
«On ne peut pas lui reprocher d'utiliser la langue de bois» : à Limoges, l'offensive sans filtre d'un maire face aux «narcos»
PORTRAIT - Face à la hausse des violences urbaines dans sa ville, Émile Roger Lombertie adopte un discours franc et direct, quitte à choquer pour alerter. Une approche naturelle pour ce psychiatre, qui estime être un gaulliste « du peuple ».
« Le déni de la réalité entraîne la négation de ceux qui la vivent. » C'est avec un brin de philosophie qu'Émile Roger Lombertie analyse son propre franc-parler. Depuis plusieurs jours, le maire de Limoges ne mâche pas ses mots dans ses interventions médiatiques pour réagir aux violences urbaines qui ont émaillé sa ville. « Enfants soldats », « guérilla urbaine », « zone de non-droit », l'édile divers droite de 74 ans est au national comme au local : sans filtre. « C'est quelqu'un de très proche du peuple, qui parle à tout le monde dans les marchés, souligne un observateur de la vie politique limougeaude. Toujours sur le même ton et avec de l'humour, un peu à la Chirac. »
À lire aussi Limoges, Béziers, Nîmes… Ces villes otages d'une délinquance ultraviolente
Émile Roger Lombertie est un habitué des coups de gueule et des petites phrases, notamment pour souligner la dégradation de la ligne ferroviaire Polt. Comme au conseil municipal de décembre 2022, quand il a, par une boutade, titillé la laïcité de l'opposition de gauche en lui souhaitant un
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« Une noire n'a rien à faire à ce poste » : la députée Nadège Abomangoli dépose plainte après des insultes racistes et sexistes
La missive est arrivée le 11 juillet sur le bureau de Nadège Abomangoli, à l'Assemblée nationale. Anonyme, le texte regorge de termes dégradants et insultants à l'égard de la députée insoumise de la 10e circonscription de Seine-Saint-Denis, également vice-président de la chambre basse du parlement. « Madame la fausse vice-présidente », peut-on lire d'entrée. Puis : « Vous êtes une erreur de casting » ; « L'esclavage a été aboli mais il y a des limites à se sentir à l'aise » ; « Partez. Vous n'avez pas votre place ici ». Mais aussi et surtout : « Une noire n'a rien à faire à ce poste » ; « Première femme noire vice-présidente, j'en ai des frissons de malaise, le décolonialisme ne vous rend pas légitime ». Ce mercredi, Nadège Abomangoli annonce sur X avoir porté plainte. « Face au silence institutionnel envers les nostalgiques du passé colonial, nous serons toujours là pour nous battre. Ces violences nécessitent une condamnation et la nuance n'a pas sa place dans leur dénonciation », s'insurge l'élue, à qui l'insoumis Aurélien Taché a apporté son soutien. Confrontée à l'anonymat de l'auteur de la lettre, qui se vante d'avoir « la parole décomplexée » et assure que « la vie suivra son cours », Chirinne Ardakani, l'avocate de Nadège Abomangoli, a dû porter plainte contre X des chefs « outrage envers une personne investie de l'autorité publique, à défaut d'une mission de service public, alternativement, d'injure non publique à caractère raciste et sexiste ». Dans le même communiqué, le conseil de l'élue insoumise fustige les propos « empreints de clichés xénophobes et misogynes » retrouvés dans le courrier, dont l'objectif est d'attenter à la personne de Nadège Abomangoli « en la dénigrant et en la stigmatisant pour ce qu'elle est et ce qu'elle fait ». Ces propos, poursuit Chirinne Ardakani, « s'inscrivent dans un contexte plus large et réitéré en ce que plusieurs collègues de Madame Nadège Abomangoli, de toutes les sensibilités, ont fait l'objet de tels agissements ces derniers mois, à l'instar du racisme et du sexisme ordinaire que subissent chaque jour des milliers de citoyens ». Effectivement, d'autres députés ont été la cible d'injures à caractère raciste depuis leur investiture, à l'image des insoumis Carlos Martens Bilongo et Aly Diouara . Mardi, l'avocate de ce dernier a annoncé dans un communiqué que sept personnes seraient jugées devant le tribunal correctionnel de Paris le 10 décembre à la suite d'une plainte du député victime de cyberharcèlement après son élection.


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