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« Si les élus veulent la guerre civile… » : à Limoges, 200 manifestants ont protesté contre des propos du maire jugés stigmatisants
« Si les élus veulent la guerre civile… » : à Limoges, 200 manifestants ont protesté contre des propos du maire jugés stigmatisants

Le Parisien

time2 days ago

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« Si les élus veulent la guerre civile… » : à Limoges, 200 manifestants ont protesté contre des propos du maire jugés stigmatisants

La polémique ne se tarit pas. Environ 200 personnes ont défilé dimanche dans le calme à Limoges pour protester contre des propos jugés stigmatisants du maire (divers droite) Émile Roger Lombertie concernant les habitants d'un quartier prioritaire, théâtre de violences urbaines quelques jours auparavant. « Je suis profondément choquée que l'on nous traite d'animaux. Si les élus veulent la guerre civile, ils ne peuvent pas mieux s'y prendre que de tenir de tels propos », a déclaré Fatiha Zemani, se présentant comme issue de la plus vieille famille maghrébine et musulmane de Limoges. Dans la nuit du 18 au 19 juillet, des affrontements ont eu lieu dans le quartier du Val de l'Aurence entre les forces de l'ordre et une centaine de personnes masquées, armées de mortiers, cocktails Molotov et battes de baseball, qui s'en sont aussi pris à des véhicules en circulation, certains avec des enfants à bord. Auprès de différents médias, dont BFMTV et CNews, M. Lombertie a parlé de « mexicanisation des quartiers », de « zone de non droit », peuplée « d'enfants soldats », suscitant une vive émotion parmi les habitants et responsables associatifs. « Beaucoup sont musulmans salafistes intégristes », a déclaré l'élu de 74 ans, en parlant des habitants du Val de l'Aurence, où prospèrent selon lui « l'idéologie musulmane » et « l'idéologie de gauche et d'extrême gauche LFI ». « Quand on considère les gens comme des bêtes et qu'on les laisse libres comme des bêtes, ils ont des comportements de bête », a-t-il aussi déclaré au site d'extrême droite Boulevard Voltaire. « Ce sont des propos inacceptables. Nos enfants sont bien éduqués. Nous ne cautionnons pas les violences, mais nous ne pouvons pas rester silencieux face à ces stigmatisations », a souligné Hassan El Kanneb, président de l'Association des Marocains de Limoges, à l'origine de la mobilisation. Yasmine El Bouzrati, Franco-Marocaine de 22 ans, faisait partie du cortège. « J'ai travaillé au Val de l'Aurence. Les enfants que j'ai accompagnés (…) veulent apprendre, découvrir. Ces stéréotypes ancrés dans notre société n'ont pas leur place dans la bouche d'un élu », a-t-elle dit. Plusieurs élus municipaux PCF, PS et PRG, un élu de la majorité municipale ainsi que la députée LFI Manon Meunier étaient présents aux côtés des manifestants. L'opposition de gauche avait déjà publiquement dénoncé des « amalgames » et quatre adjoints du maire avaient déploré des propos « inacceptables ». Cette nuit de violences avait fait neuf blessés parmi les policiers. Une enquête est en cours.

Jérôme Fourquet : «Les mortiers d'artifice, l'arme signature d'une guérilla urbaine à la française»
Jérôme Fourquet : «Les mortiers d'artifice, l'arme signature d'une guérilla urbaine à la française»

Le Figaro

time4 days ago

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Jérôme Fourquet : «Les mortiers d'artifice, l'arme signature d'une guérilla urbaine à la française»

Réservé aux abonnés TRIBUNE - Depuis une quinzaine d'années, les mortiers d'artifice sont devenus l'outil central des émeutiers pour affronter les forces de l'ordre. Leur diffusion massive traduit une organisation logistique inquiétante à même de fragiliser le monopole de l'État sur la violence légitime, estime le directeur du département opinion et stratégies d'entreprise de l'Ifop. Jérôme Fourquet est l'auteur de Métamorphoses françaises, Le Seuil , 2024. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Sur le plan des violences urbaines, pas une semaine ne se passe sans que des faits graves ne se déroulent dans une cité de région parisienne ou jusqu'à désormais dans des villes moyennes comment récemment à Nîmes, Limoges, Charleville-Mézières ou bien Béziers. Ces violences urbaines constituent un bruit de fond permanent auquel la société a fini par s'habituer, sans forcément prendre pleinement conscience de la gravité du problème et des franchissements de seuils qui se sont produits au cours des dernières années. Ainsi par exemple, les mortiers d'artifices, qui étaient encore très peu présents lors des émeutes de 2005, sont aujourd'hui massivement employés par les émeutiers et leur permettent de rééquilibrer partiellement le rapport de force vis-à-vis des policiers et gendarmes, qui ne sont plus les seuls à posséder des projectiles précis et d'assez longue portée (LBD et gaz lacrymogènes). Ces tirs de mortiers d'artifice…

