
Budget 2026 : La droite et l'extrême droite vent debout contre cette piste de Bercy
Alors que Bercy a commencé à recevoir les parlementaires de tous bords pour écouter leurs propositions, Amélie de Montchalin a redit sur Sud Radio mercredi qu'elle était favorable à « une pause » sur certaines dépenses publiques. Le gouvernement s'est fixé comme ambition de faire 40 milliards d'euros d'économies l'année prochaine. Mais là-dessus comme sur le reste, il va falloir convaincre, car y compris dans son propre bloc central, la solution vers laquelle tous les regards se tournent ne fait pas consensus.
Ce vendredi 4 juillet sur RMC-BFMTV, le député RN Jean-Philippe Tanguy a vertement tancé ce qu'il considère être « l e néant de la gestion de l'État ». « L'année blanche (...) C'est on bloque tout, on arrête tout, on sait pas quoi faire », a-t-il abondé en évoquant une « escroquerie ». Un son de cloche similaire chez Laurent Wauquiez. Le patron du groupe LR à l'Assemblée refuse d'entendre parler ce qu'il appelle une « année rouge fiscale ».
« Une année blanche européenne »
Dans le viseur des deux élus, il s'agit surtout d'un éventuel gel du barème de l'impôt, qui reviendrait de fait, avec l'inflation, à une augmentation de la fiscalité des ménages. Wauquiez comme Tanguy excluent également un gel des pensions de retraite. « C'est une vieille technique de l'État français de jouer sur l'inflation », étrille le député RN.
Le parti lepéniste prône plutôt une « année blanche européenne » qui consisterait à ce que la France ne verse pas sa contribution à Bruxelles. Une dépense « toxique » dans les mots de Marine Le Pen sur RTL, cette semaine : « On n'attend pas du gouvernement une année blanche pour faire des économies, on attend de lui qu'il engage une baisse massive des dépenses toxiques de l'État ».
Du côté des LR, on estime que c'est sur les dépenses qu'il faut faire porter entièrement l'effort. « Nous sommes convaincus que 100 % de la restauration de l'équilibre budgétaire en France doit reposer sur des économies et aucune hausse d'impôts », a de son côté insisté Laurent Wauquiez qui veut prendre exemple sur l'Italie de Giorgia Meloni. Son parti plaide pour la suppression d'agences et d'opérateurs de l'État, une allocation sociale unique pour mettre fin à « l'assistanat »... Et une année blanche sur les dépenses de l'État hors régalien.
Ça rapporte combien une année blanche ?
Ce qui se dessine, ce sont donc des lignes rouges de plus en plus précises, selon les budgets qui seraient concernés par ce gel.
Selon l'OFCE, « le gel de l'ensemble des prestations sociales indexées (y compris retraites et chômage) permettrait une économie budgétaire de l'ordre 5 milliards d'euros. Les pensions de retraites porteraient une grande part de l'effort budgétaire (3,7 milliards d'euros), suivi des prestations sociales hors allocations chômage (800 millions d'euros) et enfin des allocations chômage (400 millions d'euros environ) ». Quant à un gel du barème de l'impôt, il ne rapporterait pas plus de 1,2 milliard d'euros. Encore loin des 40 milliards attendus.
En tout état de cause, Amélie de Montchalin se garde bien pour l'instant de donner des précisions sur le périmètre du gel budgétaire évoqué... « Est-ce que c'est sur les prestations sociales ? Est-ce que c'est sur les barèmes des impôts ? Est-ce que c'est sur les dotations aux collectivités ? Est-ce que c'est sur les versements et les aides aux entreprises ? Cette année de pause, elle doit être plus ou moins grande ».
En attendant, la taille du couperet diverge. Si le RN promet la censure face à toute hausse d'impôts, le patron de la droite républicaine à l'Assemblée assure que ses troupes ne voteront tout simplement pas le budget. Laurent Wauquiez n'exclut pas non plus auquel cas de poser la question de la présence des ministres LR au gouvernement.
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