difficile de compatir au sort d'êtres en apparence si privilégiés, ou de se sentir véritablement concernés par des personnes si éloignées de nous qu'elles ressemblaient plutôt à des personnages de sombres contes de fées. Aujourd'hui, pourtant, il paraît inconcevable de plaisanter sur ce qui témoignait clairement d'existences déviées de leur trajectoire, voire complètement brisées, par des troubles de santé mentale. Car la donne a changé.
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En 2016, Selena Gomez révèle, trois ans après avoir déclaré être atteinte d'un lupus (une maladie auto-immune), que cette pathologie lui provoque de l'anxiété, des crises de panique et de la dépression. Deux ans plus tard, celle qui est la femme la plus suivie sur Instagram raconte avoir effectué un passage en clinique psychiatrique (elle en fera quatre, au total). Avant d'annoncer, en 2020, qu'on lui a diagnostiqué des troubles bipolaires, et de souligner, dans une interview au Wall Street Journal, combien découvrir sa pathologie a été « un soulagement » : « J'ai réalisé qu'il y avait un moyen d'avoir de l'aide, et de trouver des gens en qui je pouvais avoir confiance. » Depuis, des personnalités – allant de la chanteuse Billie Eilish au prince Harry, en passant par la richissime Kylie Jenner, la montagne de muscles Dwayne Johnson ou la championne de tennis Naomi Osaka – se sont ouvertes sur leurs passages à vide et leurs maladies mentales. Des confessions impensables il y a quelques années, où il ne faisait pas bon, pour leur aura de star comme pour leur compte en banque, afficher hors écrans leur vulnérabilité. C'est sur cette évolution que s'est penché Jean-Victor Blanc, psychiatre et auteur de Pop & Psy. Comment la pop culture nous aide à comprendre les troubles psychiques, paru chez Plon en 2019 (il est également cofondateur du festival même nom, dont la 4e édition se tiendra du 12 au 15 octobre à Paris). Un ouvrage riche et didactique qui analyse combien les images véhiculées par les célébrités, aussi bien que par les œuvres dans lesquelles elles jouent, qu'elles composent ou interprètent, ont façonné notre représentation des troubles psychiques. Du suicide de Marilyn Monroe au crâne rasé de Britney, des silences forcés de Mariah Carey aux aveux de Selena Gomez – bipolaires toutes les deux –, il nous explique comment les scandales d'hier sont devenus, au fil du temps, des récits éclairants sur les troubles psychiques. Et combien ils en disent long sur la façon dont nous considérons la santé mentale, entre préjugés, empathie et fascination.
Pop & Psy. Comment la pop culture nous aide à comprendre les troubles psychiques, de Jean-Victor Blanc, Plon, 2019
DR
Madame Figaro. – Pourquoi vous être penché sur les liens entre pop culture et santé mentale ?
Jean-Victor Blanc. – J'ai d'abord eu envie de déstigmatiser les troubles psychiques. La société nous demande d'en masquer les symptômes, et j'ai compris qu'il n'existait aucun patient, à sa sortie de l'hôpital, qui ne soit pas confronté aux mêmes questions : que dire aux proches, ou au travail ? Comment dissimuler les symptômes ? Par ailleurs, je suis grand amateur de pop culture. Pendant mon cursus de médecine se sont déroulées les histoires tourmentées de Britney Spears, Whitney Houston ou Amy Winehouse, trois figures que j'admirais et qui ont toutes eu des problèmes de santé mentale. Au moment où je me suis formé en psychiatrie, on voyait déjà arriver une certaine évolution sur le sujet.
Avant cette évolution, quel regard portait-on sur la santé mentale des célébrités ?
