
Le Braquet prend sa place dans le monde du vélo
Les vêtements et accessoires de vélo de l'entreprise montréalaise Le Braquet connaissent beaucoup de succès, une popularité que les propriétaires associent notamment à l'essor qu'a connu ce sport depuis la pandémie. Et à un certain changement dans sa fonction sociale, aussi.
Philippe Mainguy a lancé Le Braquet en 2018 avec des membres de sa famille et son ami Alexandre Shareck, parce qu'il trouvait que l'esthétique des vêtements offerts en boutique manquait d'audace.
« Pour avoir travaillé dans les magasins de vélo, ce qu'on voyait beaucoup, c'était des vêtements noirs, blancs ou rouges, puis des fois du bleu ou du rose, de façon très genrée. Ça ne repoussait pas beaucoup de limites. Ça nous laissait sur notre soif quant à l'esthétique ou l'expression que tu peux avoir sur ton vélo », explique celui qui était à l'époque à la maîtrise en arts visuels.
Les premiers maillots qu'il a réalisés comprenaient des numérisations de peintures à l'huile faites par son oncle – décidément, on était ailleurs. Et ce qui était au départ un petit projet restreint à un cercle de proches a rapidement pris de l'ampleur.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Les vêtements de vélo du Braquet sortent de la palette de couleurs classique associée à cet univers.
« Quand on est tombés en pandémie, quelque chose s'est passé. Des cyclistes qui ne pouvaient plus faire leur voyage de vélo avaient un petit budget supplémentaire, et je pense que ça nous a beaucoup aidés à ce moment-là. Mais surtout, depuis la pandémie, j'ai l'impression que le vélo est plus pratiqué qu'avant par un plus large public », poursuit l'entrepreneur.
Le vélo à la place du golf
Selon les observations des dirigeants du Braquet, le vélo occupe une place de plus en plus grande dans les milieux de travail et dans les activités de groupe.
« Dans ma perception, le vélo remplace un peu ce qu'était le golf dans les années 2000 », dit carrément Marc-Antoine Greco. « Il y a des banques, des bureaux d'avocats, des écoles, qui font faire des maillots et des cuissards personnalisés à leurs couleurs pour des évènements caritatifs et des levées de fonds », dit-il. Le Braquet réalise une cinquantaine de tels projets par année.
Les clubs de vélo à mi-chemin entre l'évènement sportif et l'activité sociale ont aussi pris de l'ampleur. Le Braquet a d'ailleurs lancé son propre club cycliste en 2021. Dès la première année, il a réuni une cinquantaine de membres, qui font des sorties les fins de semaine ou qui se rencontrent le mercredi soir pour aller rouler sur le mont Royal.
PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE
Les commandes sont assemblées dans l'entrepôt du Braquet, situé sur le Plateau Mont-Royal.
Avec les années, le nombre de produits vendus par l'entreprise a pris de l'expansion. Dans son entrepôt, situé dans un ancien presbytère sur le Plateau Mont-Royal, on retrouve maillots, cuissards à bretelles, chaussettes, manteaux coupe-vent, bandeaux thermaux, couvre-chaussures…
Les commandes sont assemblées à l'entrepôt avant d'être envoyées aux clients, ou dans l'un des 22 points de vente au Québec et en Ontario.
Objectif Europe
Les affaires vont bien, donc, pour Le Braquet, qui a franchi en 2025 le cap des 11 000 commandes depuis sa fondation, pour un total de plus de 75 000 articles vendus. Si la tendance se maintient, 20 000 articles auront été vendus en 2025, une progression des ventes de 75 % par rapport à l'an dernier.
En 2026, l'équipe du Braquet, formée d'un noyau de cinq personnes ainsi que de quelques collaborateurs, aimerait continuer à s'étendre dans le reste du Canada et percer le marché européen, où la concurrence est forte dans le monde du vélo.
