Engie limite l'impact de la relance du nucléaire belge
Catherine MacGregor, la directrice générale d'Engie, veut faire de son groupe une « commodité » ancrée dans la transition énergétique et le développement des énergies renouvelables. La relance de deux réacteurs nucléaires pour répondre à la demande du gouvernement belge détonne avec ce projet. Le groupe a tout mis en œuvre pour dérisquer cette activité. En mars, il a effectué un premier versement de 11,5 milliards d'euros à l'État belge pour solder ses obligations liées aux déchets nucléaires et au combustible usé. Un second versement de 3,5 milliards d'euros est prévu en novembre. « Au 1er septembre, l'électricité nucléaire belge bénéficiera d'un contrat pour différence. Son prix ne dépendra plus des aléas du marché », explique Catherine MacGregor, « très contente », de voir Engie « absorber les vents contraires, les effets de change négatifs et les incertitudes ».
Libéré des incertitudes liées à la poursuite des activités nucléaires belges (les réacteurs auraient dû s'arrêter cette année, comme prévu en 2003), Engie a les coudées franches pour mettre en œuvre sa stratégie. Certes, les aléas de la politique américaine l'ont contraint à retarder quelques décisions, mais il a lancé ce mois-ci trois investissements aux États-Unis dans les renouvelables. « Les investissements totaux annoncés par les opérateurs de data centers atteignent 350 milliards de dollars. Or, ce sont des groupes qui ont pris des engagements de décarbonation. L'éolien et le solaire seuls permettent de répondre rapidement à ces nouveaux besoins », souligne Catherine MacGregor, qui se dit « interloquée » face à l'engagement européen d'acheter pour 750 milliards de produits énergétiques aux Américains. « Ça ne boucle pas. »
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Elle s'attend à une baisse des prix du gaz en 2027-2028, avec l'arrivée sur le marché de nouvelles capacités de liquéfaction. Ce qui devrait contribuer à détendre les prix de gros de l'électricité. Même si en France, ils sont déjà parmi les plus bas d'Europe, avec l'Espagne.
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