Les stars ont été créées par l'âge d'or de Hollywood. C'est le sociologue Edgar Morin qui en parle très bien dans son livre Les Stars (Éd. Points, 2015), où il explique comment ces figures ont pris la place jadis dévolue aux divinités. Et c'est lui qui qualifie Marilyn Monroe de « première star pathologique » : elle était à la fois une icône glamour, l'actrice la plus célèbre et la plus aimée du monde. Mais on savait aussi qu'elle n'allait pas très bien, jusqu'au jour où elle s'est suicidée. Cela a un peu levé le voile sur un envers du décor qui était complètement masqué par les studios de cinéma. Puis, à partir des années 1980 et 1990, arrivent des stars comme Whitney Houston, Michael Jackson, Prince ou George Michael : tous avaient des troubles psychiques, mais ne pouvaient pas en parler, car, là aussi, tout passait par le tamis des maisons de disques et des médias qui n'étaient pas mûrs pour aborder ces sujets, ni la société prête à en entendre parler.
Vous faites de l'histoire de Britney Spears l'un des phénomènes les plus symptomatiques de cette évolution. Pourquoi ?
Parce qu'elle a clairement essuyé les plâtres pour les autres. Britney Spears a été célèbre avant l'ère des réseaux sociaux, extrêmement jeune, à l'âge de 16 ans. Elle incarnait un phénomène mondialisé, ultramédiatisé, à une époque où, avant les plateformes de streaming, tout le monde écoutait la même chose, en tout cas dans une grande partie du monde. De plus, elle a été marketée comme la petite fiancée de l'Amérique, une jeune fille vierge, un symbole de pureté, un exemple pour la jeunesse. Cela lui a fait subir énormément de pression, sans oublier les questions sexistes qu'on lui posait sur la taille de ses seins, sa virginité… À l'époque, c'était le début des sites Internet « people » (type TMZ ou Perez Hilton), qui permettaient de suivre, quasiment en temps réel, des célébrités poursuivies par des paparazzi. Leur modèle économique reposait déjà sur un impératif inchangé aujourd'hui : pour vendre des histoires et des images, il faut raconter ce qui arrive de mal aux personnalités. Britney a été harcelée par ces médias tabloïds. Et il faut bien avouer que le public a été fasciné de voir cette icône sombrer, perdre la garde de ses enfants… Jusqu'à ce moment de crise majeure, où elle se rase le crâne, en 2007, ce qui reste quand même un fait extrêmement marquant dans la pop culture.
Pourquoi cette fascination du public pour la souffrance des stars ?
C'est compliqué. Il s'agit probablement d'un mélange de jalousie et de ce sentiment très universel qui nous fait penser qu'il peut aussi arriver des choses négatives à quelqu'un d'adulé. Enfin, au début des années 2000, nous étions très peu éduqués sur les problèmes de santé mentale. Des personnalités en souffrance, malades, comme Britney Spears ou Whitney Houston, faisaient l'objet de plaisanteries. Vingt-cinq ans plus tard, on se demande bien comment une jeune femme en mal-être, au point de se raser le crâne en public, pouvait être un sujet d'humour…
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Pourtant, même aujourd'hui, les révélations de certaines stars sur l'état de leur santé mentale sont parfois mal reçues…
Cela montre encore une fois le manque d'éducation sur le sujet. En 2018, quand Mariah Carey a révélé sa bipolarité en couverture du magazine People, sa confession a été accueillie par un tombereau de commentaires négatifs sur les réseaux sociaux. On l'a accusée de vouloir justifier son comportement de diva, ou d'avancer un argument publicitaire pour attirer l'empathie… Cela rappelle les reproches que certains patients soignés à l'hôpital reçoivent de leur entourage : « Tu t'apitoies sur ton propre sort », « Quand on veut, on peut », « C'est une mode », « Ne prend surtout pas de médicaments, c'est de la drogue ». C'est nier la maladie mentale. On parle d'un trouble bipolaire, qui peut être potentiellement très handicapant. On voit aussi que les femmes sont plus stigmatisées. Par exemple, lorsqu'on parle de la bipolarité d'un peintre comme Gérard Garouste, le grand public y voit quelque chose d'un peu plus noble : ce ne sont pas des caprices de stars, mais une manifestation du génie créatif.
Au-delà des réseaux, est-il toujours difficile, dans la vie quotidienne, de s'ouvrir à ses proches sur ses problèmes de santé mentale ?
