
« Ils aiment les défis » : les Bleuets veulent aller chercher la 3e place du Mondial U20 après la déception de la demi-finale
Moins d'une heure après l'élimination en demi-finales de la Coupe du monde U20 par la Nouvelle-Zélande (26-34, lundi), l'ouvreur tricolore Luka Keletaona avait déjà basculé sur la « petite finale » face à l'Argentine (battue 48-24 par l'Afrique du Sud dans l'autre demi-finale) : « On a débuté cette compétition avec la volonté d'être champions du monde. Ce n'est plus possible, on est frustrés, mais on va se remobiliser pour aller chercher cette troisième place. On veut finir sur une bonne note. »
Quatre jours plus tard, même son de cloche du côté de Cédric Laborde, même si le manager des Bleuets a reconnu que la déception était grande : « L'élimination n'a pas été facile à digérer. On avait les clés et les occasions pour gagner ce match face à la Nouvelle-Zélande. La déception est grande. Le soir de la défaite, c'était dur. Nous avons échangé avec le groupe, avec les leaders et nous avons trouvé les bons mots, des mots forts pour se remobiliser et se fixer de nouveau objectifs. Nous avons senti une bonne énergie. Cette équipe est facile à entraîner. Ils aiment les défis donc ils ont réussi à switcher rapidement. On a appuyé là-dessus. La gagne est en eux. Hop, c'est vite reparti ! »
Une composition qui met à l'honneur la génération 2005
Un sentiment confirmé par le centre Simeli Daunivucu : « Il y a de la frustration de perdre en demi-finales. Mais on veut bien finir cette compétition. Ce groupe le mérite. Et notamment les 2005. On ne va pas lâcher. On va donner le maximum pour aller chercher cette troisième place. » Les Bleuets y voient ainsi une portée symbolique sur laquelle s'appuyer, alors que ce match pour la troisième place n'offre pas de place sur un podium (uniquement réservé au vainqueur), ni de médaille de bronze, mais simplement une position dans les annales de la compétition.
Face à l'Argentine, que la France a déjà battue en poule (52-26), ce sera le dernier match, les derniers moments pour une génération. Celle des joueurs nés en 2005, qui porteront pour la dernière fois ce maillot des U20. Ils seront treize sur quinze dans ce cas au coup d'envoi (seuls l'ouvreur Diego Jurd et le pilier Samuel Jean-Christophe sont nés en 2006 chez les titulaires), mais également trois sur le banc (le pilier Lorencio Boyer Gallardo, le demi de mêlée Baptiste Tilloles et l'arrière Jon Echegaray).
Une particularité que le staff tricolore a prise en compte dans la composition de son équipe, comme l'a évoqué Laborde : « Le choix des joueurs n'a pas été compliqué. On a juste attendu un peu plus longtemps que d'habitude pour jauger l'état émotionnel de chacun. Jeudi, les feux étaient au vert, les gars à 120 % sur le prochain match face à l'Argentine. C'est vrai que cette composition d'équipe met en avant les 2005, ça devrait nous permettre de faire un gros match. »
Daunivucu, né en 2005, capitaine pour ce dernier match de la compétition et de cette génération de Bleuets, a néanmoins assuré qu'il n'y aurait « aucun impact émotionnel. La rencontre a été préparée comme les autres, avec cette volonté de s'amuser une dernière fois ensemble. » Et surtout de gagner un dernier match, ensemble.
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