
Des élus républicains appellent le Canada à limiter la fumée
(Washington) Six législateurs républicains ont fait parvenir une lettre à l'ambassadrice du Canada pour demander au pays d'agir face aux incendies de forêt qui, selon eux, ont provoqué des volutes de fumée au-delà de la frontière internationale, jusque dans leurs États respectifs.
Kelly Geraldine Malone
La Presse Canadienne
Dans une lettre envoyée mardi à l'ambassadrice canadienne aux États-Unis, Kirsten Hillman, les représentants républicains Tom Tiffany, Brad Finstad, Tom Emmer, Michelle Fischbach, Glenn Grothman et Pete Stauber, du Wisconsin et du Minnesota, affirment que leurs électeurs sont confrontés à la fumée suffocante des incendies de forêt canadiens.
« Alors que nous entrons dans le pic de la saison des incendies, nous aimerions savoir comment votre gouvernement prévoit d'atténuer les incendies de forêt et la fumée qui se propage vers le sud », indique la lettre.
Les législateurs affirment que les années successives d'incendies de forêt au Canada ont dégradé la qualité de l'air dans leurs États respectifs et privé les Américains de leur possibilité de profiter de l'été.
Ils ont montré du doigt la gestion forestière et les incendies criminels comme facteurs possibles à l'origine des incendies, mais n'ont pas mentionné le changement climatique.
Les six ont exhorté Mme Hillman à transmettre leurs préoccupations à Ottawa, en particulier à Ressources naturelles Canada et au Service canadien des forêts.
L'ambassade du Canada à Washington, Ressources naturelles Canada et le cabinet de la ministre de la Gestion des urgences, Eleanor Olszewski, n'ont pas encore répondu aux demandes de commentaires.
« Grâce à toutes les technologies dont nous disposons, tant pour prévenir que pour combattre les incendies de forêt, cette tendance inquiétante peut être inversée si des mesures appropriées sont prises », ont affirmé les représentants républicains dans leur lettre.
La lettre évoquait la saison des incendies de forêt de 2023 au Canada, la pire jamais enregistrée. Les incendies qui ont ravagé le pays cette année-là ont projeté une épaisse fumée jusqu'aux États-Unis et même au-delà de l'océan Atlantique, jusqu'en Europe du Nord.
Les responsables canadiens ont averti le mois dernier que la saison des incendies de forêt de cette année pourrait être la deuxième plus importante de l'histoire. Bien que les incendies aient causé des destructions massives et déclenché des évacuations dans plusieurs provinces cette saison, la menace semble s'être quelque peu atténuée récemment.
Veronica Bistodeau, fonctionnaire de la ville de Big Falls, dans le nord du Minnesota, a déclaré que la qualité de l'air au camping et au centre équestre de Big Falls n'avait pas été trop mauvaise cet été.
« Cette année, la qualité de l'air a probablement été meilleure que les deux dernières années », a estimé Mme Bistodeau mercredi.
Le camping de Big Falls, situé près des chutes de la rivière Bigfork, a été touché par la fumée des incendies de forêt canadiens ces dernières années. Mme Bistodeau a indiqué avoir vu des gens porter des masques à cause de la fumée, mais n'avoir connaissance d'aucune annulation de réservation de camping en lien avec la fumée.
Ottawa a averti que le climat du Canada continue de se réchauffer plus rapidement que la moyenne mondiale et que les conditions météorologiques extrêmes deviendront plus fréquentes et plus graves, contribuant à une augmentation des sécheresses et des incendies de forêt.
Cette lettre intervient à un moment tendu dans les relations canado-américaines, en raison des tentatives du président américain, Donald Trump, de réorganiser le commerce mondial par le biais de droits de douane et de ses appels répétés à l'intégration du Canada au sein des États-Unis.
Le Canada et les États-Unis cherchent à négocier un nouvel accord économique et de sécurité d'ici le 21 juillet.
M. Trump a qualifié le changement climatique de « canular » et son administration a licencié tous les scientifiques travaillant sur un rapport phare sur le climat.
Son administration a supprimé toute mention du changement climatique des sites internet et des rapports gouvernementaux et a gelé le financement de la recherche climatique.
En juin, le président américain a signé un décret sur la prévention et la lutte contre les incendies de forêt, qui ne mentionnait pas non plus le changement climatique.
Donald Trump a imputé aux autorités de la Californie la récente vague d'incendies de forêt dévastateurs dans l'État, affirmant qu'elles avaient mal géré l'atténuation des incendies et leur réponse aux brasiers.
Le président a affirmé que les collectivités pouvaient prévenir les incendies en déblayant les matériaux combustibles, comme les branches tombées et les broussailles.
