
Des restes de 32 cadavres démembrés découverts dans une maison abandonnée
Des restes de 32 cadavres démembrés découverts dans une maison abandonnée
(Celaya) Des restes humains retrouvés la semaine dernière dans une maison abandonnée de l'État de Guanajuato (Centre), le plus violent du Mexique, sont ceux de 32 cadavres, a annoncé lundi le parquet régional.
Agence France-Presse
Les cadavres démembrés avaient été retrouvés dans des sacs en plastique lors d'une perquisition à l'intérieur d'une maison à Irapuato, dans le cadre d'une enquête sur des personnes disparues.
Quinze victimes ont été « pleinement identifiées », détaille un communiqué du bureau du procureur de Guanajuato.
Les 32 corps ont été retrouvés « dans des conditions fragmentées et complexes », précise le parquet, ajoutant que le processus d'identification des autres victimes est en cours.
Des proches de disparus, membres du collectif « Hasta encontrarte » (« Jusqu'à te retrouver »), se sont rendus lundi sur le lieu de la découverte, dans l'espoir d'avoir des nouvelles de leurs proches ou de localiser de nouveaux endroits où rechercher leurs restes.
PHOTO MARIO ARMAS, AGENCE FRANCE-PRESSE
Un membre du collectif « Hasta encontrarte » inspecte la propriété où les corps de 32 personnes ont été retrouvés dans une fosse clandestine, à Irapuato, dans l'État de Guanajuato, au Mexique, le 4 août 2025.
« Nous espérons retrouver nos proches, cela fait déjà de nombreuses années et nous ne savons toujours rien. Lorsque ces fosses sont découvertes, nous voulons être présents », a déclaré à l'AFP une femme qui a requis l'anonymat pour des raisons de sécurité.
En mai dernier, dans une autre maison abandonnée d'Irapuato, 17 corps avaient été retrouvés « à différents stades de décomposition », selon le parquet.
En 2024, Guanajuato a encore terminé l'année en tête des 32 États par le nombre d'homicides : 3151, soit 10,5 % des cas survenus dans tout le pays, selon les chiffres officiels. Plus de 3600 personnes y sont portées disparues.
État industriel, culturel et touristique avec ses usines et ses villes coloniales, le Guanajuato est le théâtre de la rivalité entre deux organisations criminelles : le Cartel Jalisco Nueva Generacion, récemment classé par l'administration Trump sur une liste de huit mafias d'Amérique latine « terroristes », et un gang local, le cartel de Santa Rosa de Lima (CSRL).
La découverte de restes humains est courante dans plusieurs régions du Mexique comme Jalisco (ouest), l'État du pays qui compte le plus grand nombre de personnes disparues (près de 15 700).
Les morgues mexicaines croulent sous le nombre de cadavres non identifiés : plus de 50 000, jusqu'à 72 000 selon certaines estimations parues en septembre 2024.
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Le pire incendie en 50 ans est maintenant maîtrisé
Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. (Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse) Le pire incendie depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français est passé sous contrôle jeudi soir, après avoir parcouru 17 000 hectares de végétation en un peu plus de 48 heures. Alexandre PEYRILLE avec Chantal VALERY à Toulouse Agence France-Presse « Le feu est fixé », a déclaré à l'AFP Lucie Roesch, secrétaire générale de la préfecture. C'est le résultat de « la lutte menée depuis le début », se sont félicités les pompiers. « C'était un travail classique mais d'une ampleur extraordinaire », ont-ils précisé à l'AFP. Parti mardi après-midi de la commune de Ribaute, à une quarantaine de kilomètres de Narbonne et de Carcasonne (sud), l'incendie a parcouru 17 000 hectares de pinède et de garrigue, dont 13 000 