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Crash d'Ethiopian Airlines: Boeing échappe à un procès au civil

Crash d'Ethiopian Airlines: Boeing échappe à un procès au civil

Le Figaro13-07-2025
Le géant américain de l'aéronautique a trouvé un accord avec un plaignant ayant perdu toute sa famille, lors du crash meurtrier d'un 737 Max, le 10 mars 2019.
L'accord a été trouvé in extremis entre Boeing et le canadien Paul Njorobe, qui a perdu sa famille (femme, enfants et belle-mère), lors du crash meurtrier d'un Boeing 737 Max d'Ethiopian Airlines, le 10 mars 2019. Conséquence : le constructeur aéronautique échappe, de nouveau, à un procès fédéral au civil, qui devait s'ouvrir ce lundi 14 juillet.
« Le montant de l'accord est confidentiel », a indiqué le cabinet Clifford Law, spécialisé dans l'aviation, qui représente Paul Njorobe. Boeing a reconnu sa responsabilité dans le crash du 737 Max d'Ethiopian Airlines mais aussi dans celui d'un même appareil de la compagnie indonésienne Lion Air fin octobre 2018 (189 morts) car « la conception du MCAS (le logiciel antidécrochage du 737 Max, NDLR) a contribué à ces événements ».
À lire aussi Boeing mis en cause dans l'enquête sur l'incident d'Alaska Airlines, dont l'avion avait perdu une porte en vol
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«Plusieurs milliards de dollars» d'indemnisations versées
Le juge Jorge Alonso - qui siège dans un tribunal fédéral de Chicago (Illinois) et qui centralise toutes les plaintes civiles - a constitué des groupes de cinq à six plaignants, afin de simplifier la procédure, et a fixé une date de procès pour chacun de ces derniers. En cas d'accord à l'amiable entre les parties, le procès est annulé. De source judiciaire, un procès est programmé le 3 novembre 2025, pour le dernier groupe de plaignants liés au crash d'Ethiopian Airlines.
Boeing précise que plus de 90 % des plaintes civiles liées aux deux crashs ont abouti à des accords à l'amiable, hors tribunal. Le constructeur a déjà versé « plusieurs milliards de dollars », en plus des sommes allouées lors d'une procédure, pénale cette fois, devant un tribunal fédéral de Fort Worth (Texas). Dans ce volet, un accord entre Boeing et le ministère de la Justice, a mis fin définitivement, le 23 mai dernier, aux poursuites concernant les deux accidents. Mais, saisi par plusieurs familles, le juge texan Reed O'Connor doit encore valider ou non cet accord.
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Les membres d'un syndicat d'ouvriers qui assemblent les avions de chasse de Boeing dans le Missouri et l'Illinois ont rejeté dimanche la proposition de nouveau contrat d'entreprise de l'avionneur américain, ouvrant la voie à une possible grève. «Les membres du syndicat IAM ont envoyé un message clair: la proposition de Boeing Defense ne répond pas aux priorités ni aux sacrifices consentis par cette main-d'œuvre qualifiée», a déclaré IAM (International Association of Machinists and Aerospace Workers) dans un communiqué dimanche. Le syndicat précise que le contrat d'entreprise actuel expire à minuit dimanche soir. Si aucun accord n'est trouvé dans les sept jours, la section 837 d'IAM pourrait déclencher une grève. «Nous sommes déçus que nos employés aient rejeté la proposition de contrat la plus généreuse que nous ayons jamais présentée à l'IAM 837, et qui répondait à toutes leurs priorités exprimées», a réagi Dan Gillian, vice-président de Boeing Air Dominance et patron du site de St. Louis. Publicité Dans une déclaration communiquée à l'AFP, il a précisé qu'aucune discussion n'était prévue avec le syndicat, et que l'entreprise se concentrait désormais sur les «préparatifs en vue d'une grève». La proposition de Boeing comprenait notamment une hausse des salaires de 20% sur quatre ans et plus de congés. L'écrasante majorité des 3.200 membres du syndicat travaillant sur les sites de Boeing à St. Louis, St. Charles (Missouri) et Mascoutah (Illinois) ont considéré qu'elle ne répondait pas à leurs besoins et ne leur garantissait pas un avenir sécurisé, d'après le syndicat. En mars, le président américain Donald Trump a annoncé un nouveau contrat avec Boeing pour une nouvelle génération d'avions de combat, baptisée F-47, qui doit remplacer les F-22, en service depuis une vingtaine d'années. L'annonce tombait bien pour Boeing, qui traverse une crise profonde depuis l'an dernier en raison de problèmes de qualité de sa production et d'une grève de plus de cinquante jours qui a paralysé ses deux principales usines. IAM représente environ 600.000 membres actifs et retraités dans les secteurs de l'aérospatiale, la défense, les compagnies aériennes, la construction navale, les chemins de fer, les transports, la santé, l'automobile et d'autres industries aux États-Unis et au Canada.

