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Pourquoi changer la couleur de peau d'un personnage ne résout pas tout

Pourquoi changer la couleur de peau d'un personnage ne résout pas tout

24 Heures26-07-2025
Les choix d'acteurs racisés pour jouer des personnages blancs déclenchent régulièrement des tempêtes en ligne. Anatomie d'une pratique qui, de toutes parts, interpelle. Publié aujourd'hui à 10h25
Omar Sy, Halle Bailey ou encore Rachel Zegler ont tous trois fait l'objet de commentaires racistes sur les réseaux pour leur rôle respectivement dans la série «Lupin», «La petite sirène» et «Blanche-Neige».
© Netflix-Imago-Disney
En bref:
En 2016, «Harry Potter et l'enfant maudit», préquel théâtral de la célèbre saga littéraire, faisait grand bruit avec le recrutement de Noma Dumezweni, actrice originaire de l'État d'Eswatini, dans le rôle d'Hermione Granger. Un personnage de fiction jusqu'ici représenté comme caucasien et joué au cinéma par Emma Watson. La polémique n'avait pas tardé à souffler.
Une décennie plus tard, le vent rageux n'est pas près de tomber. Et les tempêtes générées à l'endroit de comédiennes et de comédiens racisés choisis pour interpréter des personnages historiquement blancs – on parle de race swapping ou de switch ethnique – se multiplient sur les planches et à l'écran (lire ci-dessous).
Les dernières en date ont giflé Paapa Essiedu, comédien britannique d'origine ghanéenne choisi par HBO pour interpréter Severus Rogue dans la nouvelle adaptation sérielle de « Harry Potter », ou encore l'Anglaise Arabella Stanton, qui campera Hermione Granger dans la même série. Le tournage a commencé la semaine dernière. L'argument principal brandi par les fâchés? Le manque de fidélité au texte de la controversée J. K. Rowling .
Paapa Essiedu jouera Severus Rogue dans l'adaptation sérielle de la saga «Harry Potter».
Getty Images via AFP
HBO avait ouvert les castings précisant que comédiennes et comédiens pouvaient se présenter pour chaque rôle «sans tenir compte de l'origine ethnique, du sexe, du handicap, de la race, de l'orientation sexuelle, de l'identité de genre ou de toute autre base protégée par la loi, sauf indication contraire». Un casting dit colorblind , ou daltonien, supposé permettre une plus grande diversité à l'écran.
Outil d'inclusion pour les uns, démarche mercantile teintée de bien-pensance des studios pour les autres, le race swapping est ainsi devenu au fil des ans le parangon de la guerre culturelle qui se joue entre progressistes et conservateurs. Mais dans cette affaire, dix ans après l'apparition du hashtag #OscarsSoWhite, rien n'est tout blanc ou tout noir. Et la pratique soulève de nombreuses questions.
Ne pas prendre en compte l'origine ethnique d'une personne, c'est gommer les inégalités qu'elle rencontre et proposer une image tronquée du réel au public, dénoncent en substance les critiques. «Le casting daltonien est dangereux de la même manière que la phrase «Je ne vois pas la race» est dangereuse. Il nie les obstacles structurels très réels qui empêchent les acteurs de couleur d'avoir les mêmes opportunités que les acteurs blancs», détaillait Diep Tran, journaliste spécialiste des questions de diversité et de représentation, dans les colonnes du «Guardian» en 2020.
Outre les questions d'accessibilité, la pratique interpelle aussi en termes scénaristiques. «Est-ce vraiment rendre justice à une personne racisée que de la faire jouer des histoires de personnes blanches?» interroge Delphine Jeanneret, programmatrice de films et maître d'enseignement au sein du Département Cinéma de la HEAD à Genève. Et la spécialiste en cinéma d'appuyer: «Ce faisant, on instille l'idée qu'il n'existe pas de narratif de personnes concernées suffisant pour être donné à jouer.» Mieux que le «race swapping»: donner de la place aux vécus
Il existe aussi des castings dits conscients, qui incluent le switch ethnique dans l'intrigue ou le développement d'un personnage. Delphine Jeanneret, qui officie comme programmatrice de la section Open Doors du Locarno Film Festival, y voit «un intérêt pédagogique dans une période où le racisme est en très forte augmentation». «On peut y lire une volonté de dénonciation, une nouvelle couche de lecture, qui s'ajoute ou transforme une œuvre, parfois dans une perspective comique, développe-t-elle. Avec quelle réaction du public? C'est ce qui est intéressant d'observer!»
