Les raisons de la colère de beIN Sports, qui s'estime lésé par la LFP dans le choix de son affiche de Ligue 1
Comme un air de déjà-vu. La saison dernière, beIN Sports a mis une éternité à signer son contrat concernant la diffusion de son affiche de Ligue 1 (le samedi à 17h pour un montant de 78,5 millions d'euros annuels) et à démarrer les versements. Le diffuseur franco-qatarien s'estimait maltraité par la LFP par rapport à DAZN, le diffuseur numéro 1 de la Ligue 1 à l'époque, qui payait 375 millions pour huit matches sur neuf. Il considérait ne pas bénéficier des matches qui lui avaient été promis en raison de la programmation effectuée par la Ligue et réclamait un traitement totalement revu. Il avait le sentiment que la qualité des rencontres vendue au départ (choix 1 ou 2) n'était en fait pas assurée. Et voulait, au passage, avoir le droit de codiffuser sa rencontre avec une autre antenne payante de son choix. Les deux parties se sont finalement mises d'accord le 14 janvier et beIN a ensuite réglé régulièrement ses factures.
Mais avant le démarrage de la saison à venir, le 15 août, beIN Sports revient à la charge, estimant toujours ne pas en avoir complètement pour son argent. Car il a accepté, la saison dernière, des restrictions un peu contraint et forcé. À l'époque, c'est DAZN qui avait mis la pression pour protéger son investissement.
Et beIN avait concédé des sacrifices qui lui semblent encore moins justifiés aujourd'hui alors que l'ex-diffuseur principal du Championnat a résilié son contrat. Dans le détail, le diffuseur franco-qatarien a donc le choix 1 ou le choix 2 en alternance (et deux matches du top 10 des affiches de la saison, en dehors des six premiers). Mais des contraintes pèsent sur sa programmation.
La chaîne ne peut pas diffuser plus de huit fois la même équipe dans la saison
Il ne peut par exemple pas diffuser plus de huit fois la même équipe dans la saison. Ni programmer le même club deux week-ends consécutifs. Ce qui revient en fait à réserver 26 fois le PSG ou l'OM au diffuseur principal (aujourd'hui la plateforme Ligue1 + lancée par la LFP). D'autant que les contraintes liées aux matches de Ligue des champions gênent souvent la programmation de certaines équipes qui jouent en Europe le mardi, même si beIN a le droit de changer six fois dans la saison sa case de programmation.
Du côté de beIN Sports, on souhaite pouvoir exercer pleinement l'alternance des choix 1 et 2, comme imaginé au départ. Mais du côté de la LFP, on estime que le contrat est appliqué dans les règles et on ne veut rien modifier pour l'instant. En tout cas pas sans contreparties. Un tel blocage avait conduit, en début de saison dernière, beIN Sports à adopter une attitude dure avec des paiements qui se sont fait attendre.
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