Il existe un mouvement de fond très positif, mais on revient quand même de très loin. On peut prendre l'exemple de la famille royale britannique : on sait que la princesse Diana, prise dans le carcan de Buckingham, a souffert de boulimie ; ses fils ont d'ailleurs fait de la santé mentale l'une des causes qui leur tiennent à cœur. Pourtant, Meghan Markle s'est exprimée ensuite sur la détresse ressentie lorsqu'elle côtoyait les Windsor et sur ses pulsions suicidaires dont personne, hormis son mari, ne se souciait. Bien sûr, il s'agit d'un exemple extrême, d'une famille réputée pour son mantra never explain, never complain (ne jamais s'expliquer, ne jamais se plaindre, NDLR). Mais il dit combien il reste encore difficile de s'exprimer. Pour les patients que je reçois à l'hôpital, c'est encore l'omerta. Des membres de la famille peuvent avoir des réactions très violentes, et dans le monde du travail, il reste encore très compliqué d'en parler. Ce n'est pas considéré comme un handicap légitime, et la personne sera vue comme faible, peu digne de confiance… Il faut du temps pour modifier vraiment ces représentations dans la société. Notamment en France, où nous ne sommes clairement pas à l'avant-garde de ce mouvement, même si les choses commencent à bouger.
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Pourtant, la France a fait de la santé mentale l'une des Grandes causes nationales de l'année 2025…
Oui, mais plusieurs éléments peuvent expliquer notre retard. Notre culture diffère de la culture anglo-saxonne : nous sommes beaucoup moins à l'aise sur le fait de nous raconter, de partager notre intimité. Notre vision de la santé mentale est, elle aussi, toute autre : nous avons gardé un héritage assez lourd de la psychanalyse, dont le but premier n'est pas d'expliquer ces troubles. Mais il faut pondérer : il existe en France de nombreux problèmes systémiques sur la santé et la psychiatrie, mais nous avons de meilleures conditions d'accès aux soins qu'aux États-Unis.
On a le sentiment qu'en France, le combat pour libérer la parole autour de la santé mentale est porté par la jeune génération, avec Zaho de Sagazan, Pomme, Louane… Moins par des personnalités plus âgées, à quelques exceptions près, comme Nicolas Demorand qui a révélé sa bipolarité cette année dans son livre, Intérieur nuit …
Pour les jeunes générations, c'est un sujet identitaire, qui fait partie de leur quotidien. Les générations plus âgées ne comprennent pas toujours de quoi il s'agit, nourrissent encore beaucoup de préjugés sur le sujet, et n'ont longtemps pas été réceptives ni prêtes à écouter ceux qui souffraient.
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Pourquoi les célébrités se sont-elles mises à s'ouvrir sur leurs troubles psychiques, malgré les répercussions potentielles sur leur image ?
L'arrivée des réseaux sociaux marque un tournant. Cette communication directe, qui ne passe pas forcément par la maison de disques, les studios ou les médias, permet de partager davantage son intimité, avec un effet miroir très fort. Il est intéressant de constater la résonance de ce partage d'intimité sur la création. C'est à ce moment-là qu'est sorti un film comme Happiness Therapy (2012), qui parle du trouble bipolaire, avec Bradley Cooper. Lequel a révélé les troubles psychiques et les addictions dont il a été atteint, et réalisé le film A Star is Born (2018), avec Lady Gaga – qui a elle-même abordé sa santé mentale. Tout cela a nourri de nouveaux récits, des images plus positives qui ont libéré la parole. Même si cela ne reste jamais facile.
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Ce sont souvent des femmes qui brisent le tabou : Mariah Carey, Catherine Zeta-Jones , Selena Gomez, Billie Eilish… Peut-on lier cette libération de la parole avec celle des femmes en général, après MeToo ?
Oui, très certainement. Probablement parce que les femmes sont plus à l'aise avec le fait de parler de soi, et qu'elles ont davantage l'habitude de briser des tabous. Cela participe aussi d'une vision assez systémique : on sait que les femmes peuvent être davantage atteintes de certains troubles psychiques, parce qu'elles sont plus souvent victimes de violences sexuelles et sexistes.
