
Peaux d'alligator, mâchoires d'otarie, dents de cachalot... des saisies spectaculaires d'espèces protégées
trafic d'espèces protégées
, se félicitent les douanes ce jeudi, annonçant la découverte ces derniers mois de plusieurs cargaisons de peaux d'alligators, plumes d'oiseaux exotiques ou crânes d'espèces marines à Roissy (Val-d'Oise), Fos-sur-Mer et Marignane (Bouches-du-Rhône).
Le 24 mars dernier, c'est d'abord près de 600 morceaux de peau d'alligator, qui sont saisies à l'aéroport de Marignane près de Marseille lors d'une fouille aléatoire. Le chargement prenait la direction de la Tunisie. « Utilisée notamment en maroquinerie de luxe pour des sacs, ceintures ou bracelets de montre, la peau d'alligator peut atteindre plusieurs milliers d'euros sur le marché légal », explique la douane.
Ce sont ensuite près de 500 plumes d'oiseaux qui sont découvertes le 2 juillet à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle dans un colis en provenance du Costa Rica et à destination de l'Italie.
La grande majorité d'entre elles appartenaient à une espèce protégée, l'ara macao, un grand perroquet aux couleurs vives, et les autres au quetzal resplendissant, un plus petit oiseau au plumage vert vif.
« Ces plumes sont prisées pour leur éclat exceptionnel et leurs couleurs vives : rouge, bleu, vert émeraude. Elles sont utilisées dans les vêtements traditionnels, la plumasserie de luxe, mais aussi dans des objets décoratifs et pour enrichir des collections privées ou des cabinets de curiosités », détaillent les douanes.
Puis, les douaniers du port de Fos-sur-Mer, près de Marseille, ont eux trouvé le 10 juillet des restes d'espèces marines protégées dans un conteneur en provenance des îles Kerguelen, en Antarctique. Parmi ces restes figuraient des crânes de gorfou et d'albatros à bec jaune, des crânes et mâchoires d'otarie, et des dents de cachalot, d'orque et d'éléphant de mer.
Selon les premiers éléments de l'enquête, les trois individus à l'origine de leur importation les avaient conservés comme « souvenirs » à leur retour en métropole. « Crânes et dents sont pourtant fréquemment recherchés pour des cabinets de curiosités », précisent les douanes, qui appellent à la « vigilance » en cette période de vacances. « Un simple souvenir peut parfois enfreindre des règles strictes sur la protection de la faune et de la flore », rappellent-elles.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Parisien
6 hours ago
- Le Parisien
Reconnaissance de l'État de Palestine : Édouard Philippe n'est pas sûr qu'il s'agisse du « bon moment »
Édouard Philippe n'est pas convaincu. L'ancien Premier ministre d' Emmanuel Macron a émis vendredi des doutes sur la décision du président de la République de reconnaître l'État de Palestine . Le maire du Havre s'est dit « pour le moins incertain » qu'il s'agisse du « bon moment » pour le faire, craignant que la démarche ne relève essentiellement du « symbole ». « Est-ce le bon moment ? C'est pour le moins incertain. Les otages ne sont pas libérés, il n'y a pas de cessez-le-feu, et le Hamas bien qu'affaibli, sévit encore », a écrit l'allié du camp présidentiel dans un communiqué publié sur X par son parti Horizons . « Espérer qu'un acte de reconnaissance fasse évoluer les protagonistes du conflit vers plus de raison (…) relève du pari », ajoute le candidat à la prochaine élection présidentielle , tout en assumant qu'il « faudra » néanmoins à terme « reconnaître un État de Palestine ». Il a estimé que ce « pari » pourrait être gagnant si la France entraînait derrière elle « d'autres grands pays » dans la démarche, et si cette action s'accompagne aussi d'un « mouvement parallèle de reconnaissance d'Israël par les pays de la région qui ne l'ont pas encore fait ». « Si ce n'est pas le cas, la France aura utilisé une carte politique importante sans autre effet que celui d'un symbole », a-t-il encore commenté. Jeudi, Emmanuel Macron a annoncé que la France allait reconnaître l'État de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York.


