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Réseaux sociaux: le calvaire des enfants exposés à trop d'infos bêtes

Réseaux sociaux: le calvaire des enfants exposés à trop d'infos bêtes

24 Heures28-07-2025
Le bruit informationnel

Sur internet, le calvaire des enfants exposés à trop d'infos bêtes
Les smartphones exposent les enfants à une avalanche de contenus sans intérêt, même quand ils veulent (bien) s'informer.
Adriana Stimoli
Les enfants font face à trop de contenus inutiles lorsqu'ils recherchent une information. Résultat: ils doivent passer plus de temps sur les écrans à la recherche de l'info clé.
KEYSTONE
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Le débat soulève les inquiétudes des parents: le nombre d'heures passées par les plus jeunes sur leur smartphone. Mais lorsqu'on aborde le sujet, il existe un autre problème, plus discret: la surcharge d'information, souligne «The Conversation». Ce phénomène expose les enfants à un flot quasi incessant de contenus peu pertinents, explique dans les colonnes du média en ligne Dorje Brody, professeur à l'Université de Surrey au Royaume-Uni.
L'image est familière: un enfant, absorbé par son téléphone, fait défiler sans fin les pages Google ou les vidéos TikTok. Cette scène anodine cache un mécanisme plus profond que les chercheurs appellent le bruit informationnel: un flux désordonné de connaissances qui noie les informations réellement utiles.
Sur les réseaux sociaux, un déluge de distractions
Ce bruit informationnel devient particulièrement problématique lorsqu'un enfant utilise internet dans un but éducatif, indique «The Conversation». Prenons un exemple: Jules cherche à savoir quelle est la taille du soleil pour son devoir. En tapant sa question sur Google, il se retrouve (bien malgré lui) face à un enchevêtrement de distractions, que ce soient des publicités, des vidéos hors sujet ou des commentaires inutiles.
La théorie de la communication distingue ici deux éléments: le signal, c'est-à-dire l'information pertinente, et le bruit, soit tout ce qui parasite l'accès à cette information. Assez schématiquement, plus le bruit est important, plus l'enfant doit consommer des données pour obtenir une réponse claire. Ainsi, si le bruit double, le temps nécessaire pour extraire une information utile double lui aussi. L'issue à laquelle on ne peut échapper: le temps d'écran va augmenter de manière exponentielle.
Le phénomène s'auto-alimente: plus le bruit informationnel augmente, plus les enfants doivent passer de temps en ligne pour accéder à des contenus réellement utiles. Ce déséquilibre, amplifié par les algorithmes, qui adaptent les recommandations en fonction des habitudes de navigation, enferme les jeunes dans un cercle vicieux où l'attention se disperse et l'apprentissage s'efface.
Des solutions pour vos ados?
Le mécanisme décrit est donc d'une certaine manière un cercle vicieux. Alors comment y échapper? «The Conversation» esquisse des pistes de solutions: si interdire l'accès total aux technologies numériques est tentant, dans les faits, la mesure est difficilement applicable… et sans doute pas efficace.
Ainsi, plutôt que d'interdire, mieux vaut accompagner vos ados. Poser un cadre, échanger sur les usages, les contenus et les façons de ne pas se laisser submerger permet aux enfants de mieux gérer un flot d'informations toujours nombreuses, mais rarement aussi utiles.
