
Les compagnies des eaux britanniques épinglées pour une hausse massive des pollutions
Les neuf compagnies d'Angleterre ont vu «une augmentation de 60% des incidents de pollution graves en 2024 par rapport à 2023», résume dans un communiqué l'Agence pour l'environnement (Environment Agency). Dans son rapport, cet organisme public a compté 75 épisodes de pollution grave, dont une grande partie causée par le fournisseur de la région de Londres Thames Water, en grande difficulté financière et qui cherche activement un repreneur privé pour éviter un sauvetage par l'État.
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Certains déversements «ont eu un impact sur des eaux protégées pour la faune et la baignade», tuant parfois de nombreux poissons, précise l'Agence pour l'environnement, qui pointe le sous-investissement, l'entretien défaillant et les conséquences du changement climatique. Mais «aucun de ces facteurs (...) ne peut excuser le nombre inacceptable d'incidents de l'année dernière», insiste l'organisme.
Des chiffres de la pollution «honteux»
La Commission parlementaire des Comptes publics a publié en parallèle, vendredi, un autre rapport appelant le gouvernement à réformer les régulateurs du secteur de l'eau (l'Agence pour l'Environnement et l'Ofwat), «débordés par le nombre» d'infractions des compagnies et «incapables de dissuader ces entreprises d'agir illégalement».
Alors que les factures d'eau vont augmenter au cours des prochaines années pour financer les investissements massifs indispensables, la Commission pointe dans un communiqué «les défaillances financières» et «les versements de dividendes excessifs» de ces compagnies qui plombent la confiance du public dans le secteur.
Les chiffres de la pollution «sont honteux» a réagi vendredi le ministre britannique de l'Environnement Steve Reed, indiquant qu'une Commission indépendante sur l'eau rendra ses conclusions la semaine prochaine «pour renforcer les règles afin que nous puissions nettoyer nos rivières, nos lacs et nos mers». L'exécutif travailliste, arrivé au pouvoir il y a un peu plus d'un an, a promis de réformer un secteur «en crise» et a déjà légiféré, notamment pour durcir les sanctions contre les patrons de compagnies qui ne respecteraient pas la loi.
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