brûlés, selon la sécurité civile. « La journée a été très largement consacrée à traiter les foyers qui étaient encore actifs », selon les pompiers. Selon leur patron, le colonel Christophe Magny, l'objectif était « de pouvoir fixer » le feu au plus tard en fin de journée. De son côté, le préfet Christian Pouget a expliqué que l'incendie ne serait pas « déclaré éteint avant plusieurs jours », ajoutant : « Il y a encore beaucoup de travail ». PHOTO SABOOR ABDUL, REUTERS Des voitures calcinées dans un incendie de forêt, près de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, dans le sud de la France, le 7 août 2025. Jeudi matin, 2000 foyers étaient encore privés d'électricité, a fait savoir le gestionnaire du réseau électrique Enedis à l'AFP, indiquant que « la priorité immédiate […] est d'assurer la continuité des services essentiels », comme l'accès à l'eau ou aux réseaux de télécommunications. « Il faut d'abord sécuriser le réseau électrique, dont des poteaux ont brûlé », a expliqué le préfet. Au troisième jour de combat contre le feu, plus de 2000 pompiers et 500 engins sont restés mobilisés jeudi, appuyés d'un dispositif aérien important. L'Union européenne a également annoncé se tenir « prête à mobiliser » des ressources. Le sinistre géant a aussi détruit ou endommagé 36 habitations et brûlé une quarantaine de véhicules, selon le bilan provisoire de la préfecture. Le parquet de Carcassonne a indiqué à l'AFP ne pas connaître encore l'origine de l'incendie. Dans la commune de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, une femme de 65 ans qui avait refusé de quitter sa maison a été retrouvée morte mercredi à son domicile dévasté par les flammes. La préfecture a également décompté 13 blessés : deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et 11 sapeurs-pompiers, dont un souffre d'un traumatisme crânien, selon le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau venu sur place. « On se relèvera pas » PHOTO HORACI GARCIA, REUTERS Un vignoble complètement détruit par l'incendie près de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse Le préfet a évalué « de 800 à 900 hectares » les vignobles perdus. « Si on n'est pas aidés, on ne se relèvera pas. On perd gros. C'est un désespoir complet. Ça m'écœure, cette vigne, toutes ces années de travail, c'est parti en fumée en une heure », confie à l'AFP Fabien Vergnes, 52 ans, dans sa propriété de 20 hectares à Tournissan, à quelques kilomètres de Saint-Laurent. Naufragés du feu PHOTO VALENTINE CHAPUIS, AGENCE FRANCE-PRESSE Le préfet Christian Pouget rend visite aux sinistrés. Le préfet a également indiqué que quelque 2000 personnes évacuées n'avaient pas encore pu regagner leur domicile. La salle des fêtes de Lézignan, a accueilli près de « 200 personnes en état de stress », explique Max Valette, le chef de la réserve communale de la Sécurité civile. « Jusqu'à 17 de ces lieux d'accueil ont été ouverts par les mairies, soit concernées directement par les incendies, soit en solidarité pour accueillir les personnes ne pouvant pas retourner chez elles ou naufragées de la route », a ajouté le préfet venu rencontrer les sinistrés de Lézignan. Stratégie militaire de lutte Le premier ministre François Bayrou a qualifié mercredi l'incendie de « catastrophe d'une ampleur inédite » en estimant que l'épisode était « lié au » réchauffement climatique « et » à la sécheresse « . Dans un message de solidarité sur X jeudi, le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a prévenu : » La crise climatique est à nos portes. Si aucune action n'est prise rapidement et collectivement, une catastrophe va arriver, c'est une question de +quand+ et non pas de +si+ « .