« Ça serait cool que lors d'un voyage de vélo en France, on croise plein de vêtements Le Braquet sur la route, comme c'est le cas maintenant quand on roule au Québec », lance Philippe Mainguy.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
an hour ago
- La Presse
La SAAQ paiera jusqu'à 125 000 $ en frais d'avocat à Karl Malenfant
La Société de l'assurance automobile du Québec paiera jusqu'à 125 000 $ des frais d'avocat de son ancien vice-président à l'expérience numérique Karl Malenfant dans le cadre de la commission Gallant. L'ancien haut dirigeant, qui a piloté les travaux de développement du système SAAQclic, demandait encore plus d'argent, mais il vient d'être débouté par un tribunal, qui refuse d'ordonner la couverture complète de ses frais. L'histoire jusqu'ici Avril 2025 : Les audiences publiques de la commission Gallant s'amorcent et des témoignages remettent en question la gestion de l'ancien responsable de la transformation numérique à la SAAQ, Karl Malenfant. : Les audiences publiques de la commission Gallant s'amorcent et des témoignages remettent en question la gestion de l'ancien responsable de la transformation numérique à la SAAQ, Karl Malenfant. Juillet 2025 : La Commission refuse le statut de participant à M. Malenfant. Il pourra témoigner à titre de témoin cet automne, un statut qui ne lui permettra pas de contre-interroger d'autres participants. : La Commission refuse le statut de participant à M. Malenfant. Il pourra témoigner à titre de témoin cet automne, un statut qui ne lui permettra pas de contre-interroger d'autres participants. Août 2025 : Le commissaire contraint M. Malenfant à participer à une audience à huis clos pour répondre aux questions d'enquêteurs. L'ancien dirigeant demande que cette rencontre soit publique, demande que rejette le juge Gallant. Karl Malenfant avait déposé un recours le 14 juillet devant la Commission de la fonction publique (CFP), un tribunal administratif qui tranche les litiges entre les fonctionnaires non syndiqués et le gouvernement. Il demandait que la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) paie l'ensemble de ses frais juridiques dans le cadre de la commission Gallant, chargée de faire la lumière sur le fiasco SAAQclic. Or, la CFP « juge qu'elle n'a pas compétence pour entendre le recours de M. Malenfant puisqu'à titre de vice‑président de la SAAQ, il ne détenait pas le statut de fonctionnaire ». Selon la Loi sur la fonction publique, les frais d'avocat d'un fonctionnaire peuvent être remboursés s'il est « poursuivi en justice par un tiers ou est appelé à comparaître à l'occasion d'une enquête ou d'une préenquête judiciaire ou quasi judiciaire par suite d'actes ou de gestes professionnels posés dans l'exercice de ses fonctions ». Mais Karl Malenfant n'était pas un fonctionnaire au sens de la loi. Il a été nommé vice-président en vertu de la Loi sur la Société de l'assurance automobile du Québec, et non en vertu de la Loi sur la fonction publique. Ainsi, la CFP « n'a pas compétence pour statuer sur le recours de M. Karl Malenfant ». Mardi, il a dû répondre aux questions d'enquêteurs devant le commissaire Denis Gallant, dans le cadre d'une rencontre à huis clos, après avoir été cité à comparaître. Le même jour, il a publié un texte sur le réseau social LinkedIn, où il réitérait ses doutes quant au travail de la Commission. « En suivant attentivement les audiences de la commission, j'ai constaté que l'on construisait un narratif qui ne correspondait pas à la réalité de l'histoire SAAQ », écrivait-il, précisant préférer une audience publique afin de défendre sa réputation. Le 1er août, Denis Gallant maintenait sa citation à comparaître pour l'interrogatoire à huis clos. Le commissaire soulignait alors que Karl Malenfant aurait bel et bien l'occasion de faire valoir son point de vue publiquement. L'ancien dirigeant doit comparaître à l'occasion d'audiences prévues entre le 15 septembre et le 3 octobre.


La Presse
2 hours ago
- La Presse
La SAAQ paiera à Karl Malenfant jusqu'à 125 000 $ en frais d'avocat
La Société de l'assurance automobile du Québec paiera jusqu'à 125 000 $ des frais d'avocat de son ancien vice-président à l'expérience numérique Karl Malenfant dans le cadre de la commission Gallant. L'ancien haut dirigeant, qui a piloté les travaux de développement du système SAAQclic, demandait encore plus d'argent, mais il vient d'être débouté par un tribunal, qui refuse d'ordonner la couverture complète de ses frais. L'histoire jusqu'ici Avril 2025 : Les audiences publiques de la commission Gallant s'amorcent et des témoignages remettent en question la gestion de l'ancien responsable de la transformation numérique à la SAAQ, Karl Malenfant. : Les audiences publiques de la commission Gallant s'amorcent et des témoignages remettent en question la gestion de l'ancien responsable de la transformation numérique à la SAAQ, Karl Malenfant. Juillet 2025 : La Commission refuse le statut de participant à M. Malenfant. Il pourra témoigner à titre de témoin cet automne, un statut qui ne lui permettra pas de contre-interroger d'autres participants. : La Commission refuse le statut de participant