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Hamilton, le nouvel âge d'or de la comédie musicale

Hamilton, le nouvel âge d'or de la comédie musicale

La Presse7 hours ago
A. D. Weaver (au centre) avec des interprètes de l'ensemble de Hamilton, en tournée
Le spectacle Hamilton célèbre cet été son 10e anniversaire. Pour l'occasion, une tournée nord-américaine passe actuellement par Ottawa et s'arrêtera bientôt à Montréal, pour un total d'une quarantaine de représentations dans ces deux villes. Retour sur le phénomène qui a redonné un nouveau souffle à la comédie musicale.
La genèse
PHOTO CARLOS GIUSTI, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Le créateur de la comédie musicale Hamilton, Lin-Manuel Miranda
Créé par l'auteur, compositeur et interprète new-yorkais Lin-Manuel Miranda (In the Heights), le projet de Hamilton remonte à l'été 2008, après que Miranda a lu la biographie, signée Ron Chernow, sur le fabuleux destin et le parcours hors norme d'Alexander Hamilton, l'un des pères fondateurs des États-Unis. Outre ce héros, l'œuvre met en scène d'autres grands personnages historiques : George Washington, Aaron Burr, James Madison, Thomas Jefferson, le marquis de La Fayette…
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À travers l'ascension de ce bâtard et orphelin, né dans les Caraïbes, qui se rend à 19 ans dans les colonies américaines pour défendre son honneur et lutter pour l'indépendance, on suit le destin d'une nation. Et la naissance de la fragile démocratie américaine. Tout ça, sur une musique qui marie hip-hop, jazz, R & B, avec des vers en rap, du break dance et des numéros typiquement Broadway.
Un parfait mélange des genres qui donne un spectacle à la fois sentimental et irrévérencieux, patriotique et très actuel. Hamilton a été qualifié de « première comédie musicale du XXIe siècle ». Outre ses 11 prix Tony, le spectacle a remporté des Grammy, des Olivier Awards, ainsi que le prix Pulitzer de théâtre.
Énorme succès au box-office
PHOTO JOAN MARCUS, FOURNIE PAR EVENKO
Hamilton raconte une histoire révolutionnaire de passion, d'ambition et la naissance d'une nouvelle nation.
Toujours à l'affiche après 3550 représentations en 10 ans à New York (sans interruption, sauf durant la pandémie de COVID-19), Hamilton : An American Musical est l'un des spectacles les plus lucratifs de l'histoire de Broadway. Depuis 2015, la saga sur la vie d'Alexander Hamilton a engendré plus de 1,06 milliard de dollars en revenus bruts… Rien que pour la production new-yorkaise.
Pour la semaine se terminant le 30 décembre 2018, le revenu « hebdomadaire » s'est élevé à 4 041 493 $US. Au plus fort de son succès, avec 16 nominations aux Tony Awards, le prix moyen d'un billet pour voir Hamilton au Richard Rodgers Theatre oscillait entre 1000 $ (au balcon) et 3000 $ (au parterre)…
À tour de rôle
JOAN MARCUS, FOURNIE PAR EVENKO
Elvie Ellis, Nathan Haydel, Jared Howelton et Tyler Fauntleroy font partie de la tournée nord-américaine de Hamilton qui sera présentée à la Place des Arts et au Centre national des Arts.
Au fil des ans, la distribution a mis en vedette plusieurs acteurs fort appréciés des amateurs de théâtre. En une décennie, pas moins de 15 comédiens ont hérité du rôle d'Alexander Hamilton, tandis que 26 ont joué son ami et rival, l'ancien vice-président Aaron Burr.
Le créateur du musical, Lin-Manuel Miranda, a été le premier à défendre le rôle-titre en 2015, d'abord au Public Theatre, puis à Broadway. Phillipa Soo jouait sa femme Elizabeth Hamilton et Leslie Odom Jr., Aaron Burr. Plusieurs acteurs ont succédé à Miranda, dont Javier Muñoz, Trey Curtis, Jared Dixon, Ryan Vasquez, Marc de la Cruz… Et Donald Weber Jr. et Michael Luwoye ont interprété tour à tour les deux rôles principaux de Burr et de Hamilton.
Thomas Jefferson et le marquis de La Fayette ont été tenus par deux lauréats d'un Tony : Daveed Diggs et James Monroe Iglehart. L'excellent acteur et chanteur Jonathan Groff (Glee) a défendu le roi George III. Un rôle repris par Andrew Rannells et Brian d'Arcy James, entre autres. Le personnage de George Washington, créé par Christopher Jackson, a ensuite été interprété par Nicholas Christopher et Ryan Vasquez.
Trump, trahison et annulation
PHOTO ALEX WROBLEWSKI, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE
Le président Donald Trump et Melania Trump sur le tapis rouge du Kennedy Center
En mars dernier, les producteurs ont annulé toutes les représentations de Hamilton prévues au printemps 2026 au Kennedy Center, l'équivalent de la Place des Arts à Washington. Le spectacle devait s'y produire l'an prochain pour célébrer le 250e anniversaire de la Déclaration d'indépendance des États-Unis.
Or, la production a déclaré ne plus pouvoir jouer après que Donald Trump eut pris le contrôle du Kennedy Center « pour dénoncer une dérive woke » du centre culturel de la capitale, en prenant la tête du conseil d'administration et en limogeant son directeur. « Nous ne pouvons pas soutenir une institution qui a été forcée par des forces extérieures à trahir sa mission de centre culturel national qui favorise l'expression libre de l'art aux États-Unis. »
« Nous n'agissons pas contre l'administration de Washington, mais contre les politiques partisanes du Kennedy Center résultant de sa récente prise de pouvoir », a ajouté le producteur, en dénonçant « la purge » effectuée par Trump.
Hamilton : An American Musical. Jusqu'au 17 août au Centre national des Arts ; du 19 août au 7 septembre à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts.
Hamilton au grand écran
Walt Disney Studios a annoncé mercredi qu'une nouvelle version cinématographique de Hamilton prendra l'affiche en septembre. Cette sortie en salles s'ajoute à la version primée aux Emmy, et disponible sur Disney+, avec l'inclusion de Reuniting the Revolution et de nouvelles interviews avec les créateurs new-yorkais qui parlent de l'impact du spectacle sur leur vie. « Lorsque nous avons filmé la production originale, en juin 2016, nous voulions capturer sur grand écran le sentiment d'être assis au théâtre Richard Rodgers pendant une représentation », a dit le réalisateur et producteur Thomas Kail. « Le film transporte le public dans l'univers du spectacle à Broadway d'une manière très intime. » En salles au Canada, dès le 5 septembre.
Consultez le site de la pièce (en anglais)
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