
Vincent Pascal, vitrailliste et graffeur, mélange les genres et modernise les verrières près de Chartres
Vitrailliste de formation
, devenu aussi graffeur, il se définit comme « artiste et artisan d'art », assumant le brassage des genres.
« La frontière entre les deux est très mince : l'un apporte sa sensibilité, l'autre sa technique. Les deux disciplines
sont monumentales
et se retrouvent dans leur rapport à l'espace et à la création sur-mesure. Ce dialogue nourrit mon travail », confie-t-il.
Vincent Pascal s'amuse à faire dialoguer le patrimoine et l'avant-garde. Il s'empare des codes du savoir-faire traditionnel, puis y injecte une énergie toute contemporaine. Pour lui, chaque œuvre devient une discussion permanente entre passé et présent. Certaines de ses fresques, héritées de son initiation au street art dans le Paris du début des années 2000, s'offrent au gré de déambulations dans les rues de Chartres. Ailleurs, ses vitraux illuminent les fenêtres, comme celles du château de Maisons-Laffitte (Yvelines).
Ces réalisations témoignent de ses inspirations à première vue presque antinomiques. « Je me suis nourri de maîtres comme Michel-Ange mais aussi d'artistes contemporains du graffiti comme
Banksy
, pour leur puissance symbolique. J'ai travaillé avec des pochoiristes comme les Monkey Birds », raconte-t-il, revendiquant ce métissage d'époques et de techniques.
Cette double culture l'a naturellement conduit à des projets pour le moins inattendus. Ainsi a-t-il conçu un vitrail pour la sortie du jeu vidéo « Death Stranding 2 » d'Hideo Kojima, exposé sur
la péniche Fluctuart
à Paris, soucieux d'« apporter ma vision dans un univers narratif et esthétique propre ». La preuve, une fois de plus, que même un art aussi ancestral sait dialoguer avec l'un des plus modernes.
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