Droits de douane : au Brésil, l'agriculture en première ligne face à la punition imposée par Donald Trump
DÉCRYPTAGE - Les exportations de café ou de bovins vont être impactées par les taxes douanières de 50 %. Brasilia se tourne vers d'autres partenaires, dont le premier, la Chine.
Dans l'État de Para, au Brésil, l'argent tombe des arbres tant les baies qui ornent les palmiers d'açaï représentent une manne financière. Les Américains s'arrachent ses graines sombres qu'ils réduisent en poudre ou en jus. Autant dire que les 50% de droits de douane appliqués par les États-Unis sur les produits brésiliens sèment l'inquiétude dans cette région qui exporte plus de 75% de sa production d'açaï vers le pays de l'Oncle Sam. Le producteur Rogério de Carvalho, cité par l'agence AP, pleure déjà une perte totale de « 280.000 dollars » pour le secteur.
Des craintes partagées par l'industrie du café, premier fournisseur des États-Unis, et par les éleveurs bovins, filière représentant environ 10% du PIB brésilien. L'Abiec, le lobby des exportateurs de bœuf brésiliens, anticipe sur un manque à gagner de 1 milliard de dollars. De quoi expliquer l'empressement de Lula, le président brésilien, à signer l'accord entre les pays latino-américains du Mercosur et l'Union européenne, qui…
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