Le discours sur la vulnérabilité a aussi considérablement changé. Aujourd'hui, on s'efforce de ne plus la considérer comme une faiblesse…
Oui, et ce qui est complètement nouveau, c'est que la fragilité n'est plus vue comme péjorative, en tout cas pour des stars de ce niveau-là. Évidemment, dans la vie de tous les jours, on sait que c'est encore compliqué. Mais aujourd'hui, Selena Gomez peut décider que pendant six mois, elle arrête sa carrière et les réseaux sociaux pour prendre soin d'elle. Puis, sortir un album, jouer dans l'une des séries les plus vues sur Disney (Only Murders in the Building) et décrocher un prix d'interprétation au Festival de Cannes pour Emilia Pérez (2024). Cela signifie que ses révélations n'ont pas signé la fin de sa carrière. Elle n'est pas réduite à son trouble, ce n'est pas uniquement une personne malade, et ça, c'est complètement nouveau. Partager sa vulnérabilité ne veut pas dire que l'on va perdre en légitimité ou être ostracisé dans son métier.
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Selena Gomez a également produit la série 13 reasons why (sur Netflix entre 2017 et 2020), qui portait sur le suicide d'une lycéenne. Le show a provoqué un débat sur la santé mentale, mais on lui a aussi reproché de pousser les jeunes à passer à l'acte… Ces accusations étaient-elles justifiées ?
Oui, et elles ont été documentées : des articles scientifiques ont montré qu'il y a eu une hausse des suicides de 10 à 20 % aux États-Unis, notamment chez les adolescents et les adolescentes, au moment de la diffusion de la série. On sait qu'il existe un effet de contagion qui peut être véhiculé par les médias lorsqu'on parle du suicide d'une célébrité ou dans le cadre d'un fait divers, et qu'on le romantise, qu'on donne des détails sur le moyen de se donner la mort… C'est aussi le cas avec la fiction. Il est vrai que dans 13 Reasons Why, c'était la première fois qu'une scène de suicide était montrée de façon aussi crue dans une série, et dans un contexte où tout était nouveau : la diffusion sur Netflix d'une saison entière, que tout le monde pouvait regarder sans contrôle parental parce que chacun a son propre écran… Netflix a réagi en supprimant la séquence et en diffusant, dès la deuxième saison, un avertissement. Mais la série disait quelque chose de juste sur le suicide, qui n'est pas le produit d'une cause, mais de plusieurs. Et sur le harcèlement.
Il arrive parfois que les célébrités soient accusées de « santé mentale washing » : on les soupçonne de surfer sur une mode ou de vouloir s'attirer la bienveillance du public. Qu'en pensez-vous ?
Oui, comme le pinkwashing ou le greenwashing (le fait d'avancer des arguments pro-LGBT ou écologiques à des fins publicitaires, NDLR). Mais sur le sujet de la santé mentale, je trouve ça injuste, et surtout représentatif d'un phénomène de psychophobie. Lorsque Angelina Jolie parle de la mutation génétique qui l'expose à un fort risque de cancer du sein et qu'elle décide de subir une double mastectomie, personne ne dit que c'est pour faire la promo de son film. Quand Selena Gomez parle de son lupus et de sa greffe rénale, personne ne la soupçonne de mentir, ou se dit que décidément, cette jeune génération se plaint pour un oui ou pour un non. Bien sûr, il s'agit de célébrités : c'est leur métier d'être visibles, d'avoir une actualité, il ne s'agit pas d'être complètement naïf. Mais en tant que psychiatre, j'ai du mal avec ce double standard. Notre société demande aux célébrités de parler de leur vie, de leur famille, de leurs problèmes de santé, de politique ou d'écologie. Pourquoi ferait-on une exception pour la santé mentale ?
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Pour finir, les stars ont-elles fait du bien à la représentation des questions de santé mentale ?
