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Chaleur et humidité, un cocktail difficile à gérer pour les joueurs et les joueuses à Cincinnati

Chaleur et humidité, un cocktail difficile à gérer pour les joueurs et les joueuses à Cincinnati

L'Équipe12 hours ago
Chaque année lors de la tournée américaine, joueurs et joueuses sont rattrapés par la chaleur et l'humidité dans lesquelles ils disputent certains tournois. Une donnée à gérer en match et avant.
Des organismes mis à rude épreuve par des températures excessives
Samedi à Mason, à une heure de route de Cincinnati, les conditions étaient suffocantes avec 39°C ressentis. Ce dimanche, elles s'annoncent pires encore : 32°C, avec un ressenti proche des 40°C et au petit matin une humidité à... 82 % (redescendue ensuite). Même en tribunes, il fait trop chaud et les vêtements collent à la peau. Alors sur un court, pour disputer un match de haut niveau, les organismes sont mis à mal. « C'est de la survie », tranchait Arthur Rinderknech après son duel remporté en trois sets contre Casper Ruud (6-7 [5], 6-4, 6-2).
Et ces conditions extrêmes, forcément, prennent une part importante dans les duels disputés : « Il faut juste essayer de tout remettre à zéro entre chaque point. Bien respirer, boire de la bonne manière, manger de la bonne manière, explicitait le Français. (...) Faire du sport comme ça, en plein cagnard, ce n'est pas très bon pour le corps ou la tête. Mais c'est pareil pour tout le monde et il faut faire avec. »
Jannik Sinner, le n°1 mondial qui a effectué une rentrée victorieuse après son titre à Wimbledon, en arrivait à la même conclusion. « L'an passé, nous nous sommes préparés à Dubaï, où il fait beaucoup plus chaud qu'à Monaco ou qu'en France et je pense que c'était un très bon choix, expliquait-il à propos des conditions compliquées du jour à Cincinnati. On pense renouveler cette expérience là-bas ou à Doha. Mais je pense que le facteur principal dans ce cas-là est la préparation mentale : il faut être prêt à accepter ces situations de chaleur et d'humidité intenses, en les acceptant, parce que ce sont les mêmes pour les deux joueurs. »
Une préparation spécifique pour tenir dans la fournaise
Si Sinner évoque l'aspect mental, il glisse aussi une des clés pour mieux supporter ces conditions : s'y être plongé en amont des tournois. Yann Le Meur, responsable du développement athlétique de l'AS Monaco et sport scientist dans l'équipe de Daniil Medvedev, nous expliquait ainsi comment les joueurs pouvaient apprendre à gérer ces très grosses chaleurs. « Il y a pas mal de choses à faire, capitaliser sur le sommeil, travailler avec le kiné, poursuivre la recharge énergétique en apportant des glucides... mais la meilleure manière de récupérer, c'est de s'entraîner en amont », développait-il il y a deux ans, alors que l'US Open était frappé par une grosse vague de chaleur.
« De l'eau qui sortait des chaussures » : chaleur et humidité ont assommé l'US Open
À l'image du n°1 mondial, passé par Dubaï cet hiver, Le Meur voit dans cette préparation spécifique une des clés pour tenir dans ces éléments compliqués sur la totalité d'un tournoi. « On met en place des stratégies à l'entraînement qui permettent d'aller simuler ces contraintes-là. On utilise notamment un GPS pour s'assurer que les séances reproduisent les exigences des matches les plus durs. L'idée, c'est de construire un joueur de plus en plus à même de faire face aux situations les plus extrêmes quand elles se présentent. »
Des heat policy pour préserver les acteurs du jeu
Dans le rulebook de la WTA, un paragraphe est consacré aux conditions météo extrêmes et se base sur un index, le WBGT (Wet bulb globe température), l'indice de température au thermomètre-globe mouillé, qui combine la température, l'humidité, la vitesse du vent, l'angle du soleil et la couverture nuageuse. Deux cas de figure peuvent être atteints : une modification du déroulement du match ou carrément une suspension du match. Pour modifier le déroulement du match, il faut par exemple atteindre un mix entre 60 % d'humidité et une température de 32,2°C. Une suspension serait par exemple atteinte à 90 % d'humidité et une température supérieure à 32,2°C.
C'est sur ce même indice que se basent les tournois du Grand Chelem qui ont adopté une politique liée à la chaleur (Open d'Australie, Wimbledon et l'US Open) même si leur manière de l'appliquer peut varier. Seule la phrase suivante offre une ouverture pour un arrêt des matches : « Lorsque les conditions météorologiques ou autres menacent la sécurité immédiate des joueurs, des spectateurs, des officiels ou de toute autre personne présente sur le site du tournoi, le superviseur peut suspendre ou reporter le ou les matches jusqu'à ce que, selon lui, la menace pour la sécurité ne soit plus évidente. »
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