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2 hours ago
- La Presse
Les garderies plaident la tolérance pour éviter l'expulsion d'enfants d'immigrants
Une directive envoyée aux garderies par le ministère de la Famille le 9 juillet donne 14 jours aux parents détenant un permis de travail ouvert pour retirer leurs enfants bénéficiant d'une place à 9,35 $ par jour. Des regroupements de garderies demandent à Québec de faire preuve de tolérance et de protéger les enfants d'immigrants inscrits dans des milieux de garde subventionnés, qui risquent d'en être exclus. Mardi, le ministère de la Famille a confirmé avoir reçu une mise en demeure de la part de parents. Ce qu'il faut savoir Une directive envoyée par le ministère de la Famille donne 14 jours aux parents détenteurs d'un permis de travail ouvert pour retirer leurs enfants de leur garderie subventionnée. Des associations de garderies demandent au gouvernement de faire preuve de tolérance afin que les enfants qui occupent déjà ces places à 9,35 $ par jour ne soient pas expulsés. Le ministère de la Famille a confirmé avoir reçu une mise en demeure de la part de parents. À cause des « flous administratifs » actuels, les enfants de parents titulaires d'un permis de travail ouvert pourraient perdre leur place subventionnée en garderie, déplorent des acteurs du milieu de la petite enfance, qui demandent des solutions rapides. « Une fois qu'un enfant s'habitue au service de garde, à ses amis, à ses éducatrices, je trouverais ça drastique de retirer l'enfant », avance le président de l'Association des garderies privées du Québec (AGPQ), Sami Alahmad. Une directive envoyée aux garderies par le ministère de la Famille le 9 juillet donne 14 jours aux parents détenant un permis de travail ouvert pour retirer leurs enfants bénéficiant d'une place à 9,35 $ par jour, ce qui entraîne des conséquences dramatiques pour plusieurs familles. Lisez l'article « Directive sur la contribution réduite : des enfants d'immigrants sommés de quitter leur CPE » C'est le cas de Suzanne Minkam, arrivée du Congo il y a deux ans avec un permis de travail ouvert, qui craint de perdre la place en garderie subventionnée de sa fille de 17 mois, qu'elle élève seule, et d'avoir à quitter son emploi d'éducatrice dans le même établissement, puisque son salaire est insuffisant pour pouvoir payer une place en garderie non subventionnée. Le gouvernement affirme qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle règle et que le Règlement sur la contribution réduite, entré en vigueur en 2006, « n'a jamais été modifié ». Selon des regroupements de garderies, la réponse n'est pas aussi simple que de procéder à quelques ajustements administratifs. Les expulsions engendreront des conséquences humaines importantes chez les parents et leurs enfants. Des confusions lourdes en conséquences De plus, les directives émises par le ministère de la Famille manquent de clarté, déplore Sami Alahmad. « À la lumière des dernières informations, j'ai lu et relu le guide d'admissibilité qu'ils nous ont fourni et j'ai toujours de la difficulté à comprendre ce que le gouvernement nous demande », dénonce-t-il. Il reconnaît qu'il a pu y avoir eu des incompréhensions dans l'application du règlement, mais il s'agissait d'« erreurs de bonne foi » et on « ne devrait pas faire payer les enfants pour cela », insiste-t-il. Josée Garant, directrice du Bureau coordonnateur de garderies en milieu familial du quartier Saint-Léonard, à Montréal, a passé la journée de mardi à éplucher les dossiers des enfants concernés par la directive dans son organisation. C'est désolant, au-delà de tout, ce sont des enfants. On devrait se concentrer sur l'aspect humain avant tout. Ils vont perdre une stabilité, un lieu important d'attachement. Josée Garant, directrice du Bureau coordonnateur de garderies en milieu familial du quartier Saint-Léonard M. Alahmad ne sait pas encore combien de bambins fréquentant les garderies de son association sont touchés par ce critère d'admissibilité, mais ils sont nombreux, et il « se voit difficilement dire au revoir à ces enfants », confie-t-il. Le gouvernement doit faire preuve de tolérance et permettre aux enfants qui sont déjà en garderie subventionnée de terminer leur parcours à la petite enfance de la même manière qu'ils l'ont commencé, demande le président de l'AGPQ, qui s'inquiète des conséquences sur les familles concernées. Il n'est pas le seul à demander une telle souplesse. « On pense que les enfants ne devraient pas être tributaires du statut de leurs parents et qu'il devrait y avoir des efforts afin d'accommoder ces familles-là », avance la directrice générale adjointe aux affaires publiques et gouvernementales pour l'Association québécoise des CPE (AQCPE), Geneviève Blanchard. Pour cette dernière, le « nœud de l'affaire » semble être que le gouvernement veut s'assurer que le parent détenteur d'un permis ouvert occupe un emploi. Le ministère de la Famille devrait trouver une manière de faire cette vérification, pour « maintenir dans le système des familles qui ont déjà été intégrées », note-t-elle. « On semble l'oublier, mais les services éducatifs à l'enfance, c'est un puissant agent d'intégration. » L'AQCPE a déjà reçu beaucoup de demandes, tant de la part des éducatrices que des parents, sur la façon de répondre à cette directive et sur les ressources qui pourraient les aider. Au moment de publier ces lignes, le ministère de la Famille n'avait pas répondu à notre demande d'entrevue. La députée libérale de Westmount–Saint-Louis et porte-parole de l'opposition officielle en matière de famille, Jennifer Maccarone, peine à comprendre le changement d'attitude soudain du gouvernement. Elle déplore les impacts de cette directive sur le milieu de la petite enfance, qui peine déjà à répondre à la demande pour l'ensemble des demandeurs. Ce ne sont pas juste les enfants de parents détenant un permis de travail ouvert qui vont être touchés, la perte d'éducatrices qualifiées aura des impacts sur l'accès au service de plusieurs familles, explique-t-elle. « Ils sont en train de créer un problème où il n'y en a pas », déplore Mme Maccarone, qui n'a jamais entendu cet enjeu être soulevé par le gouvernement caquiste alors qu'elle est députée depuis sept ans. Des parents veulent poursuivre le ministère de la Famille Selon une mise en demeure obtenue par Radio-Canada mardi, des parents originaires de France et d'Ukraine veulent poursuivre en justice le ministère de la Famille, advenant l'exclusion de leurs enfants d'une garderie subventionnée. Le document indique que les parents contestent notamment la légalité et la validité de la directive sur l'admissibilité au programme de places à contribution réduite. Après la présentation de leurs permis de travail ouverts, leurs enfants ont été acceptés en 2024 dans une garderie subventionnée en milieu familial. Le bureau coordonnateur du Centre de la petite enfance du Parc leur a toutefois annoncé qu'en vertu de la directive, ils devaient maintenant quitter la garderie. Mardi, l'attachée de presse de la ministre de la Famille, Suzanne Roy, a confirmé qu'une mise en demeure a été reçue par le Ministère, ajoutant que le statut des personnes concernées serait vérifié.


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5 hours ago
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Une directive envoyée aux garderies par le ministère de la Famille le 9 juillet donne 14 jours aux parents détenant un permis de travail ouvert pour retirer leurs enfants bénéficiant d'une place à 9,35 $ par jour, ce qui entraîne des conséquences dramatiques pour plusieurs familles. Lisez l'article « Directive sur la contribution réduite : des enfants d'immigrants sommés de quitter leur CPE » C'est le cas de Suzanne Minkam, arrivée du Congo il y a deux ans avec un permis de travail ouvert, qui craint de perdre la place en garderie subventionnée de sa fille de 17 mois, qu'elle élève seule, et d'avoir à quitter son emploi d'éducatrice dans le même établissement, puisque son salaire est insuffisant pour pouvoir payer une place en garderie non subventionnée. Le gouvernement affirme qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle règle. Le Règlement sur la contribution réduite, entré en vigueur en 2006, « n'a jamais été modifié » et les parents ayant un permis de travail ouvert n'ont jamais été admissibles à ce programme, soutient le ministère de la Famille. Selon des regroupements de garderies, la réponse n'est pas aussi simple que de procéder à quelques ajustements administratifs. Les expulsions engendreront des conséquences humaines importantes chez les parents et leurs enfants. Des confusions lourdes en conséquences De plus, les directives émises par le ministère de la Famille manquent de clarté, déplore Sami Alahmad. « À la lumière des dernières informations, j'ai lu et relu le guide d'admissibilité qu'ils nous ont fourni et j'ai toujours de la difficulté à comprendre ce que le gouvernement nous demande », dénonce-t-il. Il reconnaît qu'il a pu y avoir eu des incompréhensions dans l'application du règlement, mais il s'agissait d'« erreurs de bonne foi » et on « ne devrait pas faire payer les enfants pour cela », insiste-t-il. Josée Garant, directrice du Bureau coordonnateur de garderies en milieu familial du quartier Saint-Léonard, à Montréal, a passé la journée de mardi à éplucher les dossiers des enfants concernés par la directive dans son organisation. C'est désolant, au-delà de tout, ce sont des enfants. On devrait se concentrer sur l'aspect humain avant tout. Ils vont perdre une stabilité, un lieu important d'attachement. Josée Garant, directrice du Bureau coordonnateur de garderies en milieu familial du quartier Saint-Léonard M. Alahmad ne sait pas encore combien de bambins fréquentant les garderies de son association sont touchés par ce critère d'admissibilité, mais ils sont nombreux, et il « se voit difficilement dire au revoir à ces enfants », confie-t-il. 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