« Irresponsables et dangereux » : des adjoints et l'opposition dénoncent les propos du maire de Limoges après les violences urbaines
« Irresponsables et dangereux » : des adjoints et l'opposition dénoncent les propos du maire de Limoges après les violences urbaines

Le Parisien

time4 days ago

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« Irresponsables et dangereux » : des adjoints et l'opposition dénoncent les propos du maire de Limoges après les violences urbaines

L'opposition de gauche dénonce des « amalgames », quatre adjoints des propos « inacceptables » : les déclarations du maire de Limoges , Émile Roger Lombertie (Divers droite), sur les violences urbaines dans un quartier prioritaire de sa ville, ont suscité l'indignation. Dans la nuit de vendredi à samedi, des affrontements avaient éclaté pendant trois heures entre les forces de l'ordre et une centaine de personnes masquées et armées de mortiers, cocktails Molotov et battes de base-ball, qui s'en étaient aussi pris à des véhicules en circulation, certains avec des enfants à bord. Auprès de différents médias, dont BFMTV, CNews ou encore le site d'extrême droite Boulevard Voltaire, Émile Roger Lombertie a parlé de « mexicanisation des quartiers », de « zone de non droit », peuplée « d'enfants soldats ». « Beaucoup sont musulmans salafistes intégristes », a déclaré l'élu de 74 ans, en parlant des habitants du Val de l'Aurence, un des neuf quartiers prioritaires de cette ville de 130 000 habitants où prospèrent selon lui « l'idéologie musulmane » et « l'idéologie de gauche et d'extrême gauche LFI ». « Quand on considère les gens comme des bêtes et qu'on les laisse libres comme des bêtes, ils ont des comportements de bête », a-t-il aussi déclaré à Boulevard Voltaire. Le PS a critiqué les « amalgames et caricatures » du maire, en poste depuis 2014. L'élue socialiste Gulsen Yildirim a dénoncé sur X des propos « irresponsables et dangereux ». Le député LFI de la Haute-Vienne, Damien Maudet, a annoncé saisir le procureur de la République au titre de l'article 40 du code de procédure pénale, pour « injure envers un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur religion ». « Nous devons faire preuve de fermeté envers les délinquants qui nuisent à la tranquillité publique. Mais cette fermeté ne doit jamais servir de prétexte à une stigmatisation collective », a écrit le responsable local du PRG, Jérémy Eldid. Quatre adjoints au maire ont aussi critiqué les propos de M. Lombertie. Vincent Brousse, Muriel Laskar et Samia Riffaud ont notamment dénoncé dans un communiqué commun sa comparaison « inacceptable » avec le monde animal, tout comme un quatrième, Vincent Léonie, jeudi. Après cette nuit de violences, qui a fait neuf blessés parmi les policiers, une enquête a été ouverte pour participation avec arme à un attroupement, violences sur fonctionnaires de police, extorsion aggravée et dégradations en bande organisée du bien d'autrui. Cet été est le quatrième consécutif marqué par des épisodes de violences urbaines à Limoges.

Violences urbaines : «La République doit comprendre que, si elle est encore en paix, certains lui ont déjà déclaré la guerre»
Violences urbaines : «La République doit comprendre que, si elle est encore en paix, certains lui ont déjà déclaré la guerre»

Le Figaro

time5 days ago

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Violences urbaines : «La République doit comprendre que, si elle est encore en paix, certains lui ont déjà déclaré la guerre»

