« Assez alarmant » : ce que l'on sait de l'attaque informatique qui paralyse l'aéroport de Moscou
l'aéroport de Moscou
.
42 vols à destination et en provenance de l'aéroport Sheremetyevo de Moscou ont été annulés en raison d'une panne qui « a affecté les systèmes informatiques », a expliqué la compagnie sans préciser les causes de ces perturbations.
La compagnie affirme « qu'à l'heure actuelle, une équipe de spécialistes s'efforce de minimiser les risques pour rétablir le plus rapidement possible le fonctionnement normal des services ». Les deux filiales de la compagnie, Rossiya et Aurora, n'ont pas rapporté de faits similaires, précise
The Kyiv Independant
.
Dans un message sur Telegram, le groupe « Silent Crow » qui a revendiqué l'attaque assure avoir « entièrement détruit l'infrastructure informatique », récupéré « 7 000 serveurs physiques et virtuels », et avoir « accédé à 20 téraoctets de données ». Une opération qui aurait été le résultat d'une infiltration d'un an « au cœur même de l'infrastructure », ont déclaré les pirates informatiques sur leur chaîne Telegram.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré lundi aux journalistes que les informations faisant état de l'attaque informatique étaient « assez alarmantes ». De son côté, Aeroflot n'a pas confirmé les affirmations des pirates informatiques.
« Silent Crow » a déjà revendiqué plusieurs attaques, dont celle de l'agence nationale du cadastre et de la cartographie de la Russie en janvier dernier. La chaîne Telegram du groupe a été créée le 25 décembre, le seul message à cette époque daté du 6 janvier et concernait la fuite.
L'attaque de lundi a pour sa part été menée en collaboration avec « Cyber Partisans BY », un groupe d'« hacktivistes » d'opposition biélorusse. Les premières actions de cette organisation ont eu lieu après
la réélection controversée d'Alexandre Loukachenko en 2020
. Suite à l'invasion de l'Ukraine et le soutien du gouvernement de Loukachenko à la Russie de Poutine, le groupe aurait été à l'origine du piratage du KGB biélorusse en exfiltrant les dossiers et les noms de près de 9 000 employés, précise
RFI
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