
Le pire incendie en 50 ans est maintenant maîtrisé
(Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse) Le pire incendie depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français est passé sous contrôle jeudi soir, après avoir parcouru 17 000 hectares de végétation en un peu plus de 48 heures.
Alexandre PEYRILLE avec Chantal VALERY à Toulouse
Agence France-Presse
« Le feu est fixé », a déclaré à l'AFP Lucie Roesch, secrétaire générale de la préfecture.
C'est le résultat de « la lutte menée depuis le début », se sont félicités les pompiers. « C'était un travail classique mais d'une ampleur extraordinaire », ont-ils précisé à l'AFP.
Parti mardi après-midi de la commune de Ribaute, à une quarantaine de kilomètres de Narbonne et de Carcasonne (sud), l'incendie a parcouru 17 000 hectares de pinède et de garrigue, dont 13 000 brûlés, selon la sécurité civile.
« La journée a été très largement consacrée à traiter les foyers qui étaient encore actifs », selon les pompiers.
Selon leur patron, le colonel Christophe Magny, l'objectif était « de pouvoir fixer » le feu au plus tard en fin de journée.
De son côté, le préfet Christian Pouget a expliqué que l'incendie ne serait pas « déclaré éteint avant plusieurs jours », ajoutant : « Il y a encore beaucoup de travail ».
PHOTO SABOOR ABDUL, REUTERS
Des voitures calcinées dans un incendie de forêt, près de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, dans le sud de la France, le 7 août 2025.
Jeudi matin, 2000 foyers étaient encore privés d'électricité, a fait savoir le gestionnaire du réseau électrique Enedis à l'AFP, indiquant que « la priorité immédiate […] est d'assurer la continuité des services essentiels », comme l'accès à l'eau ou aux réseaux de télécommunications.
« Il faut d'abord sécuriser le réseau électrique, dont des poteaux ont brûlé », a expliqué le préfet.
Au troisième jour de combat contre le feu, plus de 2000 pompiers et 500 engins sont restés mobilisés jeudi, appuyés d'un dispositif aérien important.
L'Union européenne a également annoncé se tenir « prête à mobiliser » des ressources.
Le sinistre géant a aussi détruit ou endommagé 36 habitations et brûlé une quarantaine de véhicules, selon le bilan provisoire de la préfecture.
Le parquet de Carcassonne a indiqué à l'AFP ne pas connaître encore l'origine de l'incendie.
Dans la commune de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, une femme de 65 ans qui avait refusé de quitter sa maison a été retrouvée morte mercredi à son domicile dévasté par les flammes. La préfecture a également décompté 13 blessés : deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et 11 sapeurs-pompiers, dont un souffre d'un traumatisme crânien, selon le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau venu sur place.
« On se relèvera pas »
PHOTO HORACI GARCIA, REUTERS
Un vignoble complètement détruit par l'incendie près de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse
Le préfet a évalué « de 800 à 900 hectares » les vignobles perdus.
« Si on n'est pas aidés, on ne se relèvera pas. On perd gros. C'est un désespoir complet. Ça m'écœure, cette vigne, toutes ces années de travail, c'est parti en fumée en une heure », confie à l'AFP Fabien Vergnes, 52 ans, dans sa propriété de 20 hectares à Tournissan, à quelques kilomètres de Saint-Laurent.
Naufragés du feu
PHOTO VALENTINE CHAPUIS, AGENCE FRANCE-PRESSE
Le préfet Christian Pouget rend visite aux sinistrés.
Le préfet a également indiqué que quelque 2000 personnes évacuées n'avaient pas encore pu regagner leur domicile.
La salle des fêtes de Lézignan, a accueilli près de « 200 personnes en état de stress », explique Max Valette, le chef de la réserve communale de la Sécurité civile.
« Jusqu'à 17 de ces lieux d'accueil ont été ouverts par les mairies, soit concernées directement par les incendies, soit en solidarité pour accueillir les personnes ne pouvant pas retourner chez elles ou naufragées de la route », a ajouté le préfet venu rencontrer les sinistrés de Lézignan.
Stratégie militaire de lutte
Le premier ministre François Bayrou a qualifié mercredi l'incendie de « catastrophe d'une ampleur inédite » en estimant que l'épisode était « lié au » réchauffement climatique « et » à la sécheresse « .
Dans un message de solidarité sur X jeudi, le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a prévenu : » La crise climatique est à nos portes. Si aucune action n'est prise rapidement et collectivement, une catastrophe va arriver, c'est une question de +quand+ et non pas de +si+ « .