Le Parisien
6 hours ago
- Le Parisien
« Nous vous exhortons à franchir ce pas » : un tiers des députés britanniques appellent Keir Starmer à reconnaître l'État palestinien
Des parlementaires britanniques mettent la pression. Un tiers des députés ont appelé vendredi le Premier ministre Keir Starmer à reconnaître l'État de Palestine, une démarche à laquelle s'est engagé jeudi le président français Emmanuel Macron . Deux cent vingt-et-un députés, issus de neuf partis politiques représentés à la Chambre des communes qui compte 650 membres, ont signé une lettre en ce sens adressée au chef du gouvernement travailliste et à son ministre des Affaires étrangères David Lammy. « Nous vous écrivons avant la conférence des Nations unies coprésidée par la France et l'Arabie saoudite les 28 et 29 juillet à New York, afin de faire part de notre soutien à la reconnaissance par le Royaume-Uni d'un État palestinien » à l'occasion de cette conférence, indique la missive. « Bien que nous soyons conscients que le Royaume-Uni n'a pas le pouvoir de créer une Palestine libre et indépendante, la reconnaissance du Royaume-Uni aurait un impact significatif en raison de nos liens historiques et de notre statut de membre (permanent) du Conseil de sécurité des Nations unies. Nous vous exhortons donc à franchir ce pas », poursuit la lettre. L'initiative a été lancée par la députée travailliste Sarah Champion, présidente de la commission parlementaire chargée du Développement international, et a recueilli les signatures d'élus issus notamment du Labour, du parti conservateur, des libéraux-démocrates, des Verts, du parti indépendantiste écossais SNP, mais aussi d'indépendants. Emmanuel Macron a annoncé jeudi que la France allait reconnaître l'État de Palestine lors de l'Assemblée générale des Nations unies en septembre à New York, une décision décriée par Israël et les États-Unis . Keir Starmer a réaffirmé vendredi que la reconnaissance d'un État palestinien « doit être une des étapes » vers une « paix durable » dans la région, dans un communiqué publié en parallèle d'une déclaration conjointe entre Paris, Londres et Berlin sur la situation à Gaza. « Je suis catégorique. Mais (cette reconnaissance) doit s'inscrire dans un plan plus global », a-t-il ajouté. La France coprésidera en septembre avec l'Arabie saoudite une conférence internationale au niveau des chefs d'État et de gouvernement visant à relancer la solution dite « à deux États », palestinien et israélien. Cette conférence, initialement prévue en juin, avait été reportée à la dernière minute en raison de la guerre entre Israël et l'Iran. Dans l'intervalle, une réunion au niveau ministériel se tiendra les 28 et 29 juillet à New York.


Le Parisien
7 hours ago
- Le Parisien
« Une mesure forte » : le préfet des Bouches-du-Rhône veut expulser des délinquants de leurs logements sociaux
C'est une mesure rare, rendue possible par la récente loi contre le narcotrafic adoptée en juin dernier. Le préfet des Bouches-du-Rhône, Georges-François Leclerc, a annoncé ce vendredi avoir enclenché dix procédures d'expulsion visant des locataires de logements sociaux impliqués dans des affaires de délinquance. Dans un communiqué, le représentant de l'État précise que les personnes ciblées vivent à Marseille et dans des communes situées autour de l'étang de Berre. Elles sont accusées d'avoir « gravement troublé l'ordre public » dans leur quartier, notamment par des faits de trafic de drogue, de menaces ou de violences à l'encontre des forces de l'ordre, ou encore de rodéos urbains à répétition. « L'immense majorité a été condamnée, voire incarcérée », indique la préfecture. Les procédures sont engagées auprès de plusieurs bailleurs sociaux du département. Elles s'appuient sur la loi du 13 juin 2025, qui autorise désormais l'expulsion de locataires dont les comportements « dégradent les conditions de vie des autres habitants ». Cette initiative s'inscrit dans une volonté affichée du gouvernement de lutter plus sévèrement contre les trafics de drogue et leurs effets dans les quartiers populaires. « Il s'agit d'une mesure forte, en réponse à des actes qui empoisonnent la vie des habitants respectueux des règles », insiste Georges-François Leclerc. Les expulsions, si elles sont validées par les juges, pourraient intervenir dans les prochains mois. Elles sont toutefois susceptibles de recours, notamment devant les juridictions administratives.