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Interdiction des paquebots géants à Nice : la préfecture s'oppose à Christian Estrosi et saisit le tribunal administratif

Interdiction des paquebots géants à Nice : la préfecture s'oppose à Christian Estrosi et saisit le tribunal administratif

Le Parisien10-07-2025
La polémique autour des bateaux de croisière
continue à Nice. Le préfet des Alpes-Maritimes a annoncé jeudi saisir le tribunal administratif pour contester un arrêté pris par la Métropole de Nice interdisant les escales des
paquebots géants, qu'il juge « illégal ».
Après avoir assoupli
une première interdiction prise fin janvier
, le maire de Nice et président de la métropole,
Christian Estrosi
, a pris mercredi un nouvel arrêté interdisant les escales de paquebot de plus de 450 passagers à Nice, et limitant le nombre de navires transportant plus de 2 500 passagers à Villefranche-sur-Mer à 65 par an et pas plus d'un par jour.
Le maire de Nice justifie cet arrêté au nom de « l'urgence climatique, la protection de la biodiversité marine, la promotion d'un tourisme raisonné et la protection du patrimoine ».
Selon la Métropole, cet arrêté, qui doit entrer en vigueur ce vendredi 11 juillet, affectera d'ici la fin de l'année cinq escales prévues dans le port de Nice, et 15 en 2026 sur un total de 176 déjà réservées.
Concernant la gare maritime de
Villefranche-sur-Mer
, l'arrêté concerne d'ici la fin de l'année 12 escales de navires d'une capacité cumulée de plus de 38 000 passagers, et pour 2026, 53 escales d'une capacité totale cumulée de plus de 200 000 passagers, sur un total de 131 escales déjà réservées.
Dans un communiqué, le préfet des Alpes-Maritimes dit avoir « décidé de saisir le tribunal administratif de Nice pour obtenir la suspension et l'annulation de cet arrêté au motif qu'il est entaché de plusieurs illégalités et de nature à compromettre l'exercice d'une liberté publique ou individuelle ».
Le préfet annonce par ailleurs réunir vendredi avec le préfet maritime une « table-ronde sur la régulation des navires de croisière réunissant l'ensemble des acteurs concernés ».
En janvier, l'annonce du maire de Nice, interdisant les escales de navires de plus de 900 passagers en rade de Villefranche-sur-Mer, avait provoqué la « stupéfaction » de l'association internationale des compagnies de croisières (CLIA) mais aussi
un tollé parmi les élus des communes de la rade, les professionnels de la mer, les commerçants ou les taxis
.
Après Nice, la ville de Cannes a elle aussi décidé de limiter à partir de 2026 les paquebots géants dans sa baie en n'autorisant qu'un seul navire de plus de 3 000 passagers à y mouiller chaque jour.
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