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La technologie a pris possession des poignets de l'immense majorité des coureurs. Les derniers rebelles se font rares. Mais pourquoi résistent-ils? Publié aujourd'hui à 14h15 Alex Gay a toujours couru sans montre. Le Morgien s'épanouit dans une pratique simple, à l'écoute de ses sensations. Chantal Dervey En bref: Alex a foiré son dernier marathon. Une explosion en bonne et due forme dès la mi-course, le poussant à entamer un chemin de croix douloureux jusqu'à la ligne d'arrivée. Mais Alex fait partie des coureurs trop humbles pour blâmer la météo ou le caillou dans sa chaussure. Il sait d'où a jailli le problème ce jour-là. De lui. Plus exactement: il s'est laissé avoir par le diktat du chrono. Comme à son habitude, ce fringant quinquagénaire s'était présenté au départ sans montre. Sauf qu'un objectif de temps lui trottait quelque part: pourquoi ne pas viser moins de quatre heures? «C'est là que les problèmes ont commencé. Je n'ai pas arrêté de demander aux gens autour de moi à quelle allure on courrait ou depuis combien de temps on était partis. Si j'avais fait confiance à mes sensations, comme d'habitude, j'aurais vite senti que le rythme était beaucoup trop rapide.» Mais les chiffres ont englouti ses sensations. Jusqu'à ce qu'il soit trop tard. Au départ de Sierre-Zinal samedi main, rares étaient les poignets dépourvus d'un appareil paré à faire profiter son porteur d'une multitude de données en direct. Chrono, kilomètres parcourus et fréquence cardiaque (qui est souvent aléatoire) pour les plus basiques. Vitesse ascensionnelle, pourcentage de la pente et derniers messages d'encouragement pour les modèles plus avancés. Courir sans technologie, un acte militant Les coureurs résistant à l'appel de la montre connectée ne sont pas seulement minoritaires. Ils n'existent presque plus. «Si vous dites que je suis un alien, ça me convient, glisse Alex. Je considère la course sans montre comme un combat. Parce qu'au-delà de ce qu'elle nous apporte, la technologie a tendance à nous enfermer.» Sa démarche va plus loin. Le Morgien n'a jamais mis les pieds sur les réseaux sociaux. À l'époque, il a même tenté de rendre son smartphone contre un vieux Nokia 3310. Avant de faire machine arrière quelques mois plus tard. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Les téléphones intelligents ont eu raison de lui. Mais pas les montres de sport. Leurs mérites sont pourtant vantés lorsqu'il s'agit de traquer sa progression personnelle ou veiller à respecter des allures calibrées pour son profil. Aujourd'hui, elles tentent même de vous dire si vous êtes en pleine forme ou dans le creux de la vague. C'est arrivé à Florian lors d'une récente sortie au Salève. Enfin, pas à lui directement: Florian court bien avec une montre au poignet, mais il s'agit d'une vieille Flik Flak juste bonne à donner l'heure. «Pendant cet entraînement, la montre d'une amie lui a dit texto: «Vous êtes en grande forme, profitez! Ça ne va pas durer.» Je me mets à sa place si l'inverse se produit. C'est hyper démoralisant.» Les montres connectées ôtent l'effet de surprise Comme Alex, Florian n'existe pas sur les réseaux sociaux. Plus globalement, ce Genevois d'une trentaine d'années se questionne sur son rapport à la technologie. Les montres connectées sont un outil utile et efficace pour aiguiser ses performances. Mais à quel prix? À l'écoute de ses sensations plus que des bips à son poignet lorsqu'il galope, Alex s'est découvert, avec le temps, un certain talent pour estimer sa vitesse. Il le sait grâce à ce collègue avec qui il partage ses entraînements sur ses pauses de midi. Lui possède une montre. «Quand je tente de deviner à quelle allure on vient de parcourir le dernier kilomètre, je tombe souvent proche de la vérité», s'amuse-t-il. Coureur de longue date, parti à l'assaut du mythe Sierre-Zinal en 2018, le Vaudois a remarqué d'autres bienfaits liés à la sobriété de sa pratique au fil du temps. Le premier se trouve dans ces petits riens que nous volent les données en temps réel. «Mon meilleur résultat aux 20 km de Lausanne date de 2017. J'ai découvert que j'avais battu mon record de cinq minutes en franchissant la ligne d'arrivée. L'effet de surprise s'est ajouté à la beauté du moment.» Sa façon de courir ne l'empêche pas d'être habité d'un esprit de compétition. Cela vaut également pour Florian, qui a récemment tenté de passer sous la barre symbolique des trois heures pour boucler un triathlon olympique . En 2017, la Vaudoise Simone Troxler avait terminé 3e de son premier marathon, à Lausanne. 