
«Une forme de renoncement» : François-Xavier Bellamy déplore «la passivité» de la France face à l'Algérie
Le vice-président de LR, François-Xavier Bellamy, a déploré lundi auprès de l'AFP «la passivité» de la France à l'égard de l'Algérie et demandé à ce que l'UE pose comme «préalable» aux négociations qu'elle doit entamer avec le pays la libération de l'écrivain franco-alégérien Boualem Sansal. «Ce que nous voyons, ce sont les conséquences d'une forme de renoncement», a déploré l'eurodéputé, abondant dans le sens de Bruno Retailleau, le président de LR qui a annoncé avoir l'intention de dire à Emmanuel Macron lors d'un entretien fixé jeudi que «la diplomatie des bons sentiments a échoué» avec Alger.
«Je regrette (...) qu'il ait été préféré par l'Élysée et le Quai d'Orsay de revenir à une attitude de résignation et passivité qui ne peut que contribuer à discréditer la France pas seulement vis-à-vis de l'Algérie, mais sur la scène internationale d'une manière plus générale», a déclaré François-Xavier Bellamy. Le vice-président des Républicains a reconnu qu'il avait été demandé ces derniers mois «au ministre de l'Intérieur, mais aussi d'une manière générale au Parlement européen (...), de rester discret, au risque de compromettre la libération de Boualem Sansal qu'on nous disait imminente».
Publicité
Comme l'écrivain n'a toujours pas été libéré, Les Républicains remontent en première ligne pour exiger l'établissement d'un «rapport de force» avec Alger : «Si nous voulons nous faire respecter, il faut que toutes les autorités françaises acceptent d'être enfin déterminées à défendre leurs intérêts», a affirmé l'eurodéputé.
Respect des accords migratoires
Il demande également à la Commission européenne de mettre tout en œuvre pour obtenir la libération de Boualem Sansal, rappelant qu'elle est «en train d'entamer les négociations sur le renouvellement de l'accord de partenariat entre l'UE et l'Algérie». «Je crois qu'il serait indispensable de demander que la Commission fasse de la libération de Boualem Sansal un préalable à toute discussion future sur la poursuite de cet accord», a-t-il expliqué.
François-Xavier Bellamy exige comme autre condition le respect des accords migratoires. «Comment peut-on accepter que l'UE prolonge un accord de partenariat (...) avec un régime qui ne respecte pas les accords qu'il a lui-même signés notamment avec la France», explique-t-il, en allusion au refus par Alger d'accepter ses citoyens sous OQTF (obligation de quitter le territoire français) que Paris veut expulser. Le ministre de l'Intérieur a haussé le ton contre Alger après une attaque au couteau meurtrière le 22 février à Mulhouse perpétrée par un Algérien sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), que son pays avait refusé à de multiples reprises de reprendre sur son territoire.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
27 minutes ago
- Le Parisien
« L'ambiance est morbide » : malaise et soupçons de favoritisme à la mairie de Vémars
Des élus mais aussi des fonctionnaires de la mairie de Vémars (Val-d'Oise), des anciens de la ville, des responsables associatifs de la commune… Depuis six mois les auditions par les gendarmes se succèdent. À ce jour, selon plusieurs plaignants du dossier, une dizaine de personnes ont ainsi été entendues dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Pontoise pour harcèlement moral, favoritisme et détournement de fonds publics à la mairie. Le maire de la commune, Frédéric Didier, est la cible de plusieurs plaintes et signalements, ainsi que son chargé de mission, décrit comme le numéro 2 de la commune, appelé aussi « le DGS de l'ombre » par les plaignants qui le considèrent comme l'artisan du « mal-être » au sein de la ville.


Le Parisien
27 minutes ago
- Le Parisien
Présence policière, dispositifs citoyens… En un an, les cambriolages ont chuté de 8 % dans le Val-de-Marne
Henrick M. descend lentement de son véhicule de service. Un regard discret vers le portail d'une élégante demeure rue du Docteur-Decorse, dans un quartier cossu de Saint-Maurice . Rien à signaler. Aucun signe d'effraction, aucun mouvement suspect. Il s'agit d'un des nombreux domiciles éligibles au nouveau dispositif « Participation citoyenne à la sécurité ». « On redouble d'attention pendant l'été, particulièrement dans cette zone à risque », glisse Carine, policière municipale sous sa casquette bleue. Car si les congés d'été sont synonymes de relâchement pour beaucoup, ils marquent aussi la haute saison des cambriolages . En 2024, le Val-de-Marne a enregistré 4 311 cambriolages, contre 4 702 l'année précédente : une baisse de 8,3 %. À Saint-Maurice, la chute est encore plus nette, 17 faits au premier semestre 2025, contre 38 un an plus tôt. Le taux d'élucidation grimpe, lui, de 15,79 à 25,41 %. « Je ne peux pas tout attribuer à notre action, mais les caméras et la présence policière pèsent dans la balance », estime le maire, Igor Semo (LR).


Le Figaro
27 minutes ago
- Le Figaro
Enfant de 3 ans tué par un camion poubelle à Paris: le chauffeur mis en examen pour «homicide routier»
L'enfant de trois ans a été renversé dans le 12e arrondissement de Paris dimanche alors qu'il traversait la rue sur un passage piéton avec sa tante. À l'issue de sa garde à vue, le conducteur du camion poubelle qui a heurté mortellement un enfant de trois ans à Paris lundi, a été mis en examen pour «homicide routier», indique le parquet de Paris au Figaro, confirmant les informations du Parisien . À lire aussi Délit d'«homicide routier» : ce que contient la loi Le drame s'est déroulé vers 18 heures dimanche soir, dans le 12e arrondissement de la capitale. L'enfant de trois ans était sur sa trottinette, accompagné de sa tante, et traversait la rue sur un passage piéton. Celle-ci l'a lâché des yeux quelques instants et c'est à cet instant que l'enfant a été renversé par le camion. Publicité Selon une source policière, l'enfant s'est alors retrouvé bloqué sous les roues du véhicule, conscient, avec une jambe coincée sous une roue. Les secours sont rapidement intervenus sur place et une opération de levage du camion a été réalisée afin de désincarcérer l'enfant. Il a ensuite été pris en charge et transportée «dans un état critique» à l'hôpital Robert Debré, dans le 19e arrondissement de Paris. Des soins ont été prodigués au cours de la soirée, mais l'enfant est mort vers 22h20. Dépistages d'alcool et de stupéfiants négatifs Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour «homicide involontaire», confiée au service de traitement judiciaire des accidents de la préfecture de police. Le conducteur a lui été placé en garde à vue. Il a subi des tests de dépistage d'alcool et de stupéfiants, qui se sont révélés négatifs. Mercredi, «conformément aux réquisitions», il a été mis en examen des chefs «d'homicide routier par conducteur d'un véhicule terrestre à moteur et violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence et blessures routières avec incapacité n'excédant pas trois mois par conducteur de véhicule terrestre à moteur et violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité ou de prudence», indique le parquet de Paris. L'homme a été placé sous contrôle judiciaire avec «interdiction de conduire, interdiction de contact avec la famille de la victime, obligation de soins.»