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9 hours ago
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Le nécessaire rapprochement entre le Canada et le Mexique
Le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum, et la ministre des Affaires étrangères, Anita Anand (Ottawa) Deux ministres influents du gouvernement Carney ont conclu mercredi une importante mission de deux jours au Mexique afin de tisser des liens plus étroits avec les membres de l'administration de la présidente Claudia Sheinbaum. « Nous sommes des voisins, mais nous devons apprendre à nous connaître un peu plus », a laissé tomber mardi soir le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, lors d'une conférence de presse à l'ambassade du Canada à Mexico en compagnie de la ministre des Affaires étrangères, Anita Anand. Les ministres ont rencontré la présidente du Mexique pendant près d'une heure afin de faire un survol des questions bilatérales, mais aussi aborder l'avenir du libre-échange sur le continent nord-américain, mis en cause par la guerre commerciale que mène le président Donald Trump depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier. Ils ont pu s'entretenir aussi avec des élus de l'Assemblée législative et des gens d'affaires. Également au menu des discussions : le renforcement des chaînes d'approvisionnement, l'accès aux minéraux critiques, la sécurité énergétique, le potentiel de l'intelligence artificielle et l'augmentation des investissements étrangers. « Ça fait près d'une décennie que je m'occupe de relations internationales. C'est une des discussions que j'ai eues qui était la plus profonde, qui était très stratégique, qui nous a permis de découvrir aussi des intérêts mutuels que l'on doit continuer de travailler », a aussi exposé le ministre François-Philippe Champagne. C'est un peu d'emmener notre relation avec le Mexique à son plein potentiel. Le Mexique offre beaucoup d'opportunités. François-Philippe Champagne, ministre des Finances du Canada Signe qu'il y aura des suites à cette mission ministérielle, le premier ministre Mark Carney effectuera lui-même une visite officielle au Mexique au cours des prochaines semaines, a confirmé son bureau mercredi. De toute évidence, on assiste à un rapprochement entre le Canada et le Mexique au moment où les États-Unis durcissent le ton envers leurs deux partenaires commerciaux du continent. Et cela survient au moment où le Canada se prépare aux difficiles pourparlers prévus l'an prochain visant à réviser l'Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Il faut dire qu'un froid s'était installé entre les deux pays depuis 18 mois, après que le gouvernement de l'ancien premier ministre Justin Trudeau eut annoncé le retour des visas pour les ressortissants mexicains, avec quelques exceptions, afin de contrer la vague de migrants en situation irrégulière qui donnait de sérieux maux de tête au gouvernement Legault et qui envenimait les relations entre Québec et Ottawa. Il y a quelques mois, le premier ministre de l'Ontario, Doug Ford, avait provoqué la colère de la présidente Sheinbaum en affirmant que le Canada devait larguer le Mexique et s'empresser de conclure un accord de libre-échange bilatéral avec les États-Unis afin d'échapper aux salves tarifaires de Donald Trump. PHOTO NATHAN DENETTE, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre ontarien, Doug Ford M. Ford avait alors accusé le Mexique d'être « une porte détournée pour l'importation de voitures, de pièces d'auto et autres produits de la Chine dans les marchés canadien et américain », notamment en refusant d'imposer des droits de douane de 100 % sur les véhicules électriques chinois. La présidente du Mexique avait été peu impressionnée par la sortie de Doug Ford. Elle avait souligné que lors des négociations précédentes durant le premier mandat de Donald Trump pour renégocier l'Accord de libre-échange nord-américain, le Mexique avait été solidaire du Canada. « Souvenez-vous que lorsqu'on a signé l'accord, le Mexique a soutenu le Canada », avait-elle affirmé, rappelant que son pays avait clairement écarté l'idée de signer un accord uniquement avec les États-Unis. Des pots cassés que tente de réparer Mark Carney. Depuis qu'il a pris les commandes du gouvernement, le premier ministre s'est entretenu à quatre reprises avec la présidente du Mexique. Mieux encore, il l'a invitée à participer au dernier Sommet du G7, qui a eu lieu en juin à Kananaskis, en Alberta. PHOTO DARRYL DYCK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Le premier ministre canadien, Mark Carney, en compagnie de la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum lors du sommet du G7, à Kananaskis, en Alberta En guise de cadeau, la présidente lui a remis un joli ballon de soccer fabriqué à la main par des artisans huichols. Le réchauffement diplomatique s'est intensifié depuis le Sommet du G7, selon la ministre Anita Anand. La visite prochaine du premier ministre à Mexico va-t-elle sceller une alliance stratégique entre les deux pays en prévision des