Mieux encore selon elle, «ce qui fait davantage sens, c'est donner de l'espace pour les vécus de personnes racisées, proposer de nouveaux imaginaires, qui donnent à voir des communautés telles qu'elles se représentent». Et Delphine Jeanneret d'insister: «On peut reconnaître la volonté de diversité de certains studios, mais pour que la démarche ait un sens, il ne s'agit pas de faire un simple copier-coller. Or, le plus souvent dans les cas de race swapping , le contexte de l'histoire reste occidental et ne se base pas sur le vécu de personnes de pays d'Afrique, d'Asie, d'Amérique du Sud…» Questionner notre rapport à la diversité
Un écueil qui s'explique par les conditions de production et de distribution des œuvres, encore largement orchestrées par des mains blanches, masculines et dont le passé colonial résonne.
«L'occidentalisation des histoires est une pratique extrêmement commune à Hollywood», ajoute Delphine Jeanneret. De même que le choix d'actrices et d'acteurs caucasiens pour interpréter des personnages racisés – de Joseph Wiseman dans «James Bond 007 contre Dr No» (1962) au casting de «Exodus: Gods and Kings» (2014) de Ridley Scott en passant par Scarlett Johansson dans «Ghost in the Shell» (2017). On parle ici de whitewashing ; une démarche miroir qui, parce qu'elle ne remet pas en question les rapports de domination, n'a longtemps généré aucune réaction.
Et la spécialiste de rappeler: «Au cinéma, dans les années 1920 à 1940, on a aussi fait usage du blackface (ndlr: le fait, pour un acteur blanc, de se grimer pour caricaturer un personnage noir) sans aucun scrupule. Le race et le gender swapping font partie de l'histoire du cinéma hollywoodien.» Face à celles et ceux qui voient d'un mauvais œil son évolution, Delphine Jeanneret suggère l'introspection: «Il peut être intéressant de se demander si, à titre personnel, on arrive à citer trois actrices ou trois réalisatrices racisées par exemple…» Six exemples de «race swapping» qui ont fait réagir «La petite sirène»
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Le choix de l'actrice afro-américaine Halle Bailey pour incarner Ariel dans le remake live action de «La petite sirène» (2023) avait suscité de vifs débats , certains internautes réclamant une comédienne caucasienne. Disney avait pour sa part défendu une volonté d'inclusion et de modernisation. Sur les réseaux sociaux, des vidéos d'enfants afro-américains heureux de s'identifier au personnage avaient fleuri. «Blanche-Neige»
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Aussi en prises de vues réelles, la récente adaptation de «Blanche-Neige» a, elle, fait polémique lorsqu'il a été annoncé que Rachel Zegler, actrice américano-colombienne, incarnerait la princesse. Certains critiques ont dénoncé un éloignement physique de la Blanche-Neige dépeinte dans les contes germaniques. Pour sa part, l'actrice a défendu une lecture plus contemporaine et inclusive de l'histoire. «Lupin»
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Dans la série «Lupin» , l'acteur français Omar Sy, issu de l'immigration sénégalaise, ne joue pas le célèbre gentleman cambrioleur Arsène Lupin, mais un personnage contemporain, Assane Diop, qui s'inspire des romans de Maurice Blanc pour orchestrer ses coups. Le choix de casting a tout de même fait hurler. De nombreux critiques ont quant à eux salué une série capable de thématiser avec esprit la question des discriminations raciales et de l'héritage colonial. «Mourir peut attendre»
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La rumeur selon laquelle l'actrice britannique d'origine jamaïcaine Lashana Lynch reprendrait le matricule 007 dans «Mourir peut attendre» (2021) a enflammé la toile avant même la sortie du film. Si James Bond restait incarné par Daniel Craig, le personnage de Lynch héritait temporairement du célèbre numéro de l'agent secret. Un choix scénaristique vu par certains comme un pas vers la diversité, et par d'autres, comme une trahison de l'ADN de la franchise. «House of the Dragon» et «Les anneaux de pouvoir»
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Le choix d'actrices et d'acteurs afrodescendants pour interpréter les membres de la famille Velaryon dans la série «House of the Dragon» (2022) – ils ont le teint pâle dans les romans – a suscité des critiques de fans. La fantasy n'échappant décidément pas à la question du race swapping , plusieurs interprètes racisés de la série «Les anneaux de pouvoir» (2022), adaptée de l'univers de J. R. R. Tolkien, avaient été visés par des commentaires. Les créateurs ont défendu leurs choix au nom de la représentation et de la diversité.
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Et ce tour d'horizon des cas de race swapping serait incomplet sans évoquer «La Chronique des Bridgerton» (depuis 2020). Situant son action durant la Régence anglaise, la série produite par Shonda Rhimes pour Netflix a fait le pari d'un casting multiethnique. Si la série ne défend aucune rigueur historique, cette réinterprétation a pourtant divisé: là où certains y ont vu de l'audace, d'autres y ont surtout vu un manque de vraisemblance.
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