
L'hôpital de Creil reconnu « entièrement responsable » après la mort d'un nourrisson et condamné à 150 000 euros d'amende
Poursuivi après la mort d'un nourrisson
, en mai 2017, à la maternité de Creil (Oise), le groupement hospitalier du sud de l'Oise (
GHPSO
) a été reconnu « entièrement responsable des préjudices subis » et condamné à 150 000 euros d'amende, dont 80 000 euros avec sursis, par le tribunal judiciaire de
Senlis
, ce mercredi. Jugée à la fin du mois de juin, l'affaire avait été mise en délibéré jusqu'à ce mercredi 23 juillet.
Le 7 mai 2017, les parents du petit Liiam, alors âgé de moins de quatre semaines, l'amènent aux urgences pédiatriques de
Creil
pour une toux persistante. Son état est jugé satisfaisant mais compte tenu de son très jeune âge, les soignants préfèrent l'hospitaliser pour le garder sous surveillance. La toux et une poussée de fièvre font croire au médecin et à l'interne de garde qu'il s'agit sans doute d'une bronchiolite et on ne lui administre que du Doliprane.
Deux jours après son admission, l'état du nourrisson se dégrade. Les soignants comprennent que l'enfant ne fait pas une bronchiolite, mais un sepsis, une infection qui l'amène à faire un choc septique. Le nouveau-né est héliporté jusqu'au CHU d'Amiens (
Somme
) mais après trois arrêts cardiaques, il succombe le 10 mai au matin.
Une expertise médicale, confiée à un spécialiste en pédiatrie de
l'hôpital Necker de Paris
, va alors se montrer accablante pour l'hôpital de Creil. « La prise en charge par le GHPSO
n'est pas conforme, il n'y a pas eu de surveillance des fréquences respiratoires, des examens tardifs, des antibiotiques donnés trop tardivement et un médecin senior qui n'a pas été averti à temps de l'aggravation de l'état de l'enfant. »
« Depuis qu'il est parti, notre vie s'est arrêtée. On a fait confiance au corps médical, ils ont brisé notre vie. Mon bébé, mon champion, mon trésor… », avait témoigné son père au tribunal de Senlis, le 23 juin dernier. « Je suis en colère et je culpabilise de l'avoir mis dans cet établissement, je me dis que c'est de ma faute. »
Lors de cette même audience, le substitut du procureur, avait dénoncé « une foultitude de manquements des soignants » ainsi qu'une « une désorganisation totale » de l'hôpital et requit une peine d'amende de 250 000 euros, dont 100 000 euros avec sursis.

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