
Décryptage : comment Jonathan Milan a évité la chute pour s'imposer au sprint sur la 17e étape du Tour de France
Lâché dans le col du Pertuis, Jonathan Milan a eu besoin de son équipe Lidl-Trek pour l'aider à revenir dans le peloton à 90 km de l'arrivée. Épuisée également par la maîtrise de l'échappée, l'équipe américaine a donc manqué de soldats pour vraiment aiguiller le sprinteur italien dans le final chaotique de Valence.
Pratiquement esseulé, il s'est pourtant bien débrouillé pour remonter, retrouver un poisson-pilote et éviter la chute à la flamme rouge pour régler le petit comité de survivants. Ses qualités de pistard, qui font de lui l'un des plus résistants au monde sur les efforts à PMA (Puissance Maximale Aérobie), de 4 à 7 minutes, ont fait la différence.
1. Prudent dans les ronds-points
2. Un effort de pistard pour retrouver Stuyven
3. Replacé par son lanceur, il évite la chute
4. Il conclut en puissance
Milan : « Le vélo me permettait d'évacuer l'anxiété que j'avais à l'école »

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L'Équipe
30 minutes ago
- L'Équipe
« C'est le moment, car on avait quatre ans avant Los Angeles » : un an après la désillusion de Paris 2024 et en attendant 2028, Madeleine Malonga vit sa grossesse comme une étape
Un an après sa défaite d'entrée à Paris, la judoka vice-championne olympique 2021 des -78 kg n'a toujours pas repris la compétition. Et ne devrait pas la reprendre de sitôt puisqu'elle doit accoucher en fin d'année. Mais Madeleine Malonga fera tout pour disputer ses troisièmes JO en 2028 à Los Angeles. En cette période estivale, le stade couvert de l'Insep sonne creux. Quelques sauteurs en longueur s'échinent sur le tremplin en surplomb de la piste cycliste au milieu de laquelle l'espace musculation n'accueille qu'une courageuse : Madeleine Malonga, championne du monde de judo en 2019 (-78 kg), vice-championne olympique en 2021 et tombée dès son premier combat aux JO de Paris. C'était le 1er août 2024 à l'Arena du Champ-de-Mars. Quand on l'a appelée pour fixer un rendez-vous afin de revisiter cette funeste journée, qu'on lui a donné la date de publication, elle a tout de suite tilté : « Pile un an après ! » Forcément, rater les Jeux d'une vie demeure un souvenir indélébile. Pourtant, assise sur un tapis de réception de saut en hauteur pour l'entretien, « Mado » rectifie : « J'ai dû réfléchir avant de vous dire ça, car je ne me rappelais pas du jour où j'ai combattu. Alors que cette date, je l'ai connue par coeur pendant une olympiade, je l'avais cochée partout. » Depuis, la Française n'est pas remontée sur un tatami de compétition. Et n'y remontera pas avant un moment si l'on en juge par son ventre joliment arrondi : « Avec mon chéri, on s'était dit, médaille ou pas médaille à Paris, on fait le projet bébé. » Huit mois se sont écoulés entre la fin des JO et le mois d'avril, quand elle a appris sa grossesse - qu'elle ne révèle publiquement qu'aujourd'hui. « Après les Jeux, j'ai dit : "On lâche, on décompresse", parce que ç'a été tellement dur. Il fallait que je prenne mon temps », poursuit la future maman. « J'ai hésité à faire cette saison mais au fond de moi, je pense que c'était très clair que je ne voulais pas la faire » Madeleine Malonga Notre entretien était programmé au sortir d'une séance physique du protocole pour femme enceinte, chapeauté par Anne-Laure Morigny. « J'ai aussi vraiment ressenti l'appel de la maternité, observe Malonga. C'est le moment, car on avait quatre ans avant Los Angeles. J'ai vécu une olympiade de cinq ans (avant les JO de Tokyo décalés d'un an à cause de la pandémie de Covid-19) et enchaîné par une de trois où je me suis donnée à fond. J'ai hésité à faire cette saison mais au fond de moi, je pense que c'était très clair que je ne voulais pas la faire. Quand je l'annonce (au staff), je tombe enceinte après... » Le staff national aspirait à lui faire reprendre la compétition au Grand Chelem de Géorgie, fin mars. Soit quatre mois après son retour, fin novembre, au dojo de l'Insep. Mais Malonga n'a pas attendu de savoir qu'elle était enceinte pour se détacher du judo. Après les JO, la sociétaire de l'Étoile Sportive du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) a déserté les tatamis sans pour autant rester inactive, s'est essayée sur un 10 km, « une manière de reprendre le sport ». « Que ce soit bien clair, je n'ai pas envie d'arrêter. J'ai encore ce feu dans le ventre qui m'anime » En judo, sport de catégories de poids et donc de régimes, la chasse aux kilos est le premier des combats. La Française, 1,82 m et 82 kg avant régime, n'a pris que cinq kilos depuis son début de grossesse mais se sent « épaisse », comme elle dit en passant ses mains sur ses joues, pourtant pas si rebondies : « C'est perturbant de voir son corps changer. » À 31 ans, la sportive pourrait-elle s'éclipser derrière la maman à venir ? « Que ce soit bien clair, je n'ai pas envie d'arrêter. J'ai encore ce feu dans le ventre qui m'anime, me fait avancer et fait que je ne m'écroule pas malgré