
En attendant la carte des sites, le COJOP Alpes 2030 grossit avec l'arrivée de quatre directeurs
Il a probablement été question de la carte des sites, de la vision des Jeux d'hiver 2030 et peut-être même du futur comité des athlètes lors du bureau exécutif des Alpes 2030, qui s'est tenu mercredi en début d'après-midi à l'hôtel de Cassini, siège de la délégation interministérielle aux Jeux. Mais le communiqué du COJOP ne mentionne que les quatre nouvelles recrues qui viennent compléter « une équipe expérimentée et paritaire de 9 directeurs mobilisés autour du directeur général Cyril Linette pour avancer, dès la rentrée, sur les principales priorités du projet », dixit Edgar Grospiron, patron du COJOP Alpes 2030, cité dans le communiqué.
Parmi les nouveaux entrants, deux ex-Paris 2024, Anne Murac, responsable de six sites des Jeux parisiens, prend la direction des opérations tandis que Mathilde Meurisse, directrice déléguée des opérations sportives, arrive à la direction des sports. La directrice de cabinet de Fabrice Pannekoucke, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, Blandine Vinagre-Rocca, est nommée directrice des affaires publiques. Quant à Elie Patrigeon, ancien directeur général du comité paralympique français et responsable du Club France pour les Jeux Paralympiques, il hérite de la direction héritage, impact et durabilité, succédant ainsi à Marie Barsacq, ministre des Sports et ancienne directrice impact et héritage de Paris 2024, la durabilité en plus.
Trancher sur la présence de Val d'Isère
La prochaine échéance est prévue lundi au siège du comité à Décines (Rhône), à proximité du Groupama Stadium, et elle est double puisqu'une assemblée générale se tiendra après le conseil d'administration. La carte des sites olympiques tant attendue ne sera pas révélée en intégralité, à trois jours du premier anniversaire de l'attribution des Jeux, le 24 juillet, par le CIO lors de sa session parisienne. L'idée est de présenter un « schéma préférentiel des sites », souligne une source proche du dossier. Et en particulier de trancher sur la présence de Val d'Isère qui devrait se traduire par l'éviction de Méribel, jusque-là associée à sa voisine Courchevel pour les épreuves de ski alpin.
Thierry Monin, maire de la station de Méribel, a écrit plusieurs courriers au COJOP pour s'étonner de l'avoir appris par Michel Barnier, ancien Premier ministre missionné par le CIO et le Gouvernement pour faciliter les premiers mois du COJOP, et protester contre cette « aberration ». Des réunions sont encore prévues dans les jours qui viennent et le champion olympique 1992 des bosses devrait se rendre dans la station de Tarentaise, laquelle s'est vue proposer d'accueillir toutes les épreuves paralympiques. Le regroupement de ces dernières dans une seule station, au lieu de quatre clusters, ou plutôt trois après l'abandon du Briançonnais pour les athlètes paralympiques, permettrait d'économiser des dizaines de millions.
Turin ou Heerenveen pour l'anneau de vitesse ?
Reste aussi à trancher sur la localisation à l'étranger de l'anneau de vitesse en arbitrant entre les deux options sur la table, Turin en Italie et Heerenveen aux Pays-Bas. La carte des sites définitive ne devrait être connue qu'en octobre puisque le budget, auquel elle est irrémédiablement liée, ne sera connu qu'à ce moment-là. L'idée est toujours d'atteindre le budget idéal de 2 Mds € pour le comité d'organisation alors que les dernières prévisions s'établissent encore à 2,2 Mds €.
Edgar Grospiron est aussi attendu lundi prochain sur sa vision des Jeux, alors qu'il a écrit dès le début du mois de juin dans un post sur LinkedIn qu'il avait déjà en tête « une vision très claire de ce que seront ces Jeux et de ce qu'ils peuvent accomplir ». Une philosophie en quelque sorte, guettée par les partenaires encore hésitant à rejoindre l'aventure, et qui pourrait aussi dévoiler les premières pistes pour les sports additionnels, au nombre de quatre selon les annonces d'Edgar Grospiron. Le président voudra-t-il « casser les codes » façon Tony Estanguet avec le breaking à Paris 2024, en s'affranchissant de la neige et de la glace pour choisir le cyclo-cross dont on parle beaucoup, ou le trail dont on parle moins ? À suivre.
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