à M. Malenfant. Il pourra témoigner à titre de témoin cet automne, un statut qui ne lui permettra pas de contre-interroger d'autres participants. Août 2025 : Le commissaire contraint M. Malenfant à participer à une audience à huis clos pour répondre aux questions d'enquêteurs. L'ancien dirigeant demande que cette rencontre soit publique, demande que rejette le juge Gallant. Karl Malenfant avait déposé un recours le 14 juillet devant la Commission de la fonction publique (CFP), un tribunal administratif qui tranche les litiges entre les fonctionnaires non syndiqués et le gouvernement. Il demandait que la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) paie l'ensemble de ses frais juridiques dans le cadre de la commission Gallant, chargée de faire la lumière sur le fiasco SAAQclic. Or, la CFP « juge qu'elle n'a pas compétence pour entendre le recours de M. Malenfant puisqu'à titre de vice‑président de la SAAQ, il ne détenait pas le statut de fonctionnaire ». Selon la Loi sur la fonction publique, les frais d'avocat d'un fonctionnaire peuvent être remboursés s'il est « poursuivi en justice par un tiers ou est appelé à comparaître à l'occasion d'une enquête ou d'une préenquête judiciaire ou quasi judiciaire par suite d'actes ou de gestes professionnels posés dans l'exercice de ses fonctions ». Mais Karl Malenfant n'était pas un fonctionnaire au sens de la loi. Il a été nommé vice-président en vertu de la Loi sur la Société de l'assurance automobile du Québec, et non en vertu de la Loi sur la fonction publique. Ainsi, la CFP « n'a pas compétence pour statuer sur le recours de M. Karl Malenfant ». Mardi, il a dû répondre aux questions d'enquêteurs devant le commissaire Denis Gallant, dans le cadre d'une rencontre à huis clos, après avoir été cité à comparaître. Le même jour, il a publié un texte sur le réseau social LinkedIn, où il réitérait ses doutes quant au travail de la Commission. « En suivant attentivement les audiences de la commission, j'ai constaté que l'on construisait un narratif qui ne correspondait pas à la réalité de l'histoire SAAQ », écrivait-il, précisant préférer une audience publique afin de défendre sa réputation. Le 1er août, Denis Gallant maintenait sa citation à comparaître pour l'interrogatoire à huis clos. Le commissaire soulignait alors que Karl Malenfant aurait bel et bien l'occasion de faire valoir son point de vue publiquement. L'ancien dirigeant doit comparaître à l'occasion d'audiences prévues entre le 15 septembre et le 3 octobre.


La Presse
6 hours ago
- La Presse
La SAAQ paiera à Karl Malenfant jusqu'à 125 000 $ en frais d'avocats
La Société d'assurance automobile du Québec paiera jusqu'à 125 000 $ des frais d'avocats de son ancien vice-président à l'expérience numérique Karl Malenfant dans le cadre de la commission Gallant. L'ancien haut dirigeant, qui a piloté les travaux de développement du système SAAQclic, demandait encore plus d'argent, mais il vient d'être débouté par un tribunal, qui refuse d'ordonner la couverture complète de ses frais. Karl Malenfant avait déposé un recours le 14 juillet devant la Commission de la fonction publique (CFP), un tribunal administratif qui tranche les litiges entre les fonctionnaires non syndiqués et le gouvernement. Il demandait que la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) paie l'ensemble de ses frais juridiques dans le cadre de la commission Gallant qui doit faire la lumière sur le fiasco SAAQclic Or, la CFP « juge qu'elle n'a pas compétence pour entendre le recours de M. Malenfant puisqu'à titre de vice‑président de la SAAQ, il ne détenait pas le statut de fonctionnaire ». Selon la Loi sur la fonction publique, les frais d'avocat d'un fonctionnaire peuvent être remboursés s'il est « poursuivi en justice par un tiers ou est appelé à comparaître à l'occasion d'une enquête ou d'une préenquête judiciaire ou quasi judiciaire par suite d'actes ou de gestes professionnels posés dans l'exercice de ses fonctions ». Mais Karl Malenfant n'était pas un fonctionnaire au sens de la loi. Il a été nommé vice-président en vertu de la Loi sur la Société d'assurance automobile du Québec, et non en vertu de la Loi sur la fonction publique. Ainsi, la CFP « n'a pas compétence pour statuer sur le recours de M. Karl Malenfant ». Mardi, il a dû répondre aux questions d'enquêteurs devant le commissaire Denis Gallant, dans le cadre d'une rencontre à huis clos, après avoir été cité à comparaître. Le même jour, il a publié un texte sur le réseau social LinkedIn, où il réitérait ses doutes quant au travail de la commission. « En suivant attentivement les audiences de la commission, j'ai constaté que l'on construisait un narratif qui ne correspondait pas à la réalité de l'histoire SAAQ », écrivait-il, précisant préférer une audience publique afin de défendre sa réputation. Le 1er août, Denis Gallant maintenait sa citation à comparaître pour l'interrogatoire à huis clos. Le commissaire soulignait alors que Karl Malenfant aurait bel et bien l'occasion de faire valoir son point de vue publiquement. L'ancien dirigeant doit comparaître à l'occasion d'audiences prévues entre le 15 septembre et le 3 octobre.