« Un grand boom » : un avion Boeing 737 MAX 8 prend feu avant de décoller à Denver, les 173 passagers évacués par les toboggans
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Une fumée épaisse, les toboggans déployés, les passagers débarqués… La scène est digne d'un film d'action sur un crash aérien. Un avion d'American Airlines a pris feu ce samedi après-midi au moment de décoller de l'aéroport international de Denver ( États-Unis ), comme le rapporte CBS News . Le Boeing 737 MAX 8 a connu un incident avec le train d'atterrissage de l'avion pendant le décollage, ont confirmé les autorités, obligeant les passagers à évacuer l'appareil en urgence. Le vol 3023 d'American Airlines reliant Denver à l'aéroport international de Miami s'est arrêté à peine quelques centaines de mètres après sa sortie de parking. « Pendant l'accélération, alors que l'avion était sur le point de décoller, nous avons entendu un grand boom, raconte Tsurkis, un passager, à CBS News Miami . C'était certainement un moment désagréable, mais nous avons eu de la chance de ne pas encore décoller. Cela s'est produit cinq à dix secondes avant que nous soyons en l'air. » La compagnie aérienne a indiqué que les 173 passagers et les six membres d'équipage à bord avaient été évacués sains et saufs. Des images de l'incident, publiées sur les réseaux sociaux, où l'on voit les passagers descendre par les toboggans , ont rapidement fait le tour du monde. Une personne a été transportée à l'hôpital avec des blessures mineures, a précisé la compagnie. L'incendie sur l'appareil a été maîtrisé par les pompiers. American Airlines a indiqué dans son communiqué que l'avion avait rencontré un problème de maintenance avant le décollage, impliquant l'un de ses pneus, et qu'il avait été mis hors service pour inspection. Les passagers concernés sont repartis pour Miami à bord d'un avion de remplacement plus tard ce samedi, a indiqué la compagnie aérienne. FlightAware a indiqué qu' au moins 306 vols avaient été retardés à l'aéroport international de Denver à cause de l'incident.

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Comment les normes QHSE et RSE peuvent doper l'agilité et la performance des entreprises. L'agilité est aujourd'hui un impératif pour les entreprises. Mais ce besoin d'avancer vite cache un paradoxe : croître sans cadre, c'est risquer la chute ; se structurer sans vision, c'est risquer l'immobilisme. Alors comment intégrer les exigences de qualité, de sécurité, d'environnement et de responsabilité sociétale (QHSE & RSE) sans perdre en agilité ? Pour Mathias Bertil, fondateur d'EVOQSE+, les normes ne doivent plus être vues comme des contraintes, mais comme des accélérateurs. « On peut maîtriser les normes sur le papier. Mais ce qui fait la différence, c'est de les mettre au service d'une vision d'entreprise, de leur donner un sens global », souligne-t-il. Structurer sans brider l'agilité Installé à La Réunion après des études d'ingénieur à Toulouse et une carrière dans le génie aéronautique, Mathias Bertil défend une approche engagée et pragmatique. « Accompagner les entreprises, c'est aussi une façon de contribuer au développement économique local et de construire quelque chose qui reste », explique-t-il. Sur le terrain, il constate que la bonne volonté des dirigeants ne suffit pas toujours. Trois freins majeurs ralentissent la mise en place des démarches QHSE et RSE. Tout d'abord, le manque de temps. Structurer une entreprise ne s'improvise pas. C'est un chantier exigeant qui demande de la méthode, de la régularité et de la disponibilité. Or, les dirigeants sont souvent accaparés par l'opérationnel. Ensuite, les idées reçues. Trop souvent, les démarches qualité sont réduites à de la paperasse. « La qualité, ce n'est pas empiler des procédures, c'est clarifier les process, rendre les équipes plus autonomes, et faciliter les prises de décisions », rappelle Mathias Bertil. Enfin, la solitude du dirigeant. « Je vois encore des entreprises de plusieurs dizaines de millions d'euros où le gérant est à la fois stratège, technicien, gestionnaire et contrôleur. À un moment, ça ne peut plus tenir. » En prenant en charge la structuration, EVOQSE+ libère un espace mental et opérationnel essentiel pour permettre au dirigeant de se recentrer sur son cœur de métier. Transformer plutôt que cocher des cases Alors que les labels et mentions RSE se multiplient, Mathias Bertil invite à dépasser la simple quête de certification. « Obtenir un label, c'est bien. Mais la vraie question, c'est : qu'est-ce que cette démarche change dans votre façon de diriger, de produire, de contribuer à votre environnement ? » Pour lui, ce sont ces transformations en profondeur, parfois invisibles au départ, qui font la différence. Et elles peuvent générer des gains économiques importants : « Un de nos clients a évité 200 000 euros de pénalités grâce à une meilleure anticipation réglementaire. » Au-delà de la prévention des risques, une entreprise bien structurée gagne aussi en performance, en réactivité et en crédibilité. « Une organisation qui maîtrise ses process est plus agile et plus fiable. Elle inspire confiance, que ce soit auprès des clients, des partenaires ou des équipes. » Un copilote, pas un consultant Chez EVOQSE+, on ne parle pas de « consultants ». Le mot est banni. « Ce n'est pas une posture d'expert extérieur que nous adoptons. 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