
Crash d'Ethiopian Airlines: Boeing échappe à un procès au civil
L'accord a été trouvé in extremis entre Boeing et le canadien Paul Njorobe, qui a perdu sa famille (femme, enfants et belle-mère), lors du crash meurtrier d'un Boeing 737 Max d'Ethiopian Airlines, le 10 mars 2019. Conséquence : le constructeur aéronautique échappe, de nouveau, à un procès fédéral au civil, qui devait s'ouvrir ce lundi 14 juillet.
« Le montant de l'accord est confidentiel », a indiqué le cabinet Clifford Law, spécialisé dans l'aviation, qui représente Paul Njorobe. Boeing a reconnu sa responsabilité dans le crash du 737 Max d'Ethiopian Airlines mais aussi dans celui d'un même appareil de la compagnie indonésienne Lion Air fin octobre 2018 (189 morts) car « la conception du MCAS (le logiciel antidécrochage du 737 Max, NDLR) a contribué à ces événements ».
À lire aussi Boeing mis en cause dans l'enquête sur l'incident d'Alaska Airlines, dont l'avion avait perdu une porte en vol
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«Plusieurs milliards de dollars» d'indemnisations versées
Le juge Jorge Alonso - qui siège dans un tribunal fédéral de Chicago (Illinois) et qui centralise toutes les plaintes civiles - a constitué des groupes de cinq à six plaignants, afin de simplifier la procédure, et a fixé une date de procès pour chacun de ces derniers. En cas d'accord à l'amiable entre les parties, le procès est annulé. De source judiciaire, un procès est programmé le 3 novembre 2025, pour le dernier groupe de plaignants liés au crash d'Ethiopian Airlines.
Boeing précise que plus de 90 % des plaintes civiles liées aux deux crashs ont abouti à des accords à l'amiable, hors tribunal. Le constructeur a déjà versé « plusieurs milliards de dollars », en plus des sommes allouées lors d'une procédure, pénale cette fois, devant un tribunal fédéral de Fort Worth (Texas). Dans ce volet, un accord entre Boeing et le ministère de la Justice, a mis fin définitivement, le 23 mai dernier, aux poursuites concernant les deux accidents. Mais, saisi par plusieurs familles, le juge texan Reed O'Connor doit encore valider ou non cet accord.
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