Oui, avec les réseaux sociaux ou la fiction. C'est le changement majeur qu'il y a eu ces vingt dernières années dans le monde de la psychiatrie. Bien sûr, on regrette qu'il n'y ait pas assez de financement, de recherche, et que le secteur professionnel se soit plutôt dégradé depuis vingt, trente ans : on ne peut pas dire qu'il y ait eu beaucoup de découvertes, de progrès, ou qu'on a vraiment amélioré la prise en charge. Mais ce qui a évolué grâce aux célébrités, c'est l'acceptation de la santé mentale et de la psychiatrie dans notre société. Pour moi, c'est vraiment une source d'espoir et d'optimisme. Évidemment, cela ne résout pas tout : ce n'est pas parce qu'on se dit qu'on a la même maladie que Selena Gomez qu'on en est guéri, et il ne faut pas être aveuglé par des exemples positifs de célébrités jouissant d'un immense pouvoir économique et médiatique. Néanmoins, cela permet aux patients de reprendre espoir, d'avoir une optique de rétablissement, de se dire que si telle personnalité a réussi à s'en remettre, alors eux aussi. À chacun ses role models : cela peut être Simone Biles, l'une des plus grandes athlètes du monde, qui a fait une dépression, ou Nicolas Demorand. Évidemment, tout le monde ne va pas avoir la même appétence pour Britney Spears que pour un neuroscientifique, mais ce mouvement est global, il fait quand même du bien. Et par les temps qui courent, c'est déjà pas mal.
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DÉCRYPTAGE - Depuis plusieurs années déjà, nombreuses sont les personnalités de la télévision à conjuguer antenne et plateformes de streaming. Pour quelles raisons ? De plus en plus d'animateurs de télévision et de radio, reconnus et appréciés par les téléspectateurs, font le choix de se digitaliser et choisissent de créer du contenu sur des plateformes de streaming vidéo et audio, telles que YouTube ou Spotify. Parmi ces personnalités du PAF, Sophie Davant, Élise Lucet, Jamy Gourmaud ou encore Claire Chazal. «L'enjeu aujourd'hui des animateurs télé est de toucher la communauté des gens qui les aiment bien», nous explique Manuel Diaz, président-directeur général d'Influx, agence de créateurs de contenus. «Ils ont tout intérêt à développer des programmes sur YouTube et sur le digital en général et à laisser libre cours à leur créativité», évoque le dirigeant. Mais pourquoi ? Formats plus libres Déjà, les plateformes de contenus digitaux n'ont pas les mêmes contraintes que la télévision. La première et pas des moindres, la durée. «La télé répond à des codes. Quand on confie à un animateur un programme de 52 minutes, il sait qu'il va y avoir des coupures publicitaires. Elles participent à l'économie générale de la télé», analyse le patron de Laurent Baffie et de Guillaume Pley . Publicité Ensuite le contenu. «Selon moi, les animateurs qui se lancent sur YouTube aiment moins la télé. C'est un complément créatif intéressant pour eux. Sur le digital, ils ont plus de liberté et cela s'apparente pour eux à une bulle d'oxygène», ajoute-t-il. Un avis partagé par Bruno Guillon, qui s'est également lancé dans l'aventure YouTube, le 15 juin dernier. «Je me suis demandé où est-ce que je pourrais faire les trucs que je fais ni à la radio ni à la télé et j'ai pensé à YouTube», avait déclaré le présentateur des «Z'amours» sur France 2, à l'occasion d'un entretien qu'il nous avait accordé. L'animateur a depuis mis en ligne sur sa chaîne sept vidéos. Si effectivement, les animateurs peuvent se permettre d'avoir une certaine liberté sur YouTube, il s'avère que bon nombre des contenus publiés sur le site web créé en 2005 sont empruntés à la télévision puis remaniés. Par exemple, l'entretien. Dans ce registre extrêmement populaire sur les plateformes de streaming, Guillaume Pley fait figure de proue grâce à sa chaîne Legend, dont l'entretien en est le format principal. De son côté, Laurent Baffie, qui a connu un succès fulgurant sur Instagram grâce à ses