FIGAROVOX/TRIBUNE - Les violences urbaines qui ont émaillé Limoges, Nîmes ou encore Compiègne ces derniers jours doivent nous alerter sur la montée de l'insécurité, explique Céline Cléber, auteur de Douce France. Ce combat doit engager toutes nos institutions, ajoute-t-elle. Céline Cléber est haut fonctionnaire. Elle a publié en 2025 Douce France, l'étincelle, aux éditions du Toucan noir. Elle écrit sous pseudonyme. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié À Limoges, Nîmes ou Compiègne, et dans bien d'autres villes, les violences des derniers jours sont en fait constitutives d'une véritable guérilla urbaine. Publicité Les émeutes de ce type ne sont pas une nouveauté. Les premières commencent dès 1979 à Vaulx-en-Velin, dans la banlieue de Lyon. Les années 80 et 90 verront l'enracinement du phénomène qui, depuis, n'a cessé de prospérer, même si certaines années sont « meilleures » que d'autres. À chaque fois, ou presque, le scénario est le même : policiers ou gendarmes tentent d'appréhender des malfaiteurs et une partie de la population du quartier les empêche d'agir. Si un délinquant est blessé ou tué, c'est la déflagration. La réaction des pouvoirs publics est aussi toujours la même : dans l'urgence, le Gouvernement envoie des forces mobiles, tandis qu'en sous-main on conseille aux policiers et gendarmes de ne pas faire de zèle dans le quartier, «pour calmer le jeu». Il y a rarement un ordre écrit, mais une consigne orale qui vient du cabinet du ministre de l'Intérieur, et que le préfet répercute lors de sa réunion de sécurité régulière avec les chefs des services du département. De leur côté, les maires affichent leur incompréhension et réclament, plus de moyens, plus de prévention… À lire aussi «On va avoir des enfants-soldats dans nos cités» : à Limoges, les violences urbaines inquiètent les autorités Quelques semaines plus tard, tout est oublié et la Justice…ne passe pas, ou pas toujours, ou pas vraiment. Après les émeutes de 2023, à la suite de la mort de Nahel Merzouk, un rapport des inspections générales de la Justice (IGJ) et de l'Administration (IGA) montre que sur 2 519 majeurs poursuivis, 1249 ont été jugés et condamnés. 60 % des condamnés l'ont été à de la prison ferme, dans les deux tiers des cas à une peine inférieure à 12 mois. Dit autrement, cela signifie que seulement 10% des poursuivis ont été condamnés à plus d'un an d'emprisonnement. Cerise sur le gâteau, la durée moyenne des peines aura été de... 8,9 mois, inférieure à celle d'une année « classique », par exemple 9,7 mois, pour l'année 2021, sans compter les très fréquents aménagements de peines. Sur plus long terme, on « rénove », « réhabilite » et « désenclave » des quartiers à coups de centaines de millions d'euros, plus de 120 milliards depuis 2010. Et pourtant rien ne change ! J'entends déjà certains bobos des beaux quartiers sur le thème « puisque cela existe depuis 40 ans, pourquoi s'exciter aujourd'hui ? ». C'est que la situation est devenue très inquiétante parce que se cumulent cinq facteurs de risques qui ont pris une ampleur considérable, comme j'ai voulu l'exposer dans Douce France (Toucan noir, 2025). Les islamistes partagent avec les dealers les mêmes origines, la même (in)culture, notamment religieuse, les mêmes quartiers, la même haine de la France. Publicité L'a montée de la drogue est évidente. Tout parent sait que de la drogue est désormais proposée à ses enfants dans la plupart des soirées. Si les vols à l'étalage, de voitures ou les braquages ayant mal tournés étaient fréquemment à l'origine des troubles jusqu'aux années 2000, c'est aujourd'hui le trafic de drogue qui est au cœur des violences. Dès 1992, Julien Dray est contraint de reconnaître, dans un rapport sur la violence des jeunes dans les banlieues, que cette violence est aussi issue des manipulations des caïds et des dealers pour contrarier les interventions des forces de police dans leurs secteurs. La massification par le nombre des attaquants, rendue possible par l'immigration incontrôlée qui offre aux trafiquants une main-d'œuvre désœuvrée, étrangère à nos valeurs et potentiellement inépuisable, et leur coordination, grâce aux réseaux sociaux et aux smartphones, se traduisent par de véritables opérations d'assaut ou d'embuscades destinées à blesser, voire tuer des agents des forces de l'ordre, illustrées par l'incroyable tentative d'intimidation des attaques de prisons d'avril dernier. Si les moyens de communication modernes facilitent la mobilisation des émeutiers, ils l'encouragent aussi en diffusant des messages banalisant violence et trafics, et très hostiles aux forces de sécurité. (Rapport IGJ-IGA). À lire aussi «Les chiffres sont ce qu'ils sont» : 36% des mis en cause de l'agglomération parisienne sont étrangers, annonce Laurent Nuñez Dans le même temps, l'ultraviolence a connu une explosion en France. La violence est désinhibée pour des voyous qui déshumanisent leurs adversaires, ce qui permet toutes les abjections, comme d'exécuter un concurrent puis de le brûler, le tout filmé et diffusé sur les réseaux (Nîmes). L'ONU y recense, en 2023, 1,34 homicide volontaire par 100 000 habitants. C'est le taux le plus élevé de toute l'Europe de l'Ouest, à comparer au 0,91 allemand ou au 0,69 espagnol. Il y a plus d'homicides en France qu'en…Italie, en dépit de ses mafias, camorra et autres Ndrangheta (taux de 0, 57). Ce pays montre d'ailleurs qu'il n'y a pas de fatalité : il y avait plus de 1000 homicides volontaires dans la botte en 1995, ils sont tombés à 338 en 2023, contre…. 887 en France. L'islam le plus frustre constitue un trait d'union entre l'immense majorité des voyous et nourrit un sentiment de toute-puissance et d'hostilité à la France mécréante, d'autant plus qu'il s'y mêle un «décolonialisme» simpliste, exploité par certaines forces politiques et que diffuse une partie des médias. Les islamistes partagent avec les dealers les mêmes origines, la même (in)culture, notamment religieuse, les mêmes quartiers, la même haine de la France. Le risque le plus grand est désormais qu'ils se rejoignent sur les objectifs, à savoir mettre l'État à genoux. La République doit comprendre que, si elle est encore en paix, certains lui ont déjà déclaré la guerre, sur son sol. Cet État, justement, est faible, divisé entre un ministre de l'Intérieur allant et un Garde des Sceaux, coincé par des magistrats souvent isolés dans leurs certitudes. Un État qui traite tous ces symptômes comme autant d'évènements isolés, alors que c'est à une vague collective de détestation et de rejet qu'il doit faire face. La justice sanctionne, modérément, des «violences aggravées» ou des «destructions ou dégradations de biens», là où elle devrait frapper la « participation active à un attroupement armé », la « rébellion », voire des « mouvements insurrectionnels », avec à la clé des peines beaucoup plus lourdes, quitte à ce que le législateur fasse évoluer le Code pénal. Publicité Des risques qui constituent autant de fronts : lutter sans pitié contre le trafic de stupéfiants, réduire la pression migratoire sur notre territoire et mieux encadrer les réseaux sociaux, stopper la banalisation de la violence et imposer les valeurs de la culture française, dont fait partie la pacification des mœurs, éradiquer l'islamisme, rendre à l'État son autorité et, osons les mots, sa capacité à faire usage de la force. La République doit comprendre que, si elle est encore en paix, certains lui ont déjà déclaré la guerre, sur son sol. Un ministre de l'Intérieur, en dépit de ses qualités, ne suffira pas pour mener cette guerre-là, qui doit engager toutes nos institutions, chef de l'État, Parlement, Gouvernement, et jusqu'au Conseil constitutionnel, devenu l'un des principaux freins au rétablissement de l'État de droit, le vrai, celui des citoyens honnêtes.

