
Tour de France : sosie de Jeff Tuche, showman permanent et ancien soutien de Trump, Quinn Simmons l'iconoclaste du peloton
Un look qui détonne dans le public
Les uns l'appellent Jeff Tuche parce qu'il est le sosie du personnage incarné par Jean-Paul Rouve dans la série à succès du même nom au cinéma. Les autres affirment qu'il a des airs de Laurent Brochard, champion du monde sur route en 1997 qui affichait sur son vélo une longue tignasse blonde avec ses boucles d'oreilles. La vérité se situe sans doute à mi-chemin entre les deux personnages. Quinn Simmons (Lidl-Trek) cheveux longs et longues moustaches avec ses anneaux de pirate dans les oreilles a un look qui détonne dans le peloton.
À découvrir Le classement du Tour de France 2024
Quinn Simmons, coureur au look atypique dans le peloton du Tour de France.
LOIC VENANCE / AFP
L'Américain qui veut faire du vélo un show permanent
Sans surprise, le Texan est un admirateur de Peter Sagan, le sprinteur slovaque à la forte personnalité. Pour lui, sport de haut niveau et spectacle sont indissociables et le vélo a besoin de personnages atypiques. «J'ai grandi aux États-Unis en regardant des joueurs de hockey, et ce sont de véritables stars du sport. Ils ont de la personnalité. Parfois, c'est un peu du spectacle, mais parfois, c'est authentique. Je pense que ça manque au cyclisme. Quand quelqu'un remporte une classique, il dit souvent : "J'avais de bonnes jambes, merci à l'équipe." Mais c'est ennuyeux pour un ado de 15 ans qui regarde ça à la maison», a-t-il révélé au site cyclingnews.
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Le roi des échappées infructueuses... pour le moment
Quinn Simmons sait que faire le show ne suffira pas pour se faire un vrai nom dans le peloton. Les résultats devront suivre. «Il faut d'abord gagner les grandes courses cyclistes, puis avoir un peu de style. Je sais que je dois commencer à gagner de grandes courses cyclistes », a-t-il récemment confié. Le coureur de 24 ans, qui s'est déjà construit un joli palmarès (champion du monde sur route juniors en 2019 et champion des États-Unis sur route en 2023 et 2025) est fidèle à cette ligne de conduite. Celui qui avait l'habitude d'avaler dix oeufs durs tous les matins n'a cessé de se glisser dans les échappés depuis le départ du Tour de France. Sans réussite : «Malheureusement, dans le vélo, on se souvient du nom des vainqueurs. Je veux donner une bonne image de mon équipe et de mon pays. Il n'y a que cinq Américains dans le peloton mais on est cinq bons gars.»
Même dans une échappée en montagne, il fait le show avec son père
Faire le spectacle, encore et toujours. Quinn Simmons, alors en pleine échappée dans la première étape de montagne dans le Massif central entre Ennezat et Le Mont Dore avait pris le temps d'attraper le drapeau américain que lui tendait son papa au bord de la route. Une insolite qui a tourné en boucle sur les chaînes américaines.
Suspendu pour un message pro-Trump sur Twitter
En 2020, la formation Trek-Segafredo avait annoncé que son espoir américain ne disputerait plus de courses jusqu'à nouvel ordre. Quinn Simmons avait pris des positions en faveur de Donald Trump jugées «clivantes, incendiaires et néfastes pour l'équipe» par sa direction. Après le premier débat de la campagne présidentielle américaine entre Joe Biden et Donald Trump, il avait répondu «Au revoir» dans un message accompagné d'un émoji de main noire à une journaliste néerlandaise qui invitait les pro-Trump de ne plus la suivre sur Twitter. Le recours à la main noire alors qu'il est blanc avait créé une polémique, ses détracteurs l'accusant d'appropriation culturelle.
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Ce sont aussi des moments précieux de pouvoir changer d'univers et de passer à autre chose. C'est pour ça que je n'ai pas voulu me précipiter, ne pas retomber tout de suite dans un autre projet trop important. J'ai eu des propositions qui me paraissaient prématurées. J'avais vraiment besoin de calmer le jeu, prendre du recul. « J'ai découvert des univers qui n'étaient pas du tout les miens, politiques, économiques. Je me suis mis en mode éponge, à essayer de comprendre, de progresser, de prendre mes responsabilités petit à petit » Quand vous regardez dans le rétro, que retenez-vous de ces quinze dernières années ?Ce que j'ai adoré dans cette aventure, c'est qu'on est parti d'une feuille blanche, quasiment. J'ai eu cette chance d'être là dès le début, avec Bernard Lapasset (coprésident avec lui du comité de candidature, décédé en mai 2023), Michaël (Aloïsio, directeur général délégué de Paris 2024) et Étienne (Thobois, directeur général). On était au siège du CNOSF (comité national olympique et sportif français), dans un bureau, à quatre autour de la table. C'était fort d'imaginer toutes les étapes, le projet, la stratégie. J'ai découvert des univers qui n'étaient pas du tout les miens, politiques, économiques. Je me suis mis en mode éponge, à essayer de comprendre, de progresser, de prendre mes responsabilités petit à petit. Cette ascension a été un peu exponentielle. Jusqu'à prendre les rênes après l'attribution des Jeux en septembre 2017 ?À partir de l'organisation, ma vie a basculé. J'incarnais, mais il fallait aussi que je sois le patron et celui qui disait oui ou non. Dans la même journée, je devais me prononcer sur des sujets auprès d'acteurs politiques, de sponsors, d'entités sportives en France, à l'international. J'ai aimé essayer en permanence de trouver des consensus, des compromis, résister face à tous ceux qui n'y croyaient pas. Et rester calme, mais déterminé. 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