ce que j'ai pu vivre. » Ceci dit avec le sourire mais le regard presque habité comme celui que cette battante affiche d'ordinaire avant un combat. Sauf le 1er août 2024, à 11 h 07 pour son entrée en lice en -78 kg. « Comment je me sentais ce jour-là ? Ça me demande énormément d'efforts pour m'en souvenir. C'est comme si j'avais oublié cette journée », assure Malonga. Cette adepte de la préparation mentale sait qu'un psy évoquerait le déni. Son rêve doré a explosé en quarante-cinq secondes. Le temps pour Patricia Sampaio de la contrer, de marquer waza-ari avant d'enchaîner par une immobilisation, validée d'un ippon. « Je sais que j'attaque à fond et que je me fais contrer à fond », se remémore « Mado ». La Portugaise n'avait pas oublié que cinq mois plus tôt, la Française l'avait surprise en quarante-six secondes, en quarts de finale du Grand Chelem turc... Ce 1er août, battue avant les quarts, Malonga ne peut être repêchée et ainsi envisager une éventuelle médaille de bronze. Alors que les tribunes grondent de stupeur, elle reste allongée sur le tatami : « Je me dis : "Putain, tout ça pour ça !" » «C'était un enfer, un enfer profond pour elle comme pour moi » Madeleine Malonga à propos du processus de sélection pour les JO et la concurrence avec Audrey Tcheuméo Ça, ce sont des mois d'une course à la sélection franco-française infernale et usante (avec Audrey Tcheuméo) dont elle n'est pas sortie indemne. « C'était un enfer, un enfer profond pour elle comme pour moi, rejoue Malonga, les yeux embués. Mais tu n'as pas le droit de te plaindre parce que c'est le haut niveau. Tu viens à l'entraînement la boule au ventre, pas une fois mais pendant des mois. Boule au ventre de stress, de la compétition, des entraîneurs, de la concurrence, pas toujours saine, mais chacun la vit comme il peut. De cette pression car les JO, ça rend fou tout le monde. Parce qu'il y a des enjeux énormes, sportifs, politiques... » D'autant plus pour le judo français, éternel pourvoyeur de médailles : 10 à Paris 2024, dont 5 côté féminin mais aucune en or. « C'est difficile d'entendre dire que c'est un échec parce qu'il n'y a pas de titre. Mais on ne se rend pas compte de ce que ça représente. J'espère qu'en 2028, 2032, il y en aura encore 5. Ce système oublie qu'on n'est pas des robots. Je peux comprendre le côté toujours plus, surtout dans un sport qui claque tout, mais oh ! Il y a des gens derrière », lance-t-elle d'un ton posé mais décidé. Pourtant, Malonga assure ne plus en vouloir à personne : « Au début, j'étais en colère, plus aujourd'hui. C'est le système, ils ont fait avec les moyens qu'ils avaient. J'en suis sortie victorieuse parce que je ne me suis pas écroulée. J'ai encore plus appris sur moi-même et je suis encore plus forte mentalement. » Il en faut du mental pour se relever d'une telle désillusion. « Ce qui m'a sauvée après ces Jeux, c'est que pendant toute l'olympiade, je me suis dit que je faisais les choses pour moi, révèle-t-elle. J'ai tout donné et n'ai aucun regret, pour une fois. Je suis immensément fière de moi, pourtant j'ai perdu au premier tour. Je n'ai pas honte de le dire car je sais ce que j'ai vécu pour pouvoir vivre cette journée. Sincèrement, personne n'aurait supporté ce que j'ai vécu. » Le thème de son mémoire Marquée à vie au point d'en avoir fait le thème de son mémoire en Master en coaching à Paris-Dauphine : « Le leadership des entraîneurs de haut niveau face aux dynamiques de concurrence et de conflit au sein des équipes sportives. » Tout un programme... « À un moment, il faut se poser les bonnes questions : pourquoi il n'y a pas eu de titre (féminin) ? Ces petits détails qui peuvent paraître anodins parce qu'on fait un sport individuel mais on est une équipe. Il faut avoir une cohésion. » Cette cohésion vécue lors de l'épreuve par équipes mixtes achevée sur l'or devant le Japon, après l'improbable golden match remporté par Teddy Riner face à Tatsuru Saïto. Une épopée vécue des tribunes par Malonga, tout de même championne olympique comme l'ensemble de l'équipe : « Cette médaille est venue comme un petit pansement. » Au Japon avec Tatsuru Saito, l'homme qui a perdu deux fois contre Teddy Riner aux JO Si sa force de caractère l'a portée, Malonga a pu s'appuyer sur ses proches dont son compagnon, Pierre Duprat, qui a connu une désillusion olympique à Rio en 2016 (éliminé en seizièmes de finale des -73 kg sur une décision litigieuse). « Il m'a dit : "Ma chérie, je comprends que tu sois déçue mais regarde ce que tu as fait pour pouvoir vivre cette journée, c'est énorme. Regarde aussi toutes les médailles que tu as déjà (3 olympiques, 4 mondiales, 7 européennes)." » Côté parents, frère et soeurs, ça donne, sur un ton empli de tendresse : « Arrête de faire ta pourrie gâtée ! Rappelle-toi que tu aurais pu ne pas faire les Jeux et que ton sport te donne force et courage. » Ça la portera au moins jusqu'à LA 2028 : « Malgré tout ce qu'il s'est passé, je suis encore debout et ce n'est pas fini ! »


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