«On ne peut pas lui reprocher d'utiliser la langue de bois» : à Limoges, l'offensive sans filtre d'un maire face aux «narcos»
«On ne peut pas lui reprocher d'utiliser la langue de bois» : à Limoges, l'offensive sans filtre d'un maire face aux «narcos»

Le Figaro

time5 days ago

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«On ne peut pas lui reprocher d'utiliser la langue de bois» : à Limoges, l'offensive sans filtre d'un maire face aux «narcos»

Réservé aux abonnés PORTRAIT - Face à la hausse des violences urbaines dans sa ville, Émile Roger Lombertie adopte un discours franc et direct, quitte à choquer pour alerter. Une approche naturelle pour ce psychiatre, qui estime être un gaulliste « du peuple ». « Le déni de la réalité entraîne la négation de ceux qui la vivent. » C'est avec un brin de philosophie qu'Émile Roger Lombertie analyse son propre franc-parler. Depuis plusieurs jours, le maire de Limoges ne mâche pas ses mots dans ses interventions médiatiques pour réagir aux violences urbaines qui ont émaillé sa ville. « Enfants soldats », « guérilla urbaine », « zone de non-droit », l'édile divers droite de 74 ans est au national comme au local : sans filtre. « C'est quelqu'un de très proche du peuple, qui parle à tout le monde dans les marchés, souligne un observateur de la vie politique limougeaude. Toujours sur le même ton et avec de l'humour, un peu à la Chirac. » À lire aussi Limoges, Béziers, Nîmes… Ces villes otages d'une délinquance ultraviolente Émile Roger Lombertie est un habitué des coups de gueule et des petites phrases, notamment pour souligner la dégradation de la ligne ferroviaire Polt. Comme au conseil municipal de décembre 2022, quand il a, par une boutade, titillé la laïcité de l'opposition de gauche en lui souhaitant un

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