caméras cachées début 2024, a lui aussi choisi d'interroger des personnalités de la télévision, du cinéma, de la musique, etc. D'abord dans « À boire et à manger » puis désormais dans «Coloscopie». L'acolyte de Thierry Ardisson tient depuis six mois un podcast vidéo où le principe est simple, et rappelle même beaucoup ce que le duo mythique faisait dans «Tout le monde en parler» et «Salut les Terriens». Ce ne sont pas les seuls à s'inspirer de la télévision. Bruno Guillon nous avait indiqué à propos de ses prochains contenus YouTube : «Il y a par exemple 'On se connaît' , un jeu dérivé des 'Z'amours' avec des copains». Liberté d'expression et de ton Des concepts similaires donc, mais avec la volonté d'être plus authentiques et audacieux. YouTube et les plateformes digitales en général se targuent d'une certaine liberté d'expression plus grande qu'à la télévision. «Sur YouTube, on est totalement libre, cela ressemble à un morceau de vraie vie là où, parfois, la télé est bloquée sur certains principes. Sur des marques qu'on ne peut pas afficher par exemple. On peut y aborder des sujets comme on le ferait dans la vraie vie», a précisé Guillaume Pley en mai dernier, à l'occasion de la couverture du 2000e numéro du TV Magazine. À lire aussi Michel Drucker et Guillaume Pley : « Youtube et la télévision, c'est la même chose » Publicité Pour l'animateur de la matinale de Fun Radio et de «Chacun son tour» sur France 2, c'est également une plus grande diversité dans le choix des invités que propose YouTube. «Il y a des gens que j'ai envie de recevoir, qui ne sont pas assez connus pour venir dans mes émissions de radio et de télé, mais qui m'intéressent», a souligné Bruno Guillon. Une liberté aussi dans le ton, plus «policé» à la télévision, d'après le créateur d'Influx. «Je suis toujours fasciné par le fait que dès que ça tourne, les gens se vouvoient. Ces habitudes de la télé existent beaucoup moins sur le format numérique», décrit-il. Seulement sur YouTube, comme à la télévision, tout ne peut pas être dit, bien que la régulation soit différente entre les deux entités. L'ARCOM gère la télévision. Si un problème est signalé par les téléspectateurs, l'autorité en charge du dossier mènera l'enquête pour décider ou non d'une sanction, qui s'apparente bien souvent à un avertissement. Étonnamment, sur YouTube, les règles sont plus strictes : au bout de trois manquements aux conditions générales d'utilisation, la chaîne est fermée. Le youtubeur est un entrepreneur, pas l'animateur de télévision En se lançant sur YouTube, les animateurs de télévision, qui ne sont pas forcément producteurs, font face à un nouvel aspect, celui de l'entrepreneuriat. En effet, s'ils ne font pas appel à une société de production, ils sont obligés d'écrire, tourner et monter leur émission eux-mêmes. Manuel Diaz explique : «Le digital est un modèle beaucoup plus entrepreneurial que la télé. Quand un présentateur est à l'antenne, il ne se soucie pas forcément de l'économie. Il ne s'occupe que de l'audimat parce qu'il y a une régie publicitaire qui va monétiser cette audience. Sur le digital, le modèle est un peu différent. Si le youtubeur fait moins d'audience, grâce à des collaborations éditoriales avec les marques, il arrive à équilibrer son modèle économique». Lire le dossier Les secrets des réseaux sociaux YouTube moins cher que la télévision Les moyens engagés pour produire un contenu YouTube et un programme télévisé ne sont pas les mêmes. «Là où le digital va avoir un studio, un chef de plateau et un réalisateur, la télévision va mettre trois fois plus de personnel et deux fois plus de caméras», rappelle le directeur d'Influx. Les contenus publiés sur YouTube sont forcément moins onéreux, bien que la tendance commence à changer. Squeezie a récemment annoncé le montant colossal du budget d'une vidéo à venir prochainement sur sa chaîne. Un chiffre historique qui s'élève à 700.000 euros, dont le concept reste