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Face à la menace russe, l'Europe songe aux mines antipersonnel

Face à la menace russe, l'Europe songe aux mines antipersonnel

La Presse6 days ago
Une équipe de démineurs ukrainiens arpentant un champ miné près de Kyiv, en avril 2023
(Varsovie, Pologne) Pendant 40 ans, une ligne truffée de mines antipersonnel russes a séparé le bloc soviétique de l'Occident, empêchant les gens de fuir vers l'ouest.
Andrew Higgins
The New York Times
À la fin de la guerre froide, les mines ont été enlevées sur toute la longueur de ce qu'on appelait le rideau de fer. Les militants antimines ont poussé les dirigeants mondiaux à élaborer un traité international interdisant cette arme qui tue sans discernement des civils.
Aujourd'hui, devant l'invasion de l'Ukraine par Moscou en 2022, cinq pays limitrophes de la Russie envisagent de réintroduire cette arme interdite par la plupart des pays depuis 1999, pour renforcer leurs défenses contre une attaque russe.
La Pologne, les trois pays baltes, la Finlande et l'Ukraine ont annoncé cette année leur retrait du traité interdisant les mines, signé à Ottawa en 1997 et entré en vigueur en 1999. Cela n'entraînera pas la pose immédiate de mines antipersonnel ; le retrait officiel du traité prend six mois.
Des retraits dénoncés
Cependant, cet abandon d'un des piliers de l'ordre post-guerre froide indigne les militants antimines.
« Nous sommes furieux contre ces pays », affirme Tamar Gabelnick, directrice de la Campagne internationale pour l'interdiction des mines terrestres, un organisme qui a remporté en 1997 le prix Nobel de la paix pour son travail de déminage et son rôle dans l'élaboration du traité d'Ottawa.
PHOTO VICTOR J. BLUE, THE NEW YORK TIMES
Des mines et d'autres munitions trouvées dans la vallée du Panjshir, en Afghanistan, en septembre 2024.
« Ils savent très bien que cela ne les aidera en rien contre la Russie », affirme Mme Gabelnick. Pour elle, il s'agit d'un calcul politique de la part de responsables qui veulent se poser en défenseurs de la sécurité nationale.
De hauts responsables militaires de trois des cinq pays qui ont annoncé leur retrait du traité ont déclaré par le passé qu'ils voyaient peu d'intérêt militaire à réintroduire les mines antipersonnel. Elles tuent surtout des civils et procurent une défense limitée contre les armées mécanisées modernes.
La guerre en Ukraine « a tout changé », déplore Veronika Honkasalo, députée de gauche au Parlement finlandais, opposée à la sortie du traité, une décision soutenue par une écrasante majorité lors d'un vote le 19 juin. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, « les gens ont vraiment peur. Nous avons une frontière de 1300 kilomètres avec la Russie et une longue histoire de guerres avec elle ».
Parmi les pays d'Europe ayant une frontière terrestre avec la Russie, seule la Norvège maintient son engagement en faveur du traité d'Ottawa.
Selon les Nations unies, ce traité a permis la destruction d'au moins 55 millions de mines antipersonnel. On a posé beaucoup de mines pendant la guerre froide, dans des conflits en Afghanistan, en Angola, au Cambodge, en Birmanie et dans de nombreux autres pays. Elles ont continué à tuer et à mutiler bien après la fin des combats.
PHOTO JOAO SILVA, THE NEW YORK TIMES
Avelino Catombela a perdu une jambe à Huambo, en Angola, en 1978, quand l'autobus dans lequel il voyageait a roulé sur une mine.
Selon le Comité international de la Croix-Rouge, 80 % des victimes des mines antipersonnel sont des civils, dont beaucoup d'enfants ; le nombre de tués ou mutilés chaque année est passé de plus de 20 000 au cours des deux dernières décennies à environ 3500.
« C'est une arme horrible », souligne Mme Honkasalo.
La Russie, les États-Unis, la Chine et une trentaine d'autres pays n'ont pas signé la Convention d'Ottawa, mais plus de 160 l'ont fait.