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Fier de ce nouveau modèle, Sam Altman a même affirmé: «c'est la première fois que j'ai l'impression de parler à un expert quand je m'adresse à ChatGPT». Sam Altman, directeur général d'OpenAi. AFP L'Intelligence Artificielle va sur le web Un sentiment partagé par l'expert romand Blaise Reymondin, pionnier du marketing digital et expert en IA. Il commente ces nouvelles fonctionnalités technologiques, dont ses capacités «agentiques», c'est-à-dire la faculté d'agir de manière autonome pour accomplir une série de tâches. «Les agents en vogue comme Comet (Perplexity), Dia, ou Manus, et sans aucun doute, rapidement, ChatGPT-5, sont capables de prendre en main le navigateur. On peut alors l'observer travailler en temps réel maniant un clavier et une souris virtuels», explique-t-il. Une avancée technologique qui ne se limite pas à la génération de texte: l'agent peut ainsi visiter des sites, remplir des formulaires ou encore effectuer une réservation en ligne. 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Si cette automatisation des processus remplace l'humain dans certaines tâches, elle ne le rend donc pas obsolète pour autant, mais redéfinit son rôle. «Il faudra vérifier que les processus sont exécutés correctement et assurer leur bon déroulement», explique-t-il. Ce rôle de superviseur de l'IA, garant du sens et de la qualité de ce que produit la machine, devient une fonction centrale. À l'avenir, le rôle de l'expert humain consistera ainsi à superviser et endosser la responsabilité de l'IA. C'est une transformation qui ne sera pas sans conséquences radicales sur le monde de l' emploi . Si les statistiques actuelles ne montrent pas encore de bouleversements majeurs, c'est parce que l'adoption de ces technologies n'est pas encore généralisée. Selon lui, l'automatisation à grande échelle modifiera inévitablement les rôles au sein des entreprises, voire leur structure même. 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Skechers a intégré une petite poche «cachée» dans ses baskets pour enfants, conçue pour permettre aux parents d'y insérer un AirTag. Publié aujourd'hui à 19h09 Les baskets disposent d'un compartiment «caché» pour AirTag. Skechers/YouTube – capture d'écran «Maintenant, vous pouvez savoir où se trouvent les chaussures de votre enfant à chaque instant»: c'est avec un large sourire qu'une jeune femme s'adresse à la caméra en brandissant une paire de petites baskets Skechers. La scène est extraite d'un spot publicitaire mis en ligne fin juillet par la marque de chaussures. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Cette dernière y dévoile sa nouvelle gamme pour enfants: des chaussures équipées d'une poche spéciale pour AirTag, «cachée» sous la semelle. La promesse? Un confort inchangé et une tranquillité d'esprit pour les parents. Sur YouTube, la publicité n'a pas manqué de faire réagir. Les commentaires oscillent entre sarcasme et reconnaissance. «C'est bizarre, ce n'est pas encore le 1er avril», ironise un internaute. Un autre écrit: «Mon fils est autiste et se perd souvent, alors pour nous, c'est très utile. Merci, Skechers.» Légal ou non? Sur papier, l'idée de savoir en permanence où se trouve son enfant peut séduire pour des raisons de sécurité. Reste que… en Suisse, ce n'est pas (tout à fait) légal. Une juriste expliquait dans nos pages qu'un enfant a droit au respect de sa vie privée, même face à ses parents. En conséquence, le tracer via un GPS sans son consentement constitue une atteinte à sa personnalité. Ainsi, le tracking n'est légal que si l'enfant, capable de discernement, y consent, ou en cas d'intérêt privé prépondérant. Ce terme juridique permet d'instaurer une exception au principe. On pourrait ainsi imaginer qu'il soit possible de pister son enfant dans des situations à risques avérés. Plus de mal que de bien pour les enfants Au-delà des questions légales, c'est aussi le lien de confiance entre parents et enfants qui est en jeu. Dans un article publié par le «New York Times» , des experts mettent en garde: surveiller un enfant à son insu peut fragiliser cette relation, voire la briser. Un climat de méfiance nuit à l'estime de soi de l'enfant et risque d'entraver son développement vers l'autonomie. Le dialogue reste selon eux la meilleure approche. Créer un espace d'écoute permet aux enfants de s'exprimer, de comprendre les inquiétudes parentales et d'accepter, peut-être, certaines formes de suivi. Davantage sur le traçage des enfants Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

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