encore inconnu. Publicité Le digital fait principalement des économies sur la main-d'œuvre. Les techniciens sont moins bien payés qu'à la télévision, en partie puisqu'ils n'ont pas le droit au statut d'intermittent du spectacle, nécessaire pour percevoir l'allocation chômage. Ils sont majoritairement en «free-lance». Les partenariats et sponsors sont aussi bien plus élevés à la télévision que les plateformes numériques. Le match des audiences Le mythe de l'audience jeune sur Internet n'est plus. Grâce aux nouveaux boutons des télécommandes, il est aujourd'hui aussi simple de regarder TF1 que d'aller sur YouTube ou sur Netflix. «Le public n'est pas différent. Pour l'animateur télé sur YouTube, l'enjeu est de trouver une communauté d'intérêt et surtout d'affinité», précise Manuel Diaz. Le public est-il plus nombreux sur les plateformes digitales qu'à la télévision ? Les chiffres sont parfois impressionnants sur YouTube. Par exemple, Guillaume Pley cumule des centaines de millions de vues sur l'ensemble de ses vidéos. Les plus rentables sont celles des interviews du médecin légiste Philippe Boxho. Les sept épisodes enregistrent entre trois millions et huit millions de vues. À lire aussi Pour rajeunir leurs audiences, télés et plateformes courtisent les stars de YouTube Des résultats bien supérieurs à la majorité des programmes de télévision en 2025. Pourtant, peut-on comparer audiences télé et vues YouTube ? À proprement parler, non. Les résultats mesurés par Médiamétrie pour la télévision relèvent d'un système de sondage précis, calculé grâce à un panel représentatif de foyers équipés d'un boîtier appelé audimètre, qui enregistre automatiquement les chaînes regardées. Avec cette méthode, ni le replay, ni le visionnage via d'autres plateformes ne sont pris en compte dans les résultats donnés le lendemain de la diffusion. A contrario, les vues YouTube seraient plutôt surestimées. Pour une vue, il suffit d'avoir regardé uniquement 15 secondes de la vidéo. Néanmoins les outils de mesure se perfectionnent, et il est désormais possible d'avoir accès à des informations plus précises, comme le temps de vidéo regardé, le moment où la personne a accéléré, mis en pause, où elle s'est arrêtée, etc. Des informations toujours non renseignées dans le décompte des vues. La télé va-t-elle disparaître au profit de YouTube ? L'époque où la télévision dédaignait le digital est révolue. Le numérique attire de plus en plus les personnalités télé, qui décident parfois de s'y consacrer entièrement. Les contenus se ressemblent. Les productions de télévision se lancent, un peu tardivement certes, aujourd'hui sur cette voie. «On voit quand même des initiatives. Banijay (producteur de 'Koh-Lanta', NDLR) a annoncé une initiative pour lancer certaines de ses émissions sur YouTube. Elle a fait des castings pour des présentateurs de ses programmes phares sur la version YouTube», indique le patron d'Influx. Certains youtubeurs font également le chemin inverse et se lancent en télé. C'est le cas de Juju Fitcats qui s'est fait connaître sur la plateforme numérique en créant du contenu fitness. Forte de ses participations à «Fort Boyard», «Le Grand Concours» et «Les Traîtres», la jeune femme a décroché, en 2023, les commandes de «La France a un incroyable talent, ça continue» sur M6. Depuis, la chaîne semble voir en elle une animatrice puisqu'elle lui a également confié les manettes de la deuxième partie de soirée des «Traîtres» et ce jeudi 7 août, elle a coprésenté «99 à battre» avec Éric Antoine. D'après Manuel Diaz, la frontière qui sépare la télévision du digital est de plus en plus fine. «Ces digues sont en train de bouger. Je pense qu'on va aller de plus en plus vers un effacement complet de ces lignes et que l'utilisateur choisira à quoi il est abonné en fonction de ses goûts», prédit-il. La télé ne devrait donc pas disparaître, mais se transformer.

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