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L'accusé est libéré jusqu'au procès
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Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. (Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse) Le pire incendie depuis au moins 50 ans sur le pourtour méditerranéen français est passé sous contrôle jeudi soir, après avoir parcouru 17 000 hectares de végétation en un peu plus de 48 heures. Alexandre PEYRILLE avec Chantal VALERY à Toulouse Agence France-Presse « Le feu est fixé », a déclaré à l'AFP Lucie Roesch, secrétaire générale de la préfecture. C'est le résultat de « la lutte menée depuis le début », se sont félicités les pompiers. « C'était un travail classique mais d'une ampleur extraordinaire », ont-ils précisé à l'AFP. Parti mardi après-midi de la commune de Ribaute, à une quarantaine de kilomètres de Narbonne et de Carcasonne (sud), l'incendie a parcouru 17 000 hectares de pinède et de garrigue, dont 13 000 brûlés, selon la sécurité civile. « La journée a été très largement consacrée à traiter les foyers qui étaient encore actifs », selon les pompiers. Selon leur patron, le colonel Christophe Magny, l'objectif était « de pouvoir fixer » le feu au plus tard en fin de journée. De son côté, le préfet Christian Pouget a expliqué que l'incendie ne serait pas « déclaré éteint avant plusieurs jours », ajoutant : « Il y a encore beaucoup de travail ». PHOTO SABOOR ABDUL, REUTERS Des voitures calcinées dans un incendie de forêt, près de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, dans le sud de la France, le 7 août 2025. Jeudi matin, 2000 foyers étaient encore privés d'électricité, a fait savoir le gestionnaire du réseau électrique Enedis à l'AFP, indiquant que « la priorité immédiate […] est d'assurer la continuité des services essentiels », comme l'accès à l'eau ou aux réseaux de télécommunications. « Il faut d'abord sécuriser le réseau électrique, dont des poteaux ont brûlé », a expliqué le préfet. Au troisième jour de combat contre le feu, plus de 2000 pompiers et 500 engins sont restés mobilisés jeudi, appuyés d'un dispositif aérien important. L'Union européenne a également annoncé se tenir « prête à mobiliser » des ressources. Le sinistre géant a aussi détruit ou endommagé 36 habitations et brûlé une quarantaine de véhicules, selon le bilan provisoire de la préfecture. Le parquet de Carcassonne a indiqué à l'AFP ne pas connaître encore l'origine de l'incendie. Dans la commune de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse, une femme de 65 ans qui avait refusé de quitter sa maison a été retrouvée morte mercredi à son domicile dévasté par les flammes. La préfecture a également décompté 13 blessés : deux habitants hospitalisés, dont un grièvement brûlé, et 11 sapeurs-pompiers, dont un souffre d'un traumatisme crânien, selon le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau venu sur place. « On se relèvera pas » PHOTO HORACI GARCIA, REUTERS Un vignoble complètement détruit par l'incendie près de Saint-Laurent-de-la-Cabrerisse Le préfet a évalué « de 800 à 900 hectares » les vignobles perdus. « Si on n'est pas aidés, on ne se relèvera pas. On perd gros. C'est un désespoir complet. Ça m'écœure, cette vigne, toutes ces années de travail, c'est parti en fumée en une heure », confie à l'AFP Fabien Vergnes, 52 ans, dans sa propriété de 20 hectares à Tournissan, à quelques kilomètres de Saint-Laurent. Naufragés du feu PHOTO VALENTINE CHAPUIS, AGENCE FRANCE-PRESSE Le préfet Christian Pouget rend visite aux sinistrés. Le préfet a également indiqué que quelque 2000 personnes évacuées n'avaient pas encore pu regagner leur domicile. La salle des fêtes de Lézignan, a accueilli près de « 200 personnes en état de stress », explique Max Valette, le chef de la réserve communale de la Sécurité civile. « Jusqu'à 17 de ces lieux d'accueil ont été ouverts par les mairies, soit concernées directement par les incendies, soit en solidarité pour accueillir les personnes ne pouvant pas retourner chez elles ou naufragées de la route », a ajouté le préfet venu rencontrer les sinistrés de Lézignan. Stratégie militaire de lutte Le premier ministre François Bayrou a qualifié mercredi l'incendie de « catastrophe d'une ampleur inédite » en estimant que l'épisode était « lié au » réchauffement climatique « et » à la sécheresse « . Dans un message de solidarité sur X jeudi, le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, a prévenu : » La crise climatique est à nos portes. Si aucune action n'est prise rapidement et collectivement, une catastrophe va arriver, c'est une question de +quand+ et non pas de +si+ « .


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Poilievre veut que Carney permette des mises en chantier d'ici au 14 mars
Poilievre veut que Carney permette des mises en chantier d'ici au 14 mars (Ottawa) Le chef conservateur Pierre Poilievre met le gouvernement de Mark Carney au défi de permettre, d'ici au 14 mars, le début de la construction de deux oléoducs, d'une autoroute et d'un projet de gaz naturel liquéfié. Émilie Bergeron La Presse Canadienne La date butoir évoquée par M. Poilievre est celle qui marquera le premier anniversaire de M. Carney en tant que premier ministre du Canada. Plus précisément, les conservateurs souhaitent voir une autoroute construite dans le Cercle de feu, une région de l'Ontario connue pour ses ressources minières. M. Poilievre estime que M. Carney peut respecter cette échéance tout en honorant son obligation de consulter adéquatement les communautés autochtones. À son avis, le premier ministre se traîne les pieds puisqu'aucun projet d'intérêt national n'a encore été approuvé avec la nouvelle loi visant à accélérer la réalisation de telles initiatives. « (Il a eu) assez de réunions, assez de paroles. Maintenant il faut passer aux actes », a dit M. Poilievre en point de presse à Calgary. Le chef conservateur a aussi signalé l'intention de son parti de proposer sa propre législation à l'automne. Le projet de loi aura notamment pour but d'abroger des mesures législatives mises en place par l'ancien gouvernement libéral de Justin Trudeau, que les conservateurs qualifient d'anti-pipelines. Parmi ces lois honnies par les troupes de M. Poilievre, on retrouve C-69, qui concerne des normes environnementales pour des projets d'exploitation de ressources naturelles. Les conservateurs veulent aussi annuler l'interdiction d'objets de plastique à usage unique.