pourparlers de l'an prochain qui porteront sur la révision de l'ACEUM ? En coulisse, c'est l'objectif du gouvernement Carney. Car si le Canada est dans la ligne de mire tarifaire de Donald Trump depuis six mois, il a tout de même évité le pire jusqu'ici parce que les exportations canadiennes qui sont conformes à l'ACEUM demeurent exemptées des droits de douane. Dans le cahier de breffage préparé à l'intention du nouveau ministre du Commerce international, Maninder Sidhu, les hauts fonctionnaires soulignent à grands traits l'importance pour le Canada et le Mexique de préserver les acquis de l'ACEUM. « Le Mexique et le Canada sont les deux plus grands partenaires commerciaux des États-Unis, avec une intégration significative des chaînes d'approvisionnement et de l'économie dans des secteurs clés tels que l'industrie automobile et l'agroalimentaire. Bien que le Canada et le Mexique soient des partenaires commerciaux bilatéraux importants l'un pour l'autre, la dynamique commerciale clé pour chaque pays réside dans leurs relations respectives avec les États-Unis. En 2024, plus de 80 % des exportations du Mexique et 77 % des exportations du Canada étaient destinées aux États-Unis », relève-t-on dans le cahier de breffage. « L'ACEUM est la base du commerce et de l'investissement intégrés en Amérique du Nord et a contribué à alimenter une croissance robuste du commerce intrarégional nord-américain, y compris après les chocs de la pandémie mondiale. En 2023, le commerce trilatéral de marchandises s'élevait à 1,9 billion de dollars, soit une augmentation de 30,4 % (448,5 milliards de dollars) depuis l'entrée en vigueur de l'ACEUM », a-t-on aussi souligné dans le document. Préserver les acquis de l'ACEUM est la priorité absolue pour le gouvernement Carney. Se rapprocher du Mexique devient un atout indispensable dans cette démarche qui s'annonce déjà périlleuse. Avec la collaboration de William Leclerc, La Presse


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9 hours ago
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Le bonheur, mon vieux
Extrait d'une chronique publiée le jeudi 14 décembre 1989, en page A5. Nous le republions sans altérer les mots que l'auteur a utilisés à l'époque. Il y a eu mes vacances, puis la Colombie, puis l'incontournable actualité que l'on sait, bref, jamais depuis que j'écris cette chronique, je n'étais resté aussi longtemps sans vous parler… Ce que j'appelle parler. Essentiellement, substantiellement, parler de rien. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais dans « substantiellement » il y a substance. La moelle. La moelle du rien… Je vous mets l'os avec madame Chose ? Et avec ça, quelques guédilles pour le chien ? Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais dans « essentiellement » il y a essence. Et justement, j'aime me voir comme le pompiste du rien. Je vous fais le plein ? Je suis un peu exalté, ne faites pas attention. C'est que j'avais peur, après tout ce temps, d'avoir perdu la manière de vous parler. Et surtout le plaisir. On peut toujours travailler la manière, mais le plaisir, ça… Eh bien non, même trois mois après, il est là, intact. Le même plaisir d'écrire que toujours : troublant, tordu, schizo, maso, onaniste, exhibitionniste. Bref, douloureux… Aïe, aïe, ouyouye que je suis content, mon vieux. Attendez un peu que je me souvienne, la dernière fois qu'on s'est parlé de rien, c'était dans ma dernière chronique avant de partir en vacances, quelques jours avant les élections… Eh bien, le lendemain, vous me croirez si vous voulez, mais je portais les vidanges au chemin, quand vint à passer monsieur Pierre Paradis lui-même, l'actuel ministre de l'Environnement. Il battait encore la campagne, moins pour se faire réélire – une formalité – que pour se faire mousser : le jeune homme rêve de devenir premier ministre du Québec. Mais je me trompe, il ne rêve pas. Il s'apprête à… J'ai donc mes sacs verts à la main quand passe une sombre limousine qui s'immobilise un peu plus loin, hésite et finalement recule à ma hauteur… J'imagine ce qui s'est passé à l'intérieur. La gang devait dire au ministre : « C'est Foglia, n'y va pas, y t'hayis ». Mais Paradis qui est un fonceur a dû les faire reculer : « Moi y m'fait pas peur c'te tata-là, m'a rire de lui… » Vous auriez dû le voir quand il est sorti de l'auto. Illuminé de bonheur. Radieux de m'avoir trouvé sur son chemin. Plus radieux que ça je ne vois que les miséreux baisant le bas de la robe de mère Térésa… J'ai lâché mon sac de vidanges. J'ai serré sa main. – Comment ça va M. Foglia ? – Pas fort monsieur le ministre. Vous entendez le bruit ? La scierie à côté… – Ah oui la scierie. Ah oui le bruit. Ah oui… Finie la sainte paix hein ! Mais quelle usine, hein ! J'y suis allé l'autre jour, c'est immense cette affaire-là… Toutes les scieries de la région en arrachent, mais celle-là s'agrandit, une réussite extraordinaire… Il se foutait de ma gueule pour vrai, ce con. J'étais en France quand Boubou l'a nommé ministre de l'Environnement. Les bras me sont tombés… Fuck, j'ai dit.