
Ces marques qui font des rabais sur les épilations… bien cliché pour l'Euro 2025
Des publicités vantent des ristournes sur l'épilation à l'occasion du tournoi. Pour une experte, ces offres perpétuent des clichés genrés. Publié aujourd'hui à 18h20
Faut-il être parfaitement épilée pour jouer au football? À en croire certaines publicités qui circulent sur les réseaux sociaux en ce début d'Euro 2025, la question se pose.
keystone-sda.ch
Faut-il avoir une épilation parfaite pour jouer au football? À en croire certaines publicités qui circulent sur les réseaux sociaux en ce début d' Euro 2025 , la question se pose. En effet, sur Instagram, plusieurs marques font la promotion de rasoirs ou encore d'épilation laser en mettant en avant le tournoi.
Chez Clinik par exemple, la «Women's Euro Special Offer» propose une réduction de 50% sur trois séances d'épilation laser du corps complet. Du côté de MediaMarkt, on propose 10% de rabais sur les appareils d'épilation pour femmes, «pour les héroïnes sur le terrain». L'Euro aurait pu permettre de «casser les codes»
Pour Eglantine Jamet, directrice du cabinet Artemia et chercheuse en sciences sociales, «c'est une occasion manquée de casser les codes». «Les femmes sont toujours ramenées à leur corps et leur apparence physique. Quand on parle de sportives de haut niveau, vendre des produits qui renvoient à ces stéréotypes, c'est dommage.»
Cette façon de faire du marketing n'est pas nouvelle: «Quelle que soit la stature sportive ou la performance de ces athlètes, il y a souvent ces associations genrées avec la vente de produits associés aux stéréotypes féminins.»
Cette entreprise propose des rabais pour l'Euro.
DR
La docteure en sciences sociales pointe également un autre exemple: «Roger Federer a plutôt pour habitude de faire des publicités pour des marques de baskets, alors que Martina Hingis a représenté une plateforme de ménage à domicile.»
Alors, pourquoi cela choque en 2025? Selon Eglantine Jamet, «nous avons eu beaucoup de mouvements qui ont permis de prendre conscience de ces phénomènes et de cette instrumentalisation ces dernières années, comme #MeToo ou la Grève féministe». Un «thème quotidien» dans la vie de nombreuses femmes
Interrogé, MediaMarkt explique que «l'épilation est un thème quotidien dans la vie de nombreuses femmes». La marque a donc «voulu créer un lien qui associe la pertinence du sport aux besoins pratiques du quotidien». Elle admet tout de même que celui-ci puisse être «perçu différemment», tout comme prendre «très au sérieux» les critiques. «Notre intention n'était pas d'utiliser des rôles stéréotypés, mais d'associer un thème pertinent pour de nombreuses femmes à un événement sportif populaire.»
Une publicité de MediaMarkt repérée sur Instagram.
DR
MediaMarkt «salue également le fait que les mesures publicitaires soient discutées publiquement. La critique fait partie d'un discours démocratique que nous suivons activement en tant qu'entreprise et que nous réfléchissons en interne.» Une mise en lumière du sport féminin?
De son côté, Clinik exprime que «créer une offre spéciale, c'est aussi une façon de participer à l'élan collectif et de soutenir à notre niveau l'équipe nationale féminine. De plus, nous voulons participer à notre manière à la mise en lumière du sport féminin, encore souvent sous-représenté», détaille la marque.
L'entreprise précise que 85% de sa clientèle est féminine, et inclut des sportives. «Nous pensons que cette offre est parfaitement cohérente avec notre mission, notre public et nos valeurs. Nous souhaitons soutenir toutes les femmes qui s'engagent, qui bougent, qui se dépassent – à l'image des athlètes que nous verrons sur les terrains cet été. Célébrer le sport féminin, tout en proposant une offre bien-être pensée pour notre public, nous semble à la fois pertinent et justifié.»
Plus d'actu en lien avec l'Euro Newsletter
«Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition.
Autres newsletters
Laure Schmidt est journaliste stagiaire au sein de la rubrique Suisse-Monde-Economie de la rédaction Tamedia depuis septembre 2023. Elle a étudié les sciences sociales et la psychologie à l'Université de Lausanne. Plus d'infos
Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


24 Heures
5 hours ago
- 24 Heures
Les hooligans les plus doux du monde suivent la Suède à l'Euro 2025
Accueil | Sports | Euro 2025 | Les Soft Hooligans accompagnent l'équipe nationale suédoise féminine depuis 2017. Immersion avec ces fans qui véhiculent leurs valeurs dans les tribunes. Publié aujourd'hui à 18h16 Estrid Kjellman et sa mère Kajsa Aronsson, fondatrices des Soft Hooligans, ont emmené les milliers de supporters suédois lors de l'entrée en lice de leur nation face au Danemark, vendredi à Genève. BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO En bref: Le fourgon blindé n'est pas loin de l'immense marée jaune qui a envahi la gare de Lancy-Pont-Rouge vendredi après-midi. Dans la foule, les bannières des Soft Hooligans sont déployées. Au mégaphone, devant ce cortège, Estrid lance les chants qui vont animer la marche menant les fans de l'équipe féminine suédoise jusqu'au Stade de Genève. Pas de pétards ni de fumigènes. «Non, uniquement des good vibes , l'engouement est juste incroyable, wow non?», lâche avec de l'émotion Kajsa, l'une des fondatrices des Soft Hooligans. Plusieurs centaines de membres de ce groupe étonnant se sont déjà donné rendez-vous en matinée à la Brasserie du Molard. Kajsa, designeuse sur textile de Stockholm, est à la coordination de l'immense tifo, dévoilé dans la tribune sud de la Praille, prévu lors de Danemark-Suède. Elle a pu entrer l'imposante bâche à l'effigie des Soft Hooligans dans l'enceinte tôt vendredi matin. Un camping-car rempli de drapeaux, bannières, tambours, écharpes et bobs à l'effigie des Soft Hooligans a aussi rejoint la Suisse en provenance de Suède avec Caroline au volant. Une autre de ces supportrices a même rejoint le pays hôte de l'Euro 2025 à vélo. Des chants ni haineux ni homophobes Cette aventure a commencé lors de l'Euro 2017 aux Pays-Bas. Kajsa, ses filles Estrid et Miriam, mais aussi leur cousine Rebecca et son amie Ida, ont été déçues du manque d'ambiance et d'engouement pour leur équipe nationale féminine, pourtant l'une des meilleures du monde. «On a commencé à chanter et crier dans les tribunes, on nous prenait pour des hooligans, se marre Kajsa. Ce qui nous réunit: la passion du foot, surtout féminin, mais pas l'agressivité. Ce nom de hooligans doux est donc naturellement venu la même soirée. Notre communauté de fans veut grandir en même temps que se développe le football féminin! » À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Le groupe Facebook créé après cet évènement réunit aujourd'hui 5'000 personnes. Difficile d'estimer combien de Soft Hooligans sont présents à Genève, ils sont plusieurs centaines en tout cas, pour suivre l'entrée en lice de leur nation ce vendredi. «On ne tente pas d'aller chercher du monde, on compte sur le bouche à oreille, mais notre structure repose sur six ou sept personnes», sourit Kajsa. Sa fille, Estrid, enflamme le cortège de plusieurs milliers de fans suédois en hurlant des chants à la gloire des Suédoises. Les hooligans les plus doux du monde ont leurs chants bien à eux: ni haine, ni insultes, ni discriminations ou propos homophobes. Une chanson se moque toutefois, avec bienveillance, de la manière de compter atypique des voisins Danois, à l'image du «80-19» des Français. «Mais cela n'a pas empêché qu'on reprenne ce champ décalé avec des fans Danois après un match, se marre Kajsa. On a aussi marché vers le stade avec des Gallois lorsque leur équipe nationale est venue jouer à Stockholm, car notre but est de créer des connexions et du partage.» Des jeunes filles au sein des Soft Hooligans Drapeau suédois peint sur l'entièreté de son visage, Maja, 12 ans, ne tient plus en place. Avec sa famille venue de Malmö, la jeune fille a déjà suivi six matches des «Blågult» (bleu et jaune). Mais elle s'apprête à vivre son premier choc lors d'un Euro ce vendredi à Genève. «Je me sens en sécurité au sein de la famille des Soft Hooligans, il n'y a jamais de bagarres ici et on s'est fait plein d'amies qui partagent notre passion du foot», se réjouit la fan. Son aînée Wilma, 14 ans, montre fièrement l'écharpe qu'elle a fait signer par toutes ses idoles de l'équipe nationale suédoise féminine. «Ce sont les meilleures du monde, je les adore, s'enthousiasme cette jeune membre. Ce groupe est si fun, on va crier au stade et on regardera tous les autres matches à la télévision, car on n'a pas d'autres billets.» Les parents, Nils et Sandra, ont suivi l'engouement de leurs filles dans le groupe de supporters. «On ne va plus aux matches des hommes à Malmö, car on ne s'y sent plus toujours en sécurité», glisse le papa. «La dernière fois, il y avait tellement de fumée que le gardien ne voyait plus rien et on toussait», ajoute Maja, un brin résignée. L'inclusion et la bienveillance sont prônées Ici, tout le monde est bienvenu: inclusion et bienveillance sont les valeurs véhiculées par les Soft Hooligans. «Ce sont celles du football féminin et de notre équipe nationale, nous n'avons rien inventé, sourit Kajsa. On souhaite juste développer notre propre manière de supporter les footballeuses suédoises, pas forcément de la même manière que celle des ultras liés au football masculin.» Mais cela ne plaît pas à tout le monde. Les Soft Hooligans, qui commencent à avoir une communauté très solide sur les réseaux sociaux, ont été victimes d'une campagne de dénigrement et même de violences en ligne. Ce ne seraient pas «de vraies supportrices de foot», «c'est une honte et ridicule de célébrer de cette manière», etc. Mais il y a aussi eu des propos bien plus virulents. «En 2025, c'est surprenant et triste de subir des moqueries, provocations et même des insultes, regrette Kajsa, à la base du groupement de fans suédois. Mais notre devise est ne pas réagir et laisser couler. Et continuer de soutenir à notre façon.» Les Soft Hooligans victimes de misogynie en ligne Intéressées par cette forme de supportérisme, Matilda et sa camarade Wilma, deux étudiantes en communication à la Lund University, se sont même lancées dans une recherche universitaire sur les Soft Hooligans. «Notre travail a mis en évidence énormément de misogynie dans les commentaires en ligne des publications des Soft Hooligans, une peur aussi de certains hommes que ces supportrices changent «leur» culture et vision de supporter une équipe, la peur du changement probablement et que ces supportrices prennent leur place dans les stades», observe Matilda. Le papier académique des étudiantes suédoises analyse «ce nouveau soutien et la résistance à la masculinité hégémonique dans les tribunes». «C'est le moment que les femmes soient enfin reconnues, aussi bien en tant que footballeuses sur le terrain, mais aussi des fans en tribunes, car elles y ont aussi tout à fait leur place, souligne Matilda. Sans connotations négatives, ni violence et à l'inverse d'une masculinité parfois toxique de ce milieu.» Alors que le cortège arrive au Stade de Genève, Per-Arne agite sa gigantesque banane gonflable. Une scène qui contraste avec son physique de colosse, qui pourrait parfaitement coller à celui du hooligan. «Je suis là pour montrer l'exemple à la prochaine génération et lui donner envie de venir au stade», lâche-t-il en pointant sa petite-fille du doigt. En lien avec l'Euro 2025 Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Sylvain Bolt est journaliste à la rubrique sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche depuis 2019. Il couvre en particulier le ski alpin et le freeride, mais aussi le cyclisme et l'athlétisme. Plus d'infos @SylvainBolt Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
5 hours ago
- 24 Heures
Euro 2025: les Soft Hooligans suédois sont les plus doux du monde
Euro 2025 – La Suède a les hooligans les plus doux du monde Les Soft Hooligans accompagnent l'équipe nationale suédoise féminine depuis 2017. Immersion avec ces fans qui véhiculent leurs valeurs dans les tribunes. Sylvain Bolt Estrid Kjellman et sa mère Kajsa Aronsson, fondatrices des Soft Hooligans, ont emmené les milliers de supporters suédois lors de l'entrée en lice de leur nation face au Danemark, vendredi à Genève. BASTIEN GALLAY / GALLAYPHOTO Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : Les Soft Hooligans, groupe pacifique de supporters suédois, ont envahi Genève pour l'entrée en lice de leur nation à l'Euro féminin 2025. Les fondatrices prônent une ambiance bienveillante, sans violence ni discrimination. Les Soft Hooligans ont été victimes de harcèlement et de discrimination en ligne. Le groupe veut mettre en avant une autre forme de supportérisme. Le fourgon blindé n'est pas loin de l'immense marée jaune qui a envahi la gare de Lancy-Pont-Rouge vendredi après-midi. Dans la foule, les bannières des Soft Hooligans sont déployées. Au mégaphone, devant ce cortège, Estrid lance les chants qui vont animer la marche menant les fans de l'équipe féminine suédoise jusqu'au Stade de Genève. Pas de pétards ni de fumigènes. «Non, uniquement des good vibes, l'engouement est juste incroyable, wow non?», lâche avec de l'émotion Kajsa, l'une des fondatrices des Soft Hooligans. Plusieurs centaines de membres de ce groupe étonnant se sont déjà donné rendez-vous en matinée à la Brasserie du Molard. Kajsa, designeuse sur textile de Stockholm, est à la coordination de l'immense tifo, dévoilé dans la tribune sud de la Praille, prévu lors de Danemark-Suède. Elle a pu entrer l'imposante bâche à l'effigie des Soft Hooligans dans l'enceinte tôt vendredi matin. Un camping-car rempli de drapeaux, bannières, tambours, écharpes et bobs à l'effigie des Soft Hooligans a aussi rejoint la Suisse en provenance de Suède avec Caroline au volant. Une autre de ces supportrices a même rejoint le pays hôte de l'Euro 2025 à vélo. Des chants ni haineux ni homophobes Cette aventure a commencé lors de l'Euro 2017 aux Pays-Bas. Kajsa, ses filles Estrid et Miriam, mais aussi leur cousine Rebecca et son amie Ida, ont été déçues du manque d'ambiance et d'engouement pour leur équipe nationale féminine, pourtant l'une des meilleures du monde. «On a commencé à chanter et crier dans les tribunes, on nous prenait pour des hooligans, se marre Kajsa. Ce qui nous réunit: la passion du foot, surtout féminin, mais pas l'agressivité. Ce nom de hooligans doux est donc naturellement venu la même soirée. Notre communauté de fans veut grandir en même temps que se développe le football féminin!» Le contenu qui place des cookies supplémentaires est affiché ici. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Autoriser les cookies Plus d'infos Le groupe Facebook créé après cet évènement réunit aujourd'hui 5'000 personnes. Difficile d'estimer combien de Soft Hooligans sont présents à Genève, ils sont plusieurs centaines en tout cas, pour suivre l'entrée en lice de leur nation ce vendredi. «On ne tente pas d'aller chercher du monde, on compte sur le bouche à oreille, mais notre structure repose sur six ou sept personnes», sourit Kajsa. Sa fille, Estrid, enflamme le cortège de plusieurs milliers de fans suédois en hurlant des chants à la gloire des Suédoises. Les hooligans les plus doux du monde ont leurs chants bien à eux: ni haine, ni insultes, ni discriminations ou propos homophobes. Une chanson se moque toutefois, avec bienveillance, de la manière de compter atypique des voisins Danois, à l'image du «80-19» des Français. «Mais cela n'a pas empêché qu'on reprenne ce champ décalé avec des fans Danois après un match, se marre Kajsa. On a aussi marché vers le stade avec des Gallois lorsque leur équipe nationale est venue jouer à Stockholm, car notre but est de créer des connexions et du partage.» Des jeunes filles au sein des Soft Hooligans Drapeau suédois peint sur l'entièreté de son visage, Maja, 12 ans, ne tient plus en place. Avec sa famille venue de Malmö, la jeune fille a déjà suivi six matches des «Blågult» (bleu et jaune). Mais elle s'apprête à vivre son premier choc lors d'un Euro ce vendredi à Genève. «Je me sens en sécurité au sein de la famille des Soft Hooligans, il n'y a jamais de bagarres ici et on s'est fait plein d'amies qui partagent notre passion du foot», se réjouit la fan. Son aînée Wilma, 14 ans, montre fièrement l'écharpe qu'elle a fait signer par toutes ses idoles de l'équipe nationale suédoise féminine. «Ce sont les meilleures du monde, je les adore, s'enthousiasme cette jeune membre. Ce groupe est si fun, on va crier au stade et on regardera tous les autres matches à la télévision, car on n'a pas d'autres billets.» Les parents, Nils et Sandra, ont suivi l'engouement de leurs filles dans le groupe de supporters. «On ne va plus aux matches des hommes à Malmö, car on ne s'y sent plus toujours en sécurité», glisse le papa. «La dernière fois, il y avait tellement de fumée que le gardien ne voyait plus rien et on toussait», ajoute Maja, un brin résignée. L'inclusion et la bienveillance sont prônées Ici, tout le monde est bienvenu: inclusion et bienveillance sont les valeurs véhiculées par les Soft Hooligans. «Ce sont celles du football féminin et de notre équipe nationale, nous n'avons rien inventé, sourit Kajsa. On souhaite juste développer notre propre manière de supporter les footballeuses suédoises, pas forcément de la même manière que celle des ultras liés au football masculin.» Mais cela ne plaît pas à tout le monde. Les Soft Hooligans, qui commencent à avoir une communauté très solide sur les réseaux sociaux, ont été victimes d'une campagne de dénigrement et même de violences en ligne. Ce ne seraient pas «de vraies supportrices de foot», «c'est une honte et ridicule de célébrer de cette manière», etc. Mais il y a aussi eu des propos bien plus virulents. «En 2025, c'est surprenant et triste de subir des moqueries, provocations et même des insultes, regrette Kajsa, à la base du groupement de fans suédois. Mais notre devise est ne pas réagir et laisser couler. Et continuer de soutenir à notre façon.» Les Soft Hooligans victimes de misogynie en ligne Intéressées par cette forme de supportérisme, Matilda et sa camarade Wilma, deux étudiantes en communication à la Lund University, se sont même lancées dans une recherche universitaire sur les Soft Hooligans. «Notre travail a mis en évidence énormément de misogynie dans les commentaires en ligne des publications des Soft Hooligans, une peur aussi de certains hommes que ces supportrices changent «leur» culture et vision de supporter une équipe, la peur du changement probablement et que ces supportrices prennent leur place dans les stades», observe Matilda. Le papier académique des étudiantes suédoises analyse «ce nouveau soutien et la résistance à la masculinité hégémonique dans les tribunes». «C'est le moment que les femmes soient enfin reconnues, aussi bien en tant que footballeuses sur le terrain, mais aussi des fans en tribunes, car elles y ont aussi tout à fait leur place, souligne Matilda. Sans connotations négatives, ni violence et à l'inverse d'une masculinité parfois toxique de ce milieu.» Alors que le cortège arrive au Stade de Genève, Per-Arne agite sa gigantesque banane gonflable. Une scène qui contraste avec son physique de colosse, qui pourrait parfaitement coller à celui du hooligan. «Je suis là pour montrer l'exemple à la prochaine génération et lui donner envie de venir au stade», lâche-t-il en pointant sa petite-fille du doigt. En lien avec l'Euro 2025 Euro 2025 Le match parfait de Sandy Maendly, la voix des Suissesses Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Se connecter Sylvain Bolt est journaliste à la rubrique sportive de 24 Heures, de la Tribune de Genève et du Matin Dimanche depuis 2019. Il couvre en particulier le ski alpin et le freeride, mais aussi le cyclisme et l'athlétisme. Plus d'infos @SylvainBolt Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
7 hours ago
- 24 Heures
Ces quatre jeunes Suisses brillent au Mondial M19 de basket après l'exploit contre la France
La Nati a réalisé l'exploit d'éliminer la France au Mondial M19. Avant son quart contre la Nouvelle-Zélande, focus sur quatre espoirs helvétiques. Publié aujourd'hui à 17h11 Andrin Njock (à gauche) et Kamary Diakite ont réalisé l'exploit d'éliminer la France au Mondial à Lausanne. KEYSTONE Pour sa première participation à une Coupe du monde M19 , les jeunes espoirs helvètes font mieux que se défendre. Après une phase de groupe bouclée au deuxième rang, la Suisse a réussi l'exploit de venir à bout de la France en huitièmes de finale . Avant la demie contre la Nouvelle-Zélande (coup d'envoi à 20 h ce vendredi), on fait le point sur quatre espoirs de l'effectif. Andrin Njock Andrin Njock (en blanc) se montre très solide sous le panier. KEYSTONE Le pivot de 2 mètres se montre très dominant sous le panier. Depuis le début du Mondial, il comptabilise en moyenne 10 points (57,7% de réussite au tir, 4 rebonds et 1 contre par match, avec un différentiel de +5). Contre la France, il s'est fait l'auteur d'un contre décisif en toute fin de match, alors que les Bleuets auraient pu arracher la victoire. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Il est le seul Suisse alémanique de cette liste. Mais c'est en français que ce joueur formé au BC Winterthour a obtenu sa maturité fédérale. Il est d'ailleurs le premier joueur formé au Centre national du basket suisse (CNBS) à avoir rejoint la NCAA-1, en 1re division du basketball universitaire américain. Njock a en effet rejoint l'Université d'État des Appalaches l'an dernier, mais a utilisé une année Redshirt . Ce qui signifie qu'il a pu s'entraîner et se développer au sein du programme universitaire, sans pouvoir disputer de match officiel. Le but: s'adapter au niveau, progresser physiquement et techniquement, sans griller l'une de ses quatre années d'éligibilité. Dayan Nessah Dayan Nessah (à droite) jouera à l'Université de Cleveland l'an prochain. KEYSTONE Cet ailier fort de 2 mètres est le leader offensif de l'équipe de Suisse. Depuis le début du tournoi, il tourne en moyenne à 17 points, 9 rebonds et 5 assists par match. Solide. Pour le moment, il figure à la 8e place probable des MVP (meilleurs joueurs) du tournoi, quatre rangs seulement derrière le futur potentiel premier choix de la draft NBA 2026, AJ Dybantsa . À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Né à Genève, Dayan Nessah est parti évoluer à Barcelone à l'âge de 13 ans. L'an dernier, il a signé à George Washington, dans le championnat universitaire américain. Freiné dans sa progression par les blessures, il n'a pu jouer que 21 matches (sept minutes de temps de jeu en moyenne, pour 2,7 points). Cet été, il a fait le choix de changer d'air: il évoluera à Cleveland l'an prochain, pour sa deuxième année aux États-Unis. Lucas Maniema Lucas Maniema a décidé de poursuivre sa carrière en Espagne. KEYSTONE Le meneur de jeu de 1,93 m n'est pas le joueur le plus en vue. Il est plutôt de ceux qui font briller. Contre la France, il a réalisé un match à son image: 12 points, 8 rebonds, 9 assists. Complet. Le capitaine de cette Suisse M19 est le métronome de son équipe depuis le début du tournoi, même s'il a souvent pêché à la finition (34,2% d'adresse au tir en moyenne), et parfois perdu un peu trop de ballons (trois contre la France, dont une perte de balle qui aurait pu être coûteuse en fin de match). Formé à Bernex Basket, puis à la Genève Basketball Académie, il a fait le choix de partir à l'étranger l'an dernier. Direction Gran Canaria, où il a disputé la saison avec l'équipe réserve du club espagnol, en 3e division. Oliver Sassella Oliver Sassella se montre très adroit à trois points depuis le début de la compétition. KEYSTONE En signant à Lugano au début de la saison dernière, Oliver Sassella était devenu le deuxième joueur à signer un contrat professionnel en étant passé par le CNBS, à Lausanne. Lors de sa première année dans le monde pro, il tournait en moyenne à 9 points (40% à trois points), 2 rebonds et 2 assists par match. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Durant ce mondial M19, il impressionne par sa belle qualité au tir primé (43,4% de réussite à trois points depuis le début de la compétition). Il est l'homme fort de la victoire contre la France de mercredi, avec une ligne de statistique plus que solide: 25 points (55% à trois points et un différentiel de +5). C'est d'ailleurs lui qui égalise à 50 secondes de la sirène, pour permettre à la Suisse d'arracher la prolongation. Le Mondial M19 de basket Newsletter «Euro 2025» Vous ne voulez rien rater de l'Euro? En vous inscrivant à cette newsletter, vous serez informé·e à temps des performances de l'équipe de Suisse et des grands moments de cette compétition. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.