Le printemps est loin : la rupture avec Donnarumma, une séquence brutale qui interpelle
C'est l'histoire d'un club qui a cherché pendant quinze ans un gardien qui lui fasse gagner la Ligue des champions, qui a vécu les cohabitations les plus abracadabrantesques et les plus catastrophiques, et qui a décidé de le remplacer juste après l'avoir trouvé. En décidant de ne pas emmener Gianluigi Donnarumma disputer la Supercoupe d'Europe, mercredi à Udine, le PSG a officialisé sa volonté de se séparer du meilleur gardien du monde, cette saison, et de passer définitivement à autre chose, et à Lucas Chevalier.
L'enchaînement des événements, ce décalage entre une vie de héros absolu du printemps parisien et de joueur indésirable quand vient l'été, suscitent tout à la fois un vertige, un questionnement sur la manière dont les histoires d'amour finissent mal, en général, dans ce club, ainsi qu'une réflexion sur le risque, sportif et social, pris par le PSG quelques semaines après ses soirées de bonheur et de plénitude. Suggérer que Paris prend un risque en remplaçant le meilleur gardien du monde du moment, l'immense favori au prochain Trophée Yachine, ne revient même pas à poser un caillou dans le jardin de Lucas Chevalier.
Comme si ces derniers mois n'avaient pas existé
Le choix du jeune gardien français de 23 ans est terriblement excitant, fatalement dangereux pour le club et pour lui-même, mais il s'accorde à la trajectoire que l'ancien Lillois suit depuis trois ans, et à celle qu'on lui suppose pour les saisons à venir. Il ne faut pas oublier non plus que jusqu'à décembre dernier le doute existait sur la capacité de Donnarumma à être un gardien de grand match européen. Mais c'est l'indifférence à la réponse, brillante, qu'il a apportée et la brutalité de la séquence qui interpellent, comme si ces derniers mois n'avaient pas existé. Bien sûr, il faut parfois déconstruire pour continuer à bâtir, et puisque Luis Enrique a toujours raison, comme il en entretient lui-même la rumeur, on peut envisager qu'il n'ait pas totalement tort.
Car ce choix, qui ne peut pas être purement contractuel, est celui de l'entraîneur asturien et de sa direction sportive, à qui on ne pourra pas reprocher de vivre sur leurs acquis. Dans la foulée des dissonances du vestiaire autour de la campagne pour le Ballon d'Or France Football, la décision de changer de gardien de manière aussi radicale, quitte à secouer provisoirement un vestiaire qui l'a toujours apprécié, est une manière de remettre soi-même ses titres en jeu avant même d'avoir joué le premier match. Ce premier match est pour mercredi, et on l'attend déjà, sans avoir imaginé un instant qu'il se jouerait sous une telle escorte.
PSG-Donnarumma, les dessous de la rupture
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