Selon Mary Wareham, militante contre les mines antipersonnel qui a participé aux négociations du traité dans les années 1990, les retraits annoncés sont un revers après des décennies d'efforts pour limiter les victimes civiles : ils « créent un terrible précédent », pour la stabilité de l'édifice juridique international régissant les armes chimiques, biologiques et nucléaires ainsi que la conduite de la guerre elle-même.
« Une fois qu'une idée est lancée, elle s'accélère », craint Mme Wareham, directrice adjointe de la division crise, conflits et armes à Human Rights Watch. « Où cela s'arrête-t-il ? »
La menace russe change la donne
Chez les voisins de la Russie, l'idée de se retirer du traité est née en 2024 lors d'une visite en Ukraine de Laurynas Kasciunas, alors ministre de la Défense de la Lituanie.
L'interdiction des mines antipersonnel nuisait à la lutte contre l'invasion russe, lui ont dit des militaires ukrainiens haut placés. Il a appelé à une révision de leur utilisation par les pays baltes.
« Je comprends la crainte des mines antipersonnel ; elles ont causé d'immenses souffrances dans de nombreux endroits », dit M. Kasciunas. Mais il est faux de penser qu'elles sont peu utiles sur le plan militaire, dit-il.
Elles n'arrêtent pas directement une division mécanisée, mais elles forcent l'ennemi à prendre de gros risques ou à consacrer temps et ressources au déminage.
Laurynas Kasciunas, ancien ministre de la Défense de la Lituanie
L'utilisation en masse de mines antipersonnel par la Russie a joué un grand rôle dans l'échec d'une grande offensive ukrainienne en 2023.
PHOTO FINBARR O'REILLY, THE NEW YORK TIMES
Un sapeur de l'armée ukrainienne participant à une opération de déminage près de Borodianka, en Ukraine, qui a été occupée par l'armée russe en 2022.
En mars, les ministres de la Défense des trois pays baltes et de la Pologne, tous membres de l'OTAN, ont affirmé la nécessité de se retirer du traité d'Ottawa, citant l'augmentation des « menaces militaires sur les pays membres de l'OTAN limitrophes de la Russie et de la Biélorussie ». La Finlande a annoncé la même intention en avril.
L'Ukraine, qui a adhéré au traité en 2006, voyait peu d'intérêt à poser des mines antipersonnel avant l'échec de son offensive de 2023. Puis, la stratégie russe de maximiser l'usage de fantassins lors de ses assauts l'a fait changer d'idée.
L'administration Biden a approuvé en 2024 la fourniture de mines antipersonnel américaines modernes à l'Ukraine, qui a déjà un stock de 3 millions de mines de l'époque soviétique.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé ce mois-ci avoir signé un décret visant à retirer l'Ukraine du traité d'Ottawa, car la Russie, qui n'a jamais signé le traité, « utilise des mines antipersonnel avec le plus grand cynisme ».
Cet article a été publié dans le New York Times.
Le rôle du Canada dans le traité interdisant les mines
En 1996, devant l'impasse des négociations onusiennes pour arriver à un traité permettant de bannir les mines antipersonnel — qui faisaient plus de 30 000 victimes annuellement —, le Canada a organisé une conférence internationale à Ottawa. Durant l'évènement, le ministre des Affaires étrangères du Canada, Lloyd Axworthy, a surpris les délégués et mis au défi les États membres des Nations unies : « Rejoignez-nous à Ottawa dans un an pour signer un traité d'interdiction. » Son but ? Que la communauté internationale convienne d'une entente en bonne et due forme permettant de tourner le dos à « l'arme des lâches ». Ses principaux alliés ? Un large éventail d'organisations non gouvernementales qui s'étaient regroupées sous la bannière de la Campagne pour l'interdiction des mines antipersonnel. Le 3 décembre 1997, 122 pays adoptaient le traité d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel après une année de négociations intenses.
La Presse
Lisez cet article dans sa version originale (en anglais ; abonnement requis).
Consultez la